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Dossier

Friperie

Un secteur qui a perdu sa force

samedi 1er décembre 2007 | Ax’s, Lanto

Dans les grands marchés d’Ambodin’Isotry et d’Andravoahangy et même dans le moindre recoin d’une petite localité, de nombreux vendeurs de friperie étalent leurs marchandises de plus en plus diversifiées. Cette grande affluence vers cette activité renforce la concurrence mais réduit également les marges bénéficiaires d’autant plus que le pouvoir d’achat des ménages s’effrite. L’invasion des produits chinois constitue aussi une entrave, heureusement que leur durée de vie est un plus.

Selon un importateur, si auparavant, il écoulait 50 à 70 balles par jour, actuellement, il n’arrive plus à vendre que 5 à 10 balles. Par conséquent, les importations sont réduites de 10 containers à deux par mois. En effet, les marchandises provenant de Belgique sont expédiées par quatre sous un prix unique. Il revient aux grossistes d’établir les prix selon la saison et la référence de la qualité prescrite sur les « balles ». Les accessoires vestimentaires dépendent surtout de la saison. Actuellement, les tee-shirt et les shorts coûtent plus chers, les pulls sont par contre en promotion. Pour la société « Valisao » sise à Besarety, les prix des balles de 45 kilos sont compris entre Ar. 100 000 et Ar 270 000. Le contenu est aussi variable : 200 pièces pour les tee-shirt, 150 pour les pantalons et 75 pour les pulls. Face à la situation qui devient précaire, cet opérateur prévoit de vendre en détails pour atteindre la petite clientèle. Un détaillant exerçant dans une ruelle de Besarety confirme le fait. Pour lui, les balles de friperie coûtent plus cher et engendrent très peu de bénéfices. Avant, j’achetai en pleine période hivernale une balle de pulls à Ar. 60 000, je pouvais vendre une pièce à Ar. 6000. Maintenant ce n’est plus le cas, on vend une unité à prix réduit et il arrive des jours où personne ne vient acheter. Il est à souligner que ce dernier s’approvisionne auprès des grossistes d’Ambodin’Isotry, de Besarety, de Mahamasina et autres. Les informations fournies par les différents acteurs intervenant dans le secteur « friperie » diffèrent selon les opérateurs. Pour sa part, le gérant de la société « Valisoa » a affirmé que la période pré-festive est favorable pour la vente. « Je pense que d’ici la fin de l’année on pourra écouler 20 balles par jour soit 600 balles en un mois ». Pour le détaillant de Besarety, la période hivernale est plus propice.

A chaque produit, son prix

Depuis un certain temps, les produits de « Friperie » se sont diversifiés, allant des accessoires vestimentaires aux chaussures, aux tissus d’ameublement pour en finir avec les nounours et les autres jouets. Mais contrairement aux importateurs, les petits détaillants préfèrent se spécialiser dans une filière unique. La balle de sacs à main coûte les Ar. 16 000. En une journée un marchand œuvrant à Isotry vend un à trois sacs par jour. Durant les fêtes, il arrive à écouler journalièrement 10 sacs dont les prix s’affichent entre Ar. 5000 à Ar 17000. Pour les chaussures, une balle de 25 kilos coûte Ar. 170 000. Selon la qualité, les prix sont fixés. Les détaillants achètent les nounours à Ar. 60 000 la balle contenant jusqu’à 120 pièces. Ils les vendent par la suite entre Ar. 800 et 17 000 l’unité. La société « Bravo » située à Ambalavao Isotry constitue un des grossistes d’approvisionnement. D’après les propos d’une vendeuse, le marché dépend de la qualité du produit. Elle est diffèrente des produits chinois.

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