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jeudi 19 juin 2025
Antananarivo | 16h00
 

Société

Campagne de circoncision dans l’Alaotra

Un record de 200 garçons par nuitée

lundi 18 août 2008 |  1855 visites 
Le Dr Roger en plein travail de beau matin.

Dans la région Alaotra, une nette tendance de la communauté se dessine en matière de circoncision. A preuve, le Dr Roger Randrianarison, propriétaire du centre de santé privé « Onenantsoa » bat le record en réussissant à circoncire quelque 200 garçons en une nuit, soit environ 3 mn par enfant. Chaque année, il réalise quelques 2.000 à 3.000 opérations chirurgicales, une performance !

Bien qu’il réside dans la commune rurale de Tanambe, district d’Amparafaravola, ce médecin se déplace également chaque année dans les communes environnantes dont, entre autres, celles de Beanana, Amboavory, Vohitsara Andrebakely, Imerimandroso ou Ambatondrazaka pour effectuer une campagne de circoncision. « Pour moi, l’objectif consiste à encourager les gens à ne plus confier leur service aux « rain-jaza » (praticiens traditionnels de circoncision) et de ce fait, à s’adresser aux scientifiques, ne serait-ce que pour éviter autant que possible les risques pour leurs progénitures », nous a-t-il confié au cours d’un entretien exclusif.

10 à 16 ans

Tenant compte du pouvoir d’achat du plus grand nombre de la population, ce médecin applique des prix modiques pour son intervention. Si les autres praticiens réclament Ar 16.000 à Ar 30.000, le Dr Roger, lui n’en demande que 3.000 à 5.000 Ariary par enfant. Bref, un sacrifice bien accueilli par la population par les temps qui courent. « Ce geste entraîne un engouement, sinon spectaculaire du moins très particulier, des gens. A cet effet, même des jeunes garçons de 10 à 16 ans sont emmenés par leurs parents pour être circoncis ici. Ce phénomène s’explique par la situation socio-économique difficile dans laquelle se débat bon nombre de gens qui ont du mal à effectuer les dépenses nécessaires à l’opération », explique le médecin, avant de poursuivre en ces termes : « comment ne pas donner satisfaction à ces individus qui viennent ici avec très peu d’argent alors qu’ils ont déjà fait à pied une vingtaine de kilomètres ou par kubota, quittant leur domicile à une heure du matin. Parfois, je prends sur moi mais le manque à gagner suite à cette situation se chiffre à environ Ar 2,5 millions annuellement ».

« A mon sens », a-t-il ajouté, « ma contribution volontaire s’intègre dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, du moins dans cette région ». Pour l’expansion de ses expériences et services, le Docteur Roger Randrianarison est prêt à aller dans d’autres régions, si besoin est, tout en souhaitant un partenariat plus élargi, que ce soit de la part des privés ou de l’Etat.

Sortant de l’Ecole de médecine d’Antananarivo en 1990, le Dr Roger pratique à la fois la médecine générale et la gynécologie obstétrique, sans parler des petites chirurgies dont notamment la circoncision. Environ, une soixantaine de patients viennent chaque jour dans son cabinet pour des consultations sanitaires.

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