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Politique

Assemblée nationale

Un « licenciement » massif en vue

vendredi 29 février 2008 | Alphonse M.

Situation électrique à Tsimbazaza. Une cinquantaine de membre du personnel de l’Assemblée nationale serait bientôt remercié ou plutôt au terme de leur contrat. Au cours de la réunion hebdomadaire des membres du bureau permanent et du staff technique, regroupant tous les directeurs, mardi dernier, le président de la Chambre basse, Jacques Sylla, a laissé entendre que « le renouvellement du contrat des employés ne se fera plus désormais d’une manière systématique ». Une commission chargée d’étudier les dossiers des agents sous contrat au sein de cette Institution sera mise en place. Le cas de chaque agent sera étudié individuellement par cette commission qui, notons-le décidera. Bien que les membres de cette commission ne soient pas encore nommés, tout porte à croire que l’avenir des employés sous contrat est entre leurs mains.

De source auprès de cette Institution, les agents appelés à occuper des emplois normalement dévolus à des fonctionnaires (EFA) et les Agents appelés à occuper des emplois de longues durée (ELD) sont concernés par cette nouvelle mesure. Au total, selon toujours notre source, ils sont près d’une centaine, mais la moitié seulement seront touchées par cette décision.

Politique d’assainissement ?

Bien que l’Homme au perchoir n’ait pas dévoilé les tenants et aboutissants de cette mesure, tout porte à croire qu’il s’agit d’une politique d’assainissement visant à réduire le nombre du personnel de la Chambre basse au prorata de son budget.

Le budget de cette institution a beaucoup diminué au cours de cette année alors que celui de la Présidence a connu une hausse vertigineuse. Il n’est pas étonnant si l’Institution d’Ambohitsorohitra a acheté les voitures de fonction des députés, et ceci au détriment du principe de l’équilibre des pouvoirs. Un député TIM, originaire de la région Menabe a reconnu qu’il y a effectivement un sureffectif à Tsimbazaza. Il a cité le nombre des militaires affectés à Tsimbazaza qui atteint la centaine, alors qu’aucun député n’a de garde rapprochée.

Une grande partie du personnel n’est pas du même avis que de cet élu. Au cours de notre enquête d’hier, certains employés de l’Assemblée nationale ont évoqué la loi n° 94-025 relative au statut général des agents non encadrés de l’Etat du 11 octobre 1994. Selon l’article 23 de ladite loi, « les agents non encadrés de l’Etat visés par l’article 3, réunissant comme tels une ancienneté de services effectifs et continus d’au moins six ans, à compter de la date d’entrée dans l’administration peuvent-être intégrés, sur demande écrite, dans le corps des fonctionnaires correspondant à leur diplôme, à leur titre universitaire ou à leurs qualifications professionnelles suivant la règlementation en vigueur ». Toutefois, l’article 51 de la même loi stipule que : « le contrat conclu pour une durée déterminée peut excéder un an. Tout contrat de travail à durée déterminée peut faire l’objet de renouvellement. Toutefois, deux renouvellements successifs, sans interruption de travail, transforme celui-ci en contrat à durée indetérminée ». Pourquoi, ces employés ne sont-ils pas recrutés pour occuper des Emplois de Courte Durée (ECD) mais non pas des ELD (Emplois de Longue Durée) ? s’interroge le personnel de l’Assemblée.

Ainsi, pour éviter la confusion ou un bras de fer et dans le but de sécuriser l’emploi du personnel, certains élus ont proposé un gel de l’effectif.

Autrement dit, l’arrêt total du recrutement tandis que les retraités ne seront pas remplacés. Les agents de l’Assemblée nationale sont dans une situation embarrassante en attendant le verdict de la Commission. Un bras de fer dans l’air.

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