Les sociétés des zones franches constituent la principale source de revenu pour bon nombre de personnes. Une tricoteuse à Andraharo révèle : « en moyenne, un employé perçoit jusqu’à 200 000 Ariary ». Elle nuance cependant : « Toutefois, nous travaillons dans des conditions pénibles. Toucher un tel salaire demeure un objectif pour la majorité des employés de la zone franche. Car même en travaillant comme des bêtes, moi, personnellement je n’ai reçu pas plus de 100 000 Ariary jusqu’ici ». Il est fréquent de trouver dans des zones industrielles telles qu’Ankorondrano, Andraharo, Tanjombato, Ivato, ou autres périphéries des employés, des hommes et des femmes qui font une course contre la montre tous les matins vers 6h30 pour arriver à temps à l’usine ; sauf le dimanche. Avec une demi-heure de pause-déjeuner suivi de la reprise du travail jusqu’à 18 heures, les employés de la zone franche travaillent de 7 heures 30 à 18 heures du lundi au samedi ».
- Industrialisation
Pour le profit que peut tirer le pays, une étude récente a montré que l’existence des zones franches n’a pas amélioré le PIB à Madagascar contrairement à ce qui se passe sous d’autres cieux où les pays ont su profiter et renforcer leurs tissus économiques grâce au système de la zone franche. Par contre, d’autres pays ont succombé avec ce même régime d’investissement à l’instar de Madagascar. Dans la Grande île, les zones franches restent un secteur industriel très jeune. Dès lors, la question se pose de savoir si elles constituent un vecteur d’industrialisation ou une barrière pour le développement humain.