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Economie

Mines

Un comité pour lutter contre le trafic

samedi 30 janvier 2010 | Valis |  3236 visites  | 3 commentaires 

Il est aujourd’hui flagrant que Madagascar est une véritable passoire où n’importe quel trafic peut s’effectuer à la barbe et au nez de tous. À preuve, le trafic de bois de rose que les autorités essaient de réglementer de nouveau pour que les caisses de l’Etat puissent au moins en bénéficier et pas seulement les trafiquants et les « exportateurs ». À preuve encore, des lingots d’or qui ont été saisis récemment dans un appareil long courrier à l’aéroport d’Ivato. On peut être sûr que ces « découvertes » ne sont que la face émergée de l’iceberg.

Madagascar est considéré par les géologues comme faisant partie des trois pays recelant la plus grande variété de ressources minérales au monde, avec le Brésil et l’Inde. Les experts estiment que Madagascar est le premier producteur mondial de saphir avec environ 40% de la production mondiale, dont la majeure partie, en particulier les plus belles pierres, serait exportée de manière informelle vers l’Asie pour y être taillée puis réexportée vers les grands marchés de consommation. Cependant, l’exportation des pierres précieuses ne représente que 4% de recettes de l’Etat. Vu cette situation, le ministère des Mines et des hydrocarbures a décidé de renforcer la police minière. Près de 20 agents de polices minières seront donc recrutés cette année. Notons que cette entité ne dispose actuellement que de 6 agents de polices minière pour toute l’île.

La résolution sur la sécurisation de la ressource minière qui s’est tenue ce jeudi 28 janvier à l’hôtel Colbert a exigé aussi la mise en place d’un comité technique. Ce comité conduit par l’Aviation civile de Madagascar effectuera un audit en analysant les circuits des pierres précieux dans les aéroports. Un plan d’action sera présenté le 09 février prochain. Des caméras de surveillance dans les zones sensibles y seront également installées. Pararallèlement, le personnel de l’aviation sera sensibilisé et des sanctions directes seront désormais appliquées.

Le « comptoir de l’or » sera également mis en œuvre grâce à une coopération avec des investisseurs étrangers.

3 commentaires

Vos commentaires

  • 30 janvier 2010 à 10:22 | akirem (#323)

    Merci Valis d’avoir remis ce grand problème sur la table.
    Je ne suis pas Malgache mais j’ai appris à aimer votre belle île. Un de mes voyages m’amenait aussi à traverser Sakaha (il se peut que l’orthographe est fausse, en plus, je ne suis pas de langue française). Intriguée par ces drôles de cabanes à barraux métalliques au bord de la route de ce village, j’ai fait arrêter la voiture, afin de traverser ce village à pied. La première chose frappante pour moi c’était que dans ce village, personne comprenait le français. Les Malgaches parceque qu’ils n’ont jamais vu une école de l’intérieur. Eux, ils Ils les apportent aux Thaïlandais, très bien nourris, derrières les barraux (eux, ils ne comprennent que l’anglais). Mais ce qui me frappait de plus, les hommes qui apportaient les pierres pour les vendre, sont absolument dépendants de ces étrangers. Ce sont les derniers qui acceptent les pierres ou non. Tout ça sans un seul mot. Le refus est vite compréhensible, mais lorsqu’il y a achat, qui évalue la valeur de la pierre ? Le Thaïlandais bien sûr. Croyez-vous vraiment qu’il offre le vrai prix à ce chercheur de pierres ? Qui contrôle ces achats ? Personne ! Rien que depuis ce village, une richesse incroyable part à l’étranger. J’ai quitté ce village en colère. Ainsi, votre gouvernants sont à l’origine de cette pauvreté grandissante dans la population. Tandis eux, ils n’ont qu’un seul but de s’enrichir encore et encore. Et ce n’est pas de changer la constitution, organiser de nouvelles élections qui changera quelque chose Le changement peut venir uniquement de l’éducation et de la lutte sévère contre la corruption. Mais là, le « petit peuple » doit aussi faire un énorme effort.Car, malheureusement, la corruption sévie dans tous le pays, aussi dans le couches les plus défavorisée.

  • 30 janvier 2010 à 11:30 | Albatros (#234)

    « Notons que cette entité ne dispose actuellement que de 6 agents de polices minière pour toute l’île. »

    Mais « notons » aussi qu’il y a 40 000 hommes de troupes (Mr Basile dirait : « Forces de l’Ordre ») à Madagascar !!!.

    Cherchez (cherchons) l’Erreur !!!!

  • 1er février 2010 à 16:32 | da fily (#2745)

    Pierre angulaire du renouveau, la lutte anti-corruption ne doit pas lâcher prise.

    Le fléau est de taille, pour qui a déja traîné ses guêtres dans le no man’s land d’Ilakaka ou d’une autre bourgade du même type, la vision est surréaliste. Comment parler de souveraineté quand on voit ces « étrangers » du bon côté de la cage, de la caisse voir du colt ? L’esclavage contemporain a revêtit un autre costume : celui de l’asservissement.

    Maintenant, parler d’une police des mines, le sujet sent le souffre, j’ai connu des agents de ce service sensible s’il en est. Il leur faut une formation spécifique, des connaissances spécifiques. La filière « mines » est tellement sensible et juteuse, le risque de corruption est encore plus flagrant. C’est une nouvelle forme et ou plutôt réforme qu’il faut à nos services d’ordre et de contrôle. La rémunération en conséquence est aussi un pilier incontournable si l’on veut que la loi soit entre des mains propres.
    Les rapports récents du Bianco, attestent de la précarité de la situation de nos « gardiens de la loi ».

    Mais si tout celà ne fait pas partie d’un « tout » cohérent et constructif, on pourra toujours mettre en service toutes les brigades qu’on veut, l’effort n’en sera que plus vain.