Un « comité de soutien aux personnes détenues » vient d’être constitué et présenté à travers une conférence de presse le jeudi 18 octobre dernier.
Comme son nom l’indique, ce nouvel organisme a pour objectif l’amélioration des conditions de détention des détenus et de les préparer à leur réinsertion sociale à leur sortie de prison. Ainsi que le délégué régional de l’administration pénitentiaire a révélé, 1 200 à 1 900 détenus par an passent à la maison centrale d’Ambalatavoahangy. Libérés, 50% d’entre eux récidivent. Ce niveau élevé de rechutes stigmatise, dit-il, un flagrant défaut de préparation des détenus à rentrer dans la vie civile normale. Notamment, ils avaient dévié du droit chemin parce qu’ils n’avaient pas de métier régulier. Ils « replongent » à la sortie parce qu’ils n’ont toujours pas de métier.
Leur passage en prison, au contraire, les auront familiarisés avec toutes sortes de pratiques criminelles, comme si la prison était une école du crime. Cela en dépit de l’existence depuis longtemps à Ambalatavoahangy d’un atelier d’apprentissage qui n’a pratiquement jamais fonctionné. Alors qu’il y a des gens de métiers parmi les détenus, ingénieurs, professeurs et divers opérateurs, qui pourraient dispenser ces formations mais qui n’ont pas été mobilisés. Le comité souhaite que, désormais, les détenus soient formés à différents métiers et qu’ils produisent pour l’exportation.
Sur un autre plan, le comité veut jouer un rôle de facilitateur entre les autorités judiciaires et les détenus. Nombreux parmi ces derniers ne connaissent même pas leurs droits. Le comité interviendra par ailleurs auprès du tribunal pour accélérer l’examen des dossiers des détenus.
