Depuis 2 ou 3 ans, une pénurie chronique de pièces de monnaie s’est installée durablement. Des sources sûres auprès de l’institution d’émission de monnaies avancent que
« la disparition des pièces de monnaie dans le circuit monétaire est un choix délibéré de la Banque centrale. Les émissions vers les banques commerciales ont été volontairement réduites », révèlent-elles. En conséquence, les consommateurs ne sont plus approvisionnés. Ces mêmes sources ajoutent toutefois que « le public peut procéder à des échanges auprès de la Banque centrale et de ses succursales, en cas de besoin. L’intention est de favoriser davantage l’usage des billets et d’habituer les consommateurs à recourir aux billets de valeur supérieure comme les 100 Ar, 200 Ar, 500 Ar et
1000 Ar ». Contactée, la Banque centrale n’a pas souhaité s’exprimer à chaud.
Portefeuille
Certes, la valeur de ces monnaies est minime face au coût de la vie qui augmente de plus en plus, mais cette pratique pénalise le consommateur final. De nombreux commerçants profitent en effet de cette pénurie pour arrondir leurs prix vers le haut, au détriment du portefeuille des clients. Souvent, épicerie, épi-bar, petites et grandes surfaces troquent, sans vergogne contre des pacotilles, les monnaies de 10 ou 20 ou 50 Ar. D’autres analyses laissent entendre que cette pénurie résulte de la transformation des pièces de monnaie en bijoux par des artisans. Les touristes en seraient friands même si aucune étude sérieuse ne le corrobore. Quoi qu’il en soit, les consommateurs paient au prix fort cette mesure car finalement elle favorise l’inflation et la perte de confiance envers la monnaie locale.
