Tahitsy Gilbert dénonce et tire la sonnette d’alarme

Le journaliste de la radio nationale et membre du club des journalistes doyens, Tahitsy Gilbert, a rendu compte devant la presse ce mardi 1er octobre à Ambatonakanga, de l’insécurité qui est endurée par la population d’Amboasary Sud. Il a appelé à une forte mobilisation des responsables de la sécurité car la population d’Amboasary Sud et des environs ne supportent plus les assauts quotidiens des dahalo et sont capables de se révolter en quelque sorte. D’autant plus que les éléments des forces de l’ordre commettent des impairs ou se comportent de manière à provoquer la colère de la population. Il en est ainsi de ces deux agents de la police d’Amboasary Sud dont un groupe de population réclamait la tête. Munie de haches, de pierres et de bâtons, un groupe de population en colère a assiégé le commissariat de police d’Amboasary Atsimo et était prêt à assaillir les bureaux de la police. Le motif selon cette population était le comportement de la veille de deux agents de police qui avaient pris à la légère les plaintes de quelques membres de ce groupe et les avaient renvoyés dare-dare et sous les coup de tirs en l’air selon les manifestants. Ces individus étaient donc revenus le lendemain avec toute une foule très remontée contre les deux agents de police en question qui les avaient la veille insulté.

Le chef de région et les hauts responsables des forces de l’ordre ont dû intervenir et négocier. Ainsi les deux policiers en cause ont dû être mutés dans la même journée pour calmer les manifestants.

En tout cas, les populations d’Amboasary Sud et de Tsivory se plaignent de l’insécurité qui pèse sur elles, les empêchant de dormir dans leur village et les obligeant à fuir dans les forêts aussitôt que la nuit tombe.
Tahitsy Gilbert appelle à une plus grande prise de responsabilité de la part des forces de l’ordre surtout en cette période électorale. À son avis, si la sécurité continue d’être ainsi, aucune élection ne peut être envisagée dans cette région vu la recrudescence des assauts de dahalo. Selon les chiffres fournis par les populations et recueillis par cette source d’informations, on compte depuis le début de l’année, un millier de morts en raison des attaques des dahalo.

Apparemment, il y a psychose pour ne pas dire effervescence dans cette partie sud de l’île. On s’interroge si la stratégie adoptée par les hauts responsables des forces de l’ordre avec la Primature ce vendredi 27 septembre sera en mesure de ramener le calme et la sérénité au sein de ces populations et sera en mesure d’assurer le bon déroulement de l’élection. Selon le responsable de la communication auprès de la Gendarmerie en effet, la stratégie de sécurisation est fin prête. Des cellules de veille seront installées à tous les échelons, de la région au district et elles seront en permanence en relation avec des éléments qui seront postés dans divers quartiers des grandes villes mais aussi dans les zones reculées. Cela facilitera la prise de décision et le déclenchement éventuel d’actions de ces éléments dont le nombre a été accru.

Recueilli par Bill