Le conseil du gouvernement qui s’est tenu le jeudi 28 février dernier a décidé la suspension temporaire des exportations de pierres précieuses. Une mesure aussitôt mise en application. Or, ni le jour de reprise ni les motifs n’ont été évoqués. À près d’une semaine de cette prise de décision, ces détails demeurent méconnus. Aucune déclaration officielle n’a été effectuée jusqu’ici. La question se pose alors sur les origines et les tenants et aboutissants de cette mesure. Aucune explication de la part des autorités pas plus de la part des opérateurs. C’est le mutisme total de part et d’autre. On a de la peine à croire que l’on soit dans un pays démocratique et républicain et où le contribuable et le citoyen sont considérés comme tel et que l’adhésion de tous a une quelconque signification.
Le secteur des mines est-il la propriété d’une minorité d’hommes d’affaires ou des autorités ?
Quoi qu’il en soit, cette suspension aura des répercussions au niveau de la fiscalité, des douanes et entraînera une baisse des recettes d’exportation. Sans parler des conséquences néfastes de la suspension dans les prix aux producteurs dans les carrières.
En 2007, les recettes minières ont atteint 40 millions de dollars en 2007. Après les grandes substances minières dont la chromite et le graphite, les pierres précieuses constituent les principaux produits d’exportation miniers. En 2005, la valeur en ariary des exportations de pierres précieuses brutes était de 6 042 753 100 ariary et de 66 901 480 ariary pour les pierres précieuses taillées. Il s’agit principalement du saphir, du rubis et de l’émeraude.
Par ailleurs, la consolidation de la corruption est à craindre.
