Hier vers 18 h 30, le vice-président de la communauté Khojas a été libéré par ses ravisseurs. Soeb, le nom de la victime, a été kidnappé par des
« inconnus » vendredi en début de soirée au moment où il quittait son magasin sis à Andravoahangy. Aucune revendication n’a été enregistrée. Le feuilleton allait durer 48 heures seulement. Différentes sources laissent néanmoins entendre que « cette libération a été précédée de paiement de forte rançon ». Sans en préciser pour autant le montant exact. Des témoins affirment que la victime paraît « très affaiblie moralement et physiquement par l’enlèvement mais elle a pu rejoindre sa famille à son domicile après avoir mis les mains dans la poche ». En clair, le mobile de ce crime, puisque c’en est un, n’est autre que l’appât du gain facile.
Enlèvements
Citoyens français, les membres de la famille de la victime ont alerté les services consulaires de l’ambassade de France après l’enlèvement. Des voix s’élèvent d’ailleurs au sein de la communauté khoja pour dénoncer ces enlèvements à répétition d’hommes d’affaires karana : « ces opérations visent à discréditer la communauté « Karana », en général, et les khoja en particulier aux yeux des autorités malgaches pour que celles-ci croient qu’il s’agisse de simple mise en scène ». Ils montrent également du doigt le fait que « les kidnappeurs opèrent, en général, vers la fin de la semaine et les pourparlers se déroulent durant le week-end ». Et de se demander « qui ont intérêt à traumatiser cette communauté qui pèse lourd dans le milieu économique à Madagascar ? » Ces interrogations sont loin d’être résolues dans la mesure où les « opérations karana » se succèdent aux « opérations kidnapping » à intervalles réguliers.
