Siteny Randrianasoloniaiko prend les rênes de l’Assemblée nationale

Dans le sillage du vote d’empêchement contre le président Andry Rajoelina, les députés ont réorganisé mercredi la direction de la Chambre basse. Le bureau permanent de l’Assemblée nationale a été dissous, entraînant la destitution de son président, Justin Tokely, ancien ministre de l’Intérieur du gouvernement Ntsay.

Les parlementaires ont porté à leur tête Siteny Randrianasoloniako, ancien vice-président de l’institution et figure montante de l’opposition et candidat malheureux à la présidentielle de 2023. Député de Toliara et président de la Confédération africaine de judo, Siteny s’est illustré ces dernières semaines en saisissant la Haute Cour constitutionnelle (HCC) — démarche qui a conduit à la reconnaissance officielle de la vacance du pouvoir présidentiel et à la nomination du Colonel Randrianirina comme Chef de l’État par intérim.

Son élection à la tête de l’Assemblée nationale consacre ainsi un nouveau rapport de force au sein de la transition. Mais elle soulève également des attentes : celle de voir le Parlement jouer un rôle de contrepoids institutionnel face à un exécutif désormais militaire, dans un contexte politique encore fragile.