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Economie

Marché du microcrédit

Rude concurrence entre 9 institutions

lundi 3 mars 2008 | Alphonse M.

Ces derniers temps, on assiste à une floraison des institutions financières spécialisées dans le microcrédit. Désormais, Madagascar compte 9 institutions dont ADEFI, MICROCRED, OTIV, SIPEM, ACCESS, CECAM, PAMF, CEFOR et APEM PAIQ. Fortement implantées dans la capitale, ces institutions financières font face à des concurrences très rudes entre elles. Lors de la cérémonie d’inauguration de sa quatrième agence sise à Tsaralalàna, le chef d’agence de Microcred a reconnu qu’il a constaté, après 2 mois d’activités, que la demande est forte et que la concurrence est rude. Mais grâce au produit qu’ils proposent à leurs clients et à la qualité de leurs services, ils sont à la fois en mesure de répondre à cette forte demande et à occuper une part de marché importante .

Plus de coordination…

Du côté du gouvernement, un coordinateur national de la microfinance a été créé pour que ces types d’institutions financières soient véritablement un levier de l’économie malgache. Géographiquement, la plupart de ces établissements financiers sont installés à Antananarivo, à l’instar de l’Otiv, le Cecam…Visiblement, le monde rural et le secteur agricole sont quelque peu délaissés. Ce sont les commerçants qui bénéficient des services de ces institutions financières. Toutefois, certaines d’entre elles envisagent de s’implanter dans quelques grandes villes de l’Ile, à citer entre autres Access Banque, Micocred…Or, la mission de ce type d’établissement est « d’offrir des services financiers aux micros, petites et moyennes entreprises malgaches exclues du système financier traditionnel ». Faut-il signaler que le taux de bancarisation à Madagascar est le plus faible en Afrique. Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette situation antiéconomique. Hormis la méconnaissance des services bancaires, le taux élevé des prêts bancaires ainsi que les conditions et les garanties exigées ne sont pas favorables à une augmentation du taux de bancarisation dans la Grande Ile.
Dans le district de Tsaratanana ou de Maevatanana, où l’on produit des dizaines de kilogrammes d’or chaque semaine, le service bancaire est inexistant. De même dans la région de Melaky (Ambatomainty, Sarodrano, Morafenobe, Besalampy…), les commerçants de bestiaux sont exposés au braquage faute de banque et autres établissements financiers. Pire encore, les planteurs de litchis ou des cultures de rentes n’ont bénéficié d’aucun prêt bancaire afin d’améliorer la qualité de leurs cultures ou d’augmenter leur production. Ce sont les collecteurs, les intermédiaires et les exportateurs qui peuvent contracter des prêts auprès des banques. Bref, les petites et moyennes entreprises ont des difficultés d’accès aux crédits. La plupart, voire la totalité des banques malgaches sont des banques de dépôt, sinon elles sont plutôt spécialisées dans les Bons de trésor. Il n’est pas étonnant si chaque année elles dégagent des bénéfices énormes par rapport aux filiales de la même banque dans des autres pays. Le pays a besoin des banques d’affaires avec des crédits à risque. Mais à quand ? On attend avec impatience la création d’une autre banque de développement annoncée par le chef de l’Etat lors de son allocution tout au début de l’année. Cette banque pourrait répondre aux besoins de l’économie malgache, basée sur l’agriculture et l’élevage.

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