« Le gouvernement décide la vérification des résultats du baccalauréat 2008 ». La ministre Stangéline Ralambomanana a annoncé hier cette « mesure extrême » sur les ondes de la Rnm et sur le plateau de Tvm. Entourée de deux autres membres du gouvernement, elle explique les raisons de cette décision : « c’est pour rassurer les parents, les nouveaux bacheliers, les recalés ainsi que le public que tout a été fait dans les règles ». Autrement dit, le gouvernement remue le couteau dans la plaie. Tout commence le jour où les responsables de l’université annoncent lors d’une conférence de presse que « les résultats seront publiés le 20 août 2008 » au plus tard. Malheureusement pour eux, il n’en fut rien ce jour là. Il a fallu attendre la semaine d’après pour que les résultats sortent au compte -gouttes Entre temps, les parents, les élèves ainsi que le public s’impatientent. La nature ayant horreur du vide, la vacuité des résultats a donné naissance aux rumeurs les plus folles. Les esprits se sont aussi échauffés.
Aucune conséquence
Pendant tout ce temps, l’université a changé la première équipe chargée de traiter les résultats. Le deuxième vice- président est rappelé de ses vacances pour piloter l’affaire. Il s’en est sorti avec plus ou moins de casses. Pour sa part, le gouvernement est resté complètement muet. Mais hier, il a décidé de sortir du bois pour mettre son grain de sel. En voulant déterminer les responsabilités dans cette débâcle, il donne l’impression de chercher la petite bête. Car les résultats sortis, tout le monde a retrouvé son calme. Les recalés ruminent leur échec tandis que les nouveaux bacheliers se tournent déjà vers la prochaine étape. Dès lors, la question se pose sur la motivation de l’exécutif en vérifiant les résultats de la cuvée 2008 du bac. D’autant que le ministre de l’Education a annoncé dans sa déclaration d’hier que « les résultats des vérifications n’auront aucune conséquence sur les résultats du bac ».
R.C.
