Reporté à la prochaine session

La suite du procès dans l’affaire de pose de bombes artisanales a tourné court. Le procès n’a pas pu avoir lieu pour des raisons juridiques et pour des raisons pratiques. Juridiques parce que certaines procédures évoquées par la défense des prévenus, notamment en matière de notification, devaient être observé scrupuleusement car apparemment les délais impartis à la défense ne sont pas encore arrivés à terme. Et pratiquement parce que des partisans des trois mouvances politiques ont empêché certains prévenus, dont Fetison Rakoto Andrianirina, d’entrer au palais de Justice pour assister à l’audience.

Suite à l’appel lancé samedi 16 octobre depuis le site du Magro Behoririka, les partisans des trois mouvances politiques ont très tôt ce lundi 18 octobre investi les environs du tribunal et en ont empêché l’accès aux leaders du mouvement des trois mouvances. Il a fallu que le chef de la circonscription de la Gendarmerie, le colonel Richard Ravalomanana, déploie tout son talent pour éviter le grabuge. Il faut aussi avouer que le calme et l’art oratoire de Fetison Rakoto Andrianirina ont beaucoup aidé aux négociations avec les forces de l’ordre qui n’ont pas usé des bombes lacrymogènes, mais dit-on dans les rangs des manifestants, de poudre irritante qui pique les yeux et qui étouffe certains aux organismes fragiles.

Sont concernés par ce procès reporté à la prochaine session ordinaire de la criminelle : Fetison Rakoto Andrianirina, Yves Aîmé Rakotoarisoa, Raharinaivo Andrianatoandro , Mamy Rakotoarivelo, Alain Andriamiseza, Mejamirado Razafimihary, Henri Rabesahala, Henri Bernard Razakariasa.

Sur les 18 accusés placés sous mandat de dépôt, 14 ont obtenu une liberté provisoire. Mais grande a été la surprise des familles en apprenant dans l’après-midi que les accusés étaient tous à nouveau convoqués devant le doyen des juges d’instruction. Une nouvelle enquête serait ouverte sur un autre dossier.