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Société

Trafic de bois précieux

Qui sont les vrais auteurs ?

mardi 4 septembre 2007 | Alphonse M.

Vendredi dernier, deux hauts responsables du ministère des Eaux et Forêts ont invité la presse locale pour annoncer le lancement dans les prochains jours d’un appel d’offres public au plus offrant d’une importante quantité de bois précieux et semi-précieux saisis dans l’ensemble du territoire. Chose curieuse, les représentants du département des Eaux et forêts se sont contentés d’annoncer en grande pompe la tenue de cette vente aux enchères par adjudication publique sans pour autant dévoiler ni la quantité ni les auteurs des trafics.

Or, les contribuables voudraient savoir les noms ou le statut des personnes impliquées dans cette affaire ainsi que leur nombre. Plus d’un s’interrogent également s’il y avait des sanctions pénales à l’encontre des trafiquants ou de simples transactions. A citer, entre autres, le cas d’une embarcation au port de Vohémar dont plusieurs tonnes de bois de rose et autres bois précieux étaient dissimulés dans des conteneurs renfermant quelques produits locaux. Ces marchandises ne sont pas déclarées à la douane, mais grâce à des sources concordantes, on a pu dénoncer à temps ces cargaisons douteuses. Alertées par cet article, les autorités douanières de l’Ile Maurice a intercepté le bateau transportant ces marchandises à destination de l’Asie du Sud-Est. Et lors de la visite de la délégation malgache conduite par le chef de l’Etat Ravalomanana Marc dans cette île sœur, les autorités mauriciennes lui ont remis officiellement les bois précieux saisis. Mais, depuis, aucune information officielle sur ces marchandises très recherchées.

Sur ordre présidentiel

Dans le port de Mahajanga, Toamasina... des importantes quantités de bois précieux et semi-précieux ont été également saisies par les autorités compétentes. Des exportateurs et des transitaires ont été impliqués.

Mais force est de constater que ces affaires n’ont connu aucune suite. Raison pour laquelle, le chef de l’Etat a pris cette affaire en main. Il avait formellement donné l’ordre de transférer les bois saisis dans un lieu plus sûr, probablement dans l’enceinte du palais d’Etat d’Ambohitsorohitra.

Normalement, les marchandises saisies sont bien gardées et seront vendues aux enchères en totalité. Toutefois, en l’absence des informations officielles, les rumeurs vont bon train. Des zones d’ombre sur cette affaire méritent d’être élucidées afin de rassurer les simples citoyens et que la transparence dans la gestion des affaires nationales ne soit pas un simple verbiage.

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