Il n’y a pas de guerres propres. Et il n’y a pas de « révolution » qui se gagne la fleur à la boutonnière. Même si journalistes et apprentis historiens s’empressent ensuite de dégainer des formules commme « révolution de jasmin », « révolution blanche » ou « révolution du papyrus », le pragmatisme ramène à un fait : les « révolutions » « réussies » ne sont que des révoltes où un rapport de forces a tourné en faveur des dirigés.
Dans son éditorial d’hier, Ndimby soulignait à raison le caractère spontané du soulèvement égyptien, né de la rencontre fortuite entre 30 ans de mise sous cocotte-minute et d’immolations par le feu inspirées de la Tunisie. Mais il me semble qu’il passe à côté d’une partie de la réalité en affirmant que « personne ne s’est laissé aller au sacrilège d’une mutinerie, ni dans les rangs de l’armée, ni dans les rangs des politiciens ». Le 28 janvier, suite à l’échec des forces de police à disperser les manifestations, le gouvernement égyptien avait annoncé un couvre-feu et demandé à l’armée de le faire respecter, ce qu’elle n’a pas fait. Plusieurs sources font part de scènes de fraternisation : en tout cas, à partir de cette date, le rôle de l’armée n’a pas été complètement uniforme et lisible. Et peu avant la chute du Raïs, 15 officiers de rang intermédiaire ont publiquement joint les manifestants. Ce ralliement n’est sans doute pas pour rien dans le fait que Moubarak ait ce jour-là accepté ce qu’il refusait encore la veille.
L’armée égyptienne a été pragmatique. Fidèle à Moubarak, mais pas suffisamment pour ne pas avoir auparavant manifesté discrètement son agacement face aux projets de succession dynastique d’Hosni Moubarak, et pas au point d’accepter de salir son image à la suite de celui-ci.
Les Frères musulmans se seront montrés tout aussi pragmatiques : ils ont fait profil bas. Ne cherchant pas à récupérer trop visiblement un mouvement qu’ils n’avaient pas lancé, ils ont laissé leurs militants s’y joindre, mais pris soin de ne pas donner à l’Occident des sueurs froides et ils ne présenteront pas de candidat aux élections présidentielles.
L’Occident s’est également montré pragmatique. Le fait que Barack Obama ait passé une partie de sa jeunesse dans un pays musulman autoritaire (l’Indonésie de Suharto) n’y est certainement pas pour rien. Il a vu là l’occasion de mettre en application le discours prononcé au Caire en juin 2009, intitulé de manière assez prémonitoire « Un nouveau départ ».
Tous ces pragmatismes sont dûs à l’identification de l’alchimie qui a fait, du moins jusqu’ici, le succès des mouvements tunisiens et égyptiens : des revendications d’équité économique couplées à l’aspiration à la liberté politique. L’échec de la « démocratisation imposée » que l’administration Bush avait voulu apporter à l’Irak en 2003 tenait au contraire à ce qu’elle soutenait essentiellement les revendications politiques que portaient les classes moyennes, en oubliant celles de justice socio-économique que portaient les classes les plus défavorisées à l’intérieur du pays.
Avouons que les discussions pour savoir si le cas de Madagascar précédait la Tunisie et l’Égypte ou le suivra me paraissent, par contraste, manquer cruellement de pragmatisme. Celui-ci devrait plutôt pousser à réfléchir à l’utilité d’adopter lors des futures manifestations, à la place de l’habituel « Dégage ! », le slogan « Bas les pattes ! ». Car le système qui nous mène régulièrement au désespoir est bien celui des « kleptocraties » liant les pouvoirs politiques à leurs affaires personnelles et à des oligarchies financières étrangères.
Vos commentaires
Ceci n’a rien avoir avec l’article, mais un droit de réponse à celui qui me disait d’être poli envers Georges Rabehavitra . Puisque ce monsieur abuse de la liberté d’expression dans ses diatribes pourquoi je vais m’en priver . Quand un autre lecteur de ce journal en ligne compare Andry Rajoelina d’un second Hitler , cela n’a plus rien à voir avec la liberté d’expression . Je suis d’ailleur trés étonné que personne ne porte plainte contre le journal ou du moins contre l’auteur . Si c’était dans un autre pays , certainement ce journal aurait condamné . Même un des plus sanguinaire des ex présidents africains n’était pas aussi mal traité ainsi , je voulais parler du petit Pinochet , à savoir Hissen Abré et pourtant celui ci a assasiné , tourturé des centaines de ses compatriotes
C’est marrant, l’article d’aujourd’hui parle de ce qu’on peut tirer d’un savant dosage de pragmatisme ( qui n’est pas toujours le fait de la volonté humaine en tant que telle), et sieur betoko nous revient en fanfarre avec le seul manque flagrant de pragmatisme qu’il faudrait avoir pour poser le débat !
Décidément, relisez-vous, et ne répondez pas systématiquement aux sirènes des sentiments confus, car vous faites montre d’un grand manque de discernement, qui pourrait, avec la confusion actuelle, vous cantonner dans la plus sombre des imbécilités des plus grasses.
Patrick,
Heureusement que Patrick est là pour arrondir les angles trop aiguisées par une position « maladroitement » partisane et pas du tout pragmatique ni realiste de Ndimby hier.
Un Ndimby qui était vraiment méconnaisable dans sa sortie d’hier , on le connait et réconnait par son« » Pragmatisme amèr « » et on l’apprèciait par son « »Année de lapin« » mais hier il etait completement décèvant contrairement à........... Rajoelina .
Je m’attendais pas à ce qu’une plume comme Ndimby puisse s’attarder à couler des quantités d’encres pour s’adonner à des gesticulations maladroites pour essayer de prouver, en vain ,que la revolution arabe actuelle n’a rien de comparable avec la Revolution des malgaches contre<< la Dictacture<< dirigée par Rajoelina en 2009.
L’exercice ou la demonstration était presque grossiere, voir forcénée comme si Ndimby a oublié que Tana ne serait jamais le Caire , et que l’Ikopa ne serait jamais le Nil et que les faits qui jalonnent la revolution organge du 2009 ici et de la Revolution place Tahirir la-bas sont aussi determinées par le contexte historique et economico-culturel d’un Pays .Inutile donc d’engager une demarche comparative sur la base des details des faits .....
Contrairement à son habitude ,iNdimby a decidé de ne pas réagir hier , il a préferé se taire, peut-etre que finalement il a pris conscience qu’il ne devrait pas etre fier de ce qu’il venait d’ecrire ce jour de St Valentin 2011.
Boris,
Vous êtes ma rosée du matin, celle que je recherche avec assiduité en ouvrant mon ordi, car je sais que je vais encore rigoler un bon coup. Grazie per existere.
Je constate que dans le flot des 122 commentaires sur l’édito d’hier, la tendance des vôtres (d’hier et d’aujourd’hui) est une quantité négligeable. Aucune raison donc que je me foule poignet à répondre à chacune de vos sorties. Si encore vous étiez du niveau de Mpitily, Vorondolo, Rabri, Vuze ou même Basile, on aurait pu débattre de substance et faire combattre des idées, avec un respect mutuel malgré les différences de position.
Le réalisme veut que l’on soit lucide sur les défauts et qualités de tous les protagonistes, y compris l’opposition (d’où les deux articles que vous citez qui vous servent de viagra mental). Mais il ne s’agit nullement de renier mes convictions profondes d’anti-coup d’Etat.
Trop occupé à parler du doigt quand j’essaie de montrer la lune, vous avez oublié que c’est le gourou de votre secte hâtive lui-même qui a fait l’analogie, et que l’édito d’hier était une réponse à la revendication inappropriée de ce mimétisme. Je suggère donc que vous lui copiez votre post pour l’instruire quelque peu, et lui éviter de se gargariser ainsi.
Entre pa’, je m’étonne toujours de vous voir déblatérer avant autant de talent en hors-sujet, et parler de Ndimby ou de Georges sur un édito de Patrick. Grandissez un peu : émettre un son ne signifie pas toujours parler. Sinon votre anus aurait été un grand orateur.
Enfin, de grâce, abstenez-vous de prétendre savoir ce qui me rend fier ou pas, car pour cela il faudrait que nous partagions les mêmes valeurs, ce dont je doute.
Ndimby A.
En fait je vous ai provoqué un tout petit peu et là ça a marché à merveille !! je me rejouis d’avoir ce que j’ai cherché : vos réactions , vos INTELLIGENTES REACTIONS .
Merçi tout de meme de prendre la peine de reagir à un Post de Boris dont le niveau intellectuel , vous savez , laisse à desiser , je me sens vraiment agrandi voir honoré qu" un illustre journaliste comme Ndimby A. se permet de masquer, en vain un ,sa deroute ou sa confusion ,à travers un ripost qui traduit manifestement une quete de grandeur .......
Mais comme tous les grands de ce monde (Ravalo , Ben Ali et Moubarack y sont dejà passé )....Ndimby ne peut pas echaper à la chute spectaculaire ,et ce fut .....la chute ou la dechéance hier car notre ami Ndimby etait bizarement parti dans tous le sens pour demontrer d’une maniere maladroite que la Revolution maghrebine et la revolution dirigée par Rajoelina n’ a rien de comparable .
Et notre Ndimby national , pour viser Mme Mialy ,a du faire appel à Imelda Marcos pour justifier sa contre_comparaison... et dire qu’il n’est pas du tout hors sujet hier ......
Bref si tous << les retours annoncés<< devraient se faire sur ce meme registre ........la probablité d’un echec ou du moins d’une confusion qui l’entoure resterait très élevée
Boris Bekamisy
Vous n’en démordez pas. Il faut que Ndimby disparaisse à jamais de votre horizon. Ce serait si commode.
« Si encore vous étiez du niveau de Mpitily, Vorondolo, Rabri, Vuze ou même Basile, on aurait pu débattre de substance et faire combattre des idées, avec un respect mutuel malgré les différences de position »
Attention Ndimby, vous disiez vous-même qu’il ne fallait pas que nous comparions les éditorialistes entre eux. Vous vous laissez aller... :-))
Vuze
Ne vous en faites pas avec Ndimby....
Je confirme qu’une épaisse confusion s’empare de notre Ndimby national ....
il ne sait pas trop s’il devrait se ranger derrière les fanatiques à Dada ou rester pragmatique/réaliste et boire l’amertume que celà s’accompagne........
Confusions sur Confusion il ( Ndimby ) s’est permis meme de s’adonner avec delectation une exercice de comparaison par par rapport à d’autres éditorialistes et il n’hesite pas à afficher sa belle performance d’hier avec ses 122 audiences ...que Tonton Georges n’a jamais egalé.....jusqu’ici.
J’ai suivi les debats sur ce que Ndimby avait ecrit hier et aussi les dernier commentaires sur ce meme sujet. Autant vous dire tout de suite que je m’incline plus sur les idees de Ndimby car apparemment il n’y a pas eu de vraie similitude sur la maniere de prendre le pouvoir avec les evenements survenus en Tunisie et au Caire. En Egypte, par exemple, bien que des militaires aient pris position, une chose est sur, l’armee n’a pas forcer la main a Mubarack. Au contraire, elle a participe a resoudre la crise et meme plus, elle est intervenue pour eviter le clash. Bien sur il y eut quelques exceptions, mais dans l’ensemble, rien de similaire avec les cas de Madagascar ou les opposants dans le temps avaient coiffe leurs actes de maniere a dissimuler l’accaparation du pouvoir d’une facon illegale. Les objectifs au contraire pourrait etre les memes bien que la population egyptienne aient ete oppressee pendant des decennies. En tout cas, l’analyse des evenements nous confirme. Personne n’est sanctionnee dans ces pays, alors qu’ici, on se bat pour un retour a la legalite. Pour simplifier les choses, disons seulement que dans ces pays, la population a une certaine avancee dans l’education civique, alors que chez nous, meme les plus eduques ignore l’existence d’une constitution legale et intervient pour tout manipuler a l’avantage de leurs proteges. Il n’y a rien d’honorifique dans tout ce que Rajoelina et consorts ont realise si apres deux ans de galere, la population et notre chere partie se trouvent encore dans un chamboulement etatique interminable. J’ai honte pour mon pays car nos dirigeants sont trop malveillants et egoistes, et que sa population est trop amorphe pour se lancer ensemble une bonne fois pour toute dans son developpement. Je ne m’exclus pas car j’ai aussi ma part de responsabilie dans tout cela....
Cette aigreur cacherait-elle un dépit ?
Cher Patrick,
C’est bien vrai ce manque de pragmatisme. Mais le pragmatisme relève de l’intelligence de la situation, une intelligence circonstancielle.
Or tous nos dirigeants et politiciens sont plus des opportunistes (qui ne pensent qu’aux privilèges immédiats) que des vrais intelligents circonstanciels (qui changent d’attitude ou d’orientation afin de préserver l’avenir).
Waouh ! ça c’est du journalisme de haut vol et objectif ! je vous lis maintenant seulement car j’ai d’abord dû répondre aux faux-légalistes sur l’article de Ndimby d’hier ! Tiens tiens ils ne sont pas bavards aujourd’hui ! Patrick a-t-il réussi à rabaisser leurs caquets ?
Bravo Patrick ! chapeau !
Ne soyez pas pathétique.
mpitily !
On n’est pas très bavard aujourd’hui et pour cause !!!
J’ai donné RDV à tous les partisans le lundi 07/02/2011 dernier mais çà n’a pas marché puisque c’était plutôt une fêtàlafooz !
Allons pour samedi alors. J’espère que mpitily, Bekamisy, vorondolo ont des caméras pour immortaliser ce qu’est un véritabkle engouement populaire....
Sabotsy mifankahita !
Ce que j’aime par dessus tout, c’est l’alternance que propose nos duettistes de M-T, l’un nous a pondu un brûlot hier, et voici l’autre qui nous mets à contribution aujourd’hui avec un article demandant plus de reflexions.
Chapeau ! On dirait les deux encéphales du cerveau, il faut y voir forcément la complémentarité qui les caractérise.
Mais bon, revenons à ce fameux pragmatisme que décrit assez justement d’ailleurs râleur ( comme quoi il ne fait pas que ronchonner !). On cherche encore le pragmatisme dans ce qui nous arrive à Dago. On serait tenté d’y voir plus d’unilatéralisme, d’extrémisme que de réelles réflexions tendant vers une sortie, que tout le monde souhaiterait honorable. Ou alors, ên lieu et place de pragmatisme, on a pu voir des compromissions qui sont à différencier du compromis : les deux ne sont identiques. Le compromis pourrait être le résultat positif de quelques pragmatismes dosés, la compromission est un travers qui ne sert que celui qui en use, et nos politricards de tous bords nous ont prouvé qu’ils ne connaissent au final que cette version !
Si on entend par « pragmatisme », la nuance entre « Bas les pattes ! » et « Dégage ! », j’ai bien peur que dans le feu de l’action, cette subtilité soit à peine perceptible. Ce qu’on constate, au contraire, c’est que le pas est toujours allègrement franchi.
Le soulèvement n’est donc pas le cadre d’une moralisation de l’Etat, mais bien les lois. Sauf que celles-ci peuvent être, au mieux habilement contournées, au pire désinvoltement piétinées dans les Etats autocratiques. D’où des retours de manivelle explosifs à plus ou moins long terme.
Dispositions que n’ignorent évidemment pas certaines ambitions impatientes, qui y trouvent une solution pratique pour ne pas avoir à passer par la case « élections », ce d’autant qu’elles ne sont pas toujours certaines de les remporter. Pour toutes sortes de raisons d’ailleurs...
Ailleurs, les dirigeants ont à rendre des comptes devant les juridictions de leur pays. Berlusconi pour toutes sortes d’affaires déshonorantes, Chirac pour des emplois fictifs à la Mairie de Paris, etc. A la rigueur, un Mea culpa devant la Nation pour Clinton dans l’affaire Lewinski, ou pour Bush junior, mais un peu trop tardivement celui-là, sur les prétendues armes de destruction massives en Irak...
Certes, des complaisances souterraines peuvent aider à « étouffer » certaines « affaires ». Mais la fermeté du droit est un signal fort, qui doit sonner comme une mise en garde contre les abus les plus cyniques. Reste à savoir si les serviteurs de ce droit sont toujours au-dessus de tout soupçon. Mais des propositions de restauration de notre système judiciaire ont été maintes fois abordées dans ces colonnes.
Ne pas bouger, ou rester dans les casernes, pour moi n’est pas la même chose que que de faire claquer son kalach dans une réunion ou d’envoyer un blindé... et j’en passe.
Se rendre sur une place n’est pas la même chose que de destituer le Cemgam en place ou menacer un amiral... : les plus sages étaient ceux qui voulaient éviter un bain de sang...
Entre le Fin et la Brute : il y a Toujours une différence. Et c’est ce fossé qui nous permet de distinguer... le civilisé du Barbare, et Pinochet de Gandhi...
Penser, c’est toujours penser la différence et ce qui distingue : le Chaos est le règne de l’indifférencié avec les différences.
C’est comme affirmer que 1km, c’est la même chose que 1mm, sous prétexte qu’il s’agit de la même unité de mesure. Les amalgames permettent de justifier tout ce qu’on veut, et on ne sera jamais sorti de l’auberge.
C’est un raisonnement à la Bekamisy ! 1 km = 1 mm
La confusion des genres sur un point aussi central que l’Armée, valait bien une caricature.
C’est pourquoi il ne faut pas s’égarer : y-a-t-il eu coup d’Etat ou pas ? Tout à coup, on se voilerait pudiquement la face ?
Bonjour à tous,
Comme je l’ai dit hier, en Egypte, l’armée tire les marionnettes depuis 1952 et il nous est nécessaire d’attendre ce qui va se passer réellement. Les égyptiens ne sont pas à l’abri d’une nouvelle désillusion..
Quant à ceux qui font de leur pain quotidien le fait qu’un militaire, aujourd’hui en prison, ait molesté des généraux, doivent savoir que cela n’est plus trop crédible...
Quant aux frères musulmans, la société médiatico-politico-judéo-chrétienne n’arrête pas de tirer à boulets rouges sur Tarik Ramadan. Ce dernier, après ses multiples interventions, est en train de renverser la vapeur...
« doivent savoir que cela n’est plus trop crédible... »
Dire « n’est plus trop crédible... » n’est pas dire « n’est plus du tout crédible... ».
L’ambiguïté profite à qui ? L’un est une affirmation probabiliste alors que le second est catégorique...
Comme « doivent savoir » est catégorique... : mélanger le catégorique et le probable dans une même phrase sème la confusion : qui veut-on confondre ?
Le sophisme ?
Faire passer le probable pour le vrai...
Bonjour place du 13 Mai 2009 !!!
Mais qu’un troufion moleste un Général, ce n’est pas banal. On pourrait même dire que c’est la civilisation qui s’écroule. Pas pour vous ? Votre détachement, qui fait office d’intelligence supérieure, est décidément admirable, pour ne pas dire préoccupant.
Mais êtes-vous réellement revenu de tout ? Sans doute pas, surtout quand on égratigne votre poulain. Disons donc que c’est une simple tactique, de celles qui ne craignent pas le sordide.
Vous sentiriez-vous visé par quelque chose ?
Sachez aussi que l’ambigüité fait partie de la culture Malgache.. A part dire cela, je n’ai d’autre temps à perdre..
Arrêtez de vous faire faire du mal et faites comme la plupart des organisations de la diaspora Malgache (inclu le TIM Europe) : Soutenez la feuille de route de Simao..
Ah ah ah ah ! C’est ce tas de mrd que vous appelez diaspora malagasy ??? Ils ne sont représentatifs que de leurs personnes (et de leurs familles pour élargir un peu !!!).
« Sachez que l’ambiguïté fait partie de la culture malgache... » Jusqu’où va-t-on pour justifier ses forfaitures ! Ah, le Foza-attitude ne se démentira jamais. C’est un peu votre marque de fabrique, disons.
Edifiant ! Je ne me fais pas du mal, cette banalisation est seulement ahurissante.
Pragmatisme pour les uns, humilité pour les autres, les evènements , dont nous sommes les spectateurs, nous invitent en effet, à cultiver ces vertues, qui semblent en voie de disparition, en cette période ( « de crise » ) et combien necessaires pour faire face à ces avertissements , envoyés par nos freres et qu’une minorité, exploite sans scrupule,et « inhumainement », pour ne pas dire sans le « pragmatisme » nécessaire à tout prétendu dirigent digne de ce nom.
J’ai bien peur qu’à l’image des dérives des tradeurs ,et après ces coups de semonce, tant que des dispositions ne seront pas prises avec la determination qui s’impose, et les messages assimilés chacun retourne vaquer à ses occupations ,comme si rien ne s’était passé, un peu à l’image d’un volcan , qui après une irruption retourne sommeiller, jusqu’ à la prochaine manifestation .Serait-ce le chemin de croix par lequel doivent passer toutes les futures « démocratie » ?
Jipo, c’est bien le mal qu’on nous souhaite voyez-vous, nous en sommes encore à quêter ce fameux pragmatisme qui a prévalut sous d’autres latitudes avec plus de bonheur que de malheur, ce n’est pas la panacée, mais c’est un début de solution dans le jeu des cordes raides. Ce qui a réussit ailleurs, a du mal a être adopté ici, faut-il encore y voir notre malgachitude forcenée ?
Nous sommes à un carrefour de l’histoire mondiale, celle-là arabe est en train de s’émouvoir de l’avancée de certains de leurs frères et les pouvoirs en place qui ont oublié de donner place à la démocratie s’en trouvant en inconfortable posture, vont être amenés à être de plus en plus pragmatiques, du moins à prendre le moins pire des exemples, ce serait nouveau. Nethanyiaou et Israel, malgré l’adroite déclaration qu’il a faite ces jours-ci, sont sur les charbons ardents. Les accords scellés du temps du pragmatique (au moins à l’internationale) Moubarak, s’en trouvent au moins fragilisés du fait du départ de celui-ci, même si on peut admettre une continuité dans la conduite de ces décisions de la part de cette armée conditionnée par ces fameux accords, mais dorénavant rien n’est moins sûr. Celui qui apparaîssait comme le plus important dirigeant arabe de ces dernières années aux yeux des occidentaux, laisse vacant le siège assez peu enviable d’arbitre des ancestrales batailles judeo-arabes. Son successeur retiendra-t-il toutes ces années de pragmatismes successivement acquis à la force du poignet diplomatique, aux fins d’obtenir une fragile paix des braves ?
Da Fily, vous pouvez ,employer le terme de « judéo-musulman » sans ne vexer que les integristes, car c’est bien de ce siège vacant , et de cette situation « caliente » dont il s’agit .
Maintenant , on ne peut que souhaiter, que le futur prétendant à ce poste, dans le cas d’un trou de memoire, soit sélectif, soit par négligence, son entourage, sera là pour lui en envoyer une « invitation » qu’il ne pourra pas refuser, et ce’ pour le bien de la majorité, contrairement de ce qui a été jusqu’à présent.
D’accord avec vous ( difficile de ne pas l’etre ) en ce qui concerne Nethanyaou, il est également sur le bord du cratère, aux premières loges, et heureusement qu’il n’est pas seul à prendre les décisions,et que les membres de son gouvernement sont là pour temperer ses ardeurs .
Ne serait-ce pas ce qui manque un peu à certains pays africains, et egalement à Madagascar ? j’ai bien peur que si, et c’est sur ce point « sensible » qu’il devrait falloir s’attarder, aussi désagréable soit-il et hors culture locale.
Je veux dire dans un pays qui a longtemps été : « Royaliste »
et gouverné par une seule personne, la suite on la connait.
Finalement, il était dans le devoir du Roi ou de la Reine d’etre « Aimé » de son peuple, devoir qui s’est évaporé avec la royauté, il ne restait donc que la spéculation, l’avidité, le népotisme, et toutes les dérives qui vont avec, et auxquelles , aucun des dirigents de Malgaches n’ a su contenir et eviter.
Votre poste sur le rapatriment des femmes du liban est tres émouvant, et on peut sentir que votre verve sur ce sujet a été altérée par vos sentiments, ce qui n’est pas un reproche, 1 mot : Révoltant , à croire que le devoir de memoire ne germe que chez les quinquagénères , bien que de l’ordre de la culture.
quoi qu’il en soit, l’ARMEE est le dernier rempart c’est a dire :
1- Defendre la REPUBLIQUE
2- Proteger la POPULATION et ses BIENS
ce n’est pas facile mais REALISABLE
il faut du COURAGE
pour le cas de notre MADAGASIKARA, le pragmatisme veut que l’ARMEE defend les ACCORDS signes :
1- Mettre en place la VRAIE TRANSITION
2- Faire les elections libres, transparentes et democratiques
en protegeant celui qui a renie sa signature, l’armee n’honore ni sa personne ni ses parents ni ses freres et soeurs ni NOTRE PAYS et se fout de nous tous... et ca c’est du FOTAKA
rabe,
arrêtez de rêver toujours de votre maputo,un marché des dupes.
Basile RAMAHEFARISOA
b.ramahefarisoa@gmail.COM
j’ai deux nouvelles pour vous,
– rabe.
« ON dit » :
1-Monsieur le Président Marc RAVALOMANANA va rentrer à Madagascar.
Tant mieux ,s’il décide de rentrer au pays ,en famille et avec son staff.
Sa sécurité sera assurée comme pour tous les anciens Chefs d’Etat Malgaches,à l’exception de RATSIMANDRAVA
J’ai regretté l’échec de l’entrevue entre Messieurs les Présidents Marc RAVALOMANANA et Andry Nirina RAJOELINA, à PRETORIA,Afrique du Sud.
Maintenant,les enfants de Madagascar doivent régler leurs problèmes internes ,en FAMILLE.
Pas question d’exode comme les Tunisiens et/ou les Egyptiens.
MADAGASCAR AUX MALGACHES.
La danse et les bals de hypocrites de la Communauté internationale commencent.
2-Un accord de coopération entre la Commune Urbaine d’Antananarivo et la Région Ile de France (IDF) vient d’être signé.
L’IDF apportera un investissement de 2 Milliards 700 Millions d’ariary (987 517 euros 05cts au taux de 1 euro=2734,13 ariary du 15/02/2011) pour l’accomplissement de certains travaux dans la capitale de Madagascar.
Patrick,
Vous nous a livré une analyse bien pertinente et vous avez bien raison de dire qu’actuellement, dans ce monde en proie à des crises l’heure devrait être au pragmatisme ! Je comprends bien votre cheminement car nous Malgaches sommes très réputés par notre pragmatisme « eo am-pandrasana mahita ny atiny » et tout praxis basé sur des théories très systématiques nous est étranger. Est-ce ainsi que la « mission civilisatrice » de la colonisation, bien qu’en apparence acceptée par dépit ou par résignation n’a pas porté le fruit escompté. Il est bien vrai que le pragmatisme marque plus l’esprit anglo-saxon que l’âme « latine » et ce serait pour cette raison que les Britanniques, depuis l’avènement de Radama Rainy ont su vivre en symbiose avec les dirigeants d’antan.
Pour mon humble personne le post de Ndimby et le v^tre se complète admirablement !
Je pense que l’analyse qu’a fait Ndimby et celle de Patrick ici sont tout à fait valables, l’une et l’autre, contrairement à ce que disent certains qui ont une vision plutôt unilatérale et qui ont tendance à sortir leurs griffes dès que la façon dont l’éditorialiste présente les choses est contraire à ce que, eux ils pensent.
-Est-ce que vous avez déjà entendu les médias parler d’ un coup d’état en Egypte ou en Tunisie ? et non il y a eu bel et bien une révolution qui avait comme base d’origine le peuple égyptien et tunisien eux même.
- Est-ce que vous avez déjà entendu les médias parler d’ une révolution à Madagascar en 2009 ? Non, il y a eu un coup d’état et l’homme fort était Rajoelina et non pas le peuple malagasy . Sarkozy a précisé lui-même, que c’était un coup d’état.Par conséquent Ndimby a raison : il n’y a aucune ressemblance entre ce qui s’est passé à M/car en 2009 et ce qui se passe en Tunisie et en Egypte en ce moment. C’est là qu’il faut effectivement préciser que c’est vraiment culotté de la part de Rajoelina de se vanter d’être à l’origine des changements en Afrique du Nord.
Je ne pense pas que l’on manque de pragmatisme en précisant cela.Car c’est la vérité tout le monde le sait.
A mon avis le pragmatisme, il vient de très haut.Et c’ est vraiment la classe : Obama et son équipe a empêché l’armée tunisienne de tirer sur la foule, cette armée qui s’est rangé du coté du peuple a fait pression pour que Benali partes ? Idem en Egypte Obama a tout fait pour que l’armée égyptienne respecte la revendication de son peuple et de faire partir Moubarak même si celui-là est leur pôte.
Est-ce que Sarkozy ou le quai d’orsay a passé un coup de fils pour empêcher l’armée malagasy de tirer sur le peuple malagasy et éviter le carnage de 2009 ? Est-ce qu’il a fait quelque chose pour éviter la confusion en Cote d’Ivoire. Et tous les coups d’état dans les autres pays africains francophones.Vous avez deviné, tous les anciennes colonies françaises sont dans un état lamentable.Et je ne crois une seule fois que le mouvement actuel du peuple en Algérie puisse aboutir.
Il y a donc deux grandes classes où on voit que d’une part le pragmatisme permet l’épanouissement de tout un peuple arabe aboutissant à l’éradication d’une dictature et d’autre part tout sauf le pragmatisme, responsable d’une certaine frustration et souffrance de certains pays africains sous la main mise d’un seul pays qui ne pense qu’à son profit et non du peuple africain.
Mais de quelle révolution les partisans des hâtifs veulent-ils parler pour prétendre donner l’exemple au reste du monde ?
Une révolution n’est-elle pas fondée sur de grandes idées ? Sur quelle grande idée le mouvement orange se base-t-il ? Depuis longtemps tout le monde s’est rendu compte, sauf les fanatiques, que tout n’était que bidon, du bluff de la part des putschistes. Ce qui s’est passé à Madagascar restera un putsch, rien de plus.
Parlant d’un soi-disant mouvement populaire, oserait-on comparer le coup de 2009 avec celui de 1972, de 1991 ou de 2002, pour rester sur notre cas ? Ceux qui répondent dans l’affirmative doivent manifestement réapprendre à compter car ils auraient un sérieux problème.
Pour comparer avec le cas de l’Egypte, le nombre de manifestants n’arrêtait pas de grossir sur la place Tahrir alors qu’en 2009, c’était plutôt l’inverse non ? Ce mouvement avait été sauvé in extremis par le coup d’éclat du CAPSAT (leur plan B ou C ?).
L’armée s’était positionnée, en Egypte en force d’interposition pour éviter la guerre civile tandis qu’en 2009, l’EMMOREG avait manifestement collaboré avec les gros bras des hâtifs pour casser du pro-Ravalomanana.
Là au moins, je suis aussi d’avis que M. Ndimby n’avait pas été suffisamment objectif car il avait omis de parler des militaires en civil qui se mêlaient au début avec les manifestants pro-Moubarak. Mais ce fût une courte épisode dans cette épopée de la révolution égyptienne.
En Egypte, les catholiques orthodoxes se sont joints aux musulmans pour réclamer le changement tandis qu’à Madagascar, la FFKM s’était volontairement désengagée, tellement il était difficile de trouver une unanimité dans cette cause défendue par les « révolutionnaires orange ».
Beaucoup sont d’avis que si TGV s’était contenté de réclamer plus de justice et d’équité dans le mode de gouvernance de Ravalomanana, y compris un remaniement gouvernemental, il aurait obtenu largement plus de sympathisants.
Mais comme ce n’était pas le véritable objectif, alors voilà où nous en sommes aujourd’hui !
Ne nous parlez surtout pas de révolution car il n’y en a pas eu !
Souhaitons seulement que les prochaines élections soient vraiment libres, justes et transparentes et nous verrons si Antananarivo est acquise à cette pseudo-révolution, ce malgré les beaux jets d’eau à l’hôtel de ville.
Vous avez raison et la « révolution »sera bien plus cruelle, car elle est à venir, juste en gestation, les elements étant réunis, il n’ y a plus qu’ à attendre le « Bébé »que l’on ne peut que souhaiter « mort-né ».
Peut-on parler succintement de tous ces pragmatismes, sans parler de responsabilité ? Tout cela nous amène à distinguer, et la méthode de pensée, et celle de l’action. Entre les deux, il y a le processus de choix et de décision. Et au bout du compte, l’on peut constater ce qui en résulte, basé sur la qualité ou la médiocrité, la maturité ou simplement sur le manque de connaissance ou d’expérience en soi-même.
« Tous ces pragmatismes sont dûs à l’identification de l’alchimie qui a fait, du moins jusqu’ici, le succès des mouvements tunisiens et égyptiens… » (Patrick A. – MT).
Chercher à identifier l’alchémie qui relie tous ces pragmatismes dont Patrick nous fait mention ici, relève plutôt de méthodes anciennes et approximatives. Mais si c’est pour sous-entendre que le Moyen-Orient ou l’Afrique en général, forment un monde à part où l’ancien est mythiquement mélangé avec du moderne, cela rend les effets encore plus complexes et envoûtants dans l’ensemble.
Le monde moderne opère sur une science plus exacte, dont les preuves nous sont irréfutables et palpables. C’est en essayant d’identifier le genre de pragmatisme qui anime plus précisément les Malgaches en général, et nos dirigeants surtout, que l’on fait face à un blocage d’ordre plus ou moins irrationnel. Admettons qu’il nous serait presque impossible d’en fournir une seule explication. Mais la plus plausible réside peut-être au niveau de la motivation des dirigeants, de la résignation de la masse, ainsi que l’envie instinctive de tous de vouloir naturellement s’approprier autant d’intérets pour soi-même, certains bien plus que d’autres évidemment.
Dans notre cas, la définition de Patrick semble être la plus rapprochée, car il s’agit bien d’une alchémie d’un temps jadis, intimement mais inexplicablement mélangé avec du pseudo-moderne.
Si l’on est conscient de l’envergure du problème, comme le dit Patrick : « Car le système qui nous mène régulièrement au désespoir est bien celui des « kleptocraties » liant les pouvoirs politiques à leurs affaires personnelles et à des oligarchies financières étrangères. » (Patrick A.-MT), alors faisons en sorte que l’alchémie en question soit transposée en termes de loi et de droit pour que la justice puisse être pragmatiquement appliquée à juste mesure, non seulement comme science exacte, mais comme base fondamentale de notre conscience et notre moralité.
Ndimby écrivait hier que « Rajoelina n’est pas déçevant… ». A mon avis, Rajoelina aurait pu être plus encourageant s’il s’était adhéré à des méthodes plus logiques en se basant strictement sur un processus démocratique tout au début de son mouvement basculo-vasculo-révolutionnaire. Hélas, la suite relève déplorablement d’une mentalité mixte et confuse de part et d’autre, qui consiste à tout faire et tout avoir en même temps, alors que la méthode appliquée, voire arbitraire et uni-fonctionnelle, démontre dans le fond un esprit pragmatique insuffisant et ce, malgré quelques efforts considérables tout de même.
Le système inadéquat qui nous mène régulièrement au désespoir selon Patrick, nous amène aussi souvent à des désastres politiques de proportion historique. A défaut de réagir à temps et par nécessité, notre état d’urgence deviendra vite un état d’exploitation et d’accaparement par d’autres et continuellement à notre insu. Soyons tous conscients de nos responsabilités et notre devoir envers notre pays !
BemioVah / InfoKintana.