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lundi 20 mai 2024
Antananarivo | 18h22
 

Communiqué

Coordination nationale des organisations de la société civile

Note sur la Communauté Internationale

mardi 20 décembre 2011 |  856 visites 

Officiellement le Groupe International de Contact (GIC) et la SADC sont les organes de
médiation pour la recherche de sortie de crise malgache. Ceux-ci ont introduit avec les
Nations Unies les principes de consensualité, d’inclusivité et de neutralité dans la gestion de
la Transition. Cependant, force est de reconnaître que des pays et organismes étrangers sont
en train de biaiser quant à l’application de ces principes qu’ils ont eux mêmes établis.

Faute d’un cadre effectivement consensuel et inclusif issu d’une large consultation entre non
seulement les principaux acteurs politiques mais aussi les acteurs de la Société Civile,
pourquoi ces pays et organismes étrangers s’acharnent-ils à construire l’avenir de
Madagascar sur un terrain marécageux ? Il est difficile de répondre à cette question sans
situer leurs initiatives dans un contexte global de géopolitique. Leur relation avec le régime
de la Transition repose sur des rapports d’intérêt et non de droit.

Le dossier pétrolier, l’exploitation minière et le commerce des bois de rose en sont des
exemples flagrants. La Banque Mondiale, dans son rapport N°54 277-MG de décembre 2010,
a révélé que, rien qu’en 2009, Madagascar a exporté 1.211 conteneurs de bois de rose soit
une valeur de 175,8 millions de $. Des multinationales, des puissances étrangères et des
affairistes de tous bords ont trouvé une aubaine auprès du pouvoir de la Transition où le
fonctionnement d’un Etat de droit est bloqué. Les chancelleries à Antananarivo en savent
quelque chose.

C’est dans cette logique que la loi du plus fort provoque à Madagascar l’insécurité à tous les
niveaux. Récemment des agents de police, révoltés contre le jugement du tribunal au sujet
de leur collègue, sont allés jusqu’à abattre le juge. Violation des droits humains jamais vue
dans un Etat de droit. L’anarchie actuelle favorise, à l’échelle internationale, la corruption et
le développement des affaires douteuses.

On est d’autant plus inquiet quand on analyse l’action de certains Chefs d’Etat étrangers
durant le printemps arabe et la crise ivoirienne. La politique intérieure et les intérêts
économiques de leur pays ont dicté en priorité leurs actions. La CNOSC attire l’attention sur
ces manœuvres occultes au profit des intérêts machiavéliques, au détriment de l’application
intégrale, juste et équitable de la feuille de route.

A la surprise générale, faut-il rappeler que la feuille de route rédigée par les experts de la
SADC a évité de prendre en compte les décisions des Chefs d’Etat de la SADC lors de leur
réunion au sommet à Sandton ? Pourquoi ? Plus tard, la TROIKA de la SADC a essayé de la
corriger à la va-vite sans pouvoir lever totalement tous les points en contradiction avec les
décisions de Sandton. Dans son contenu, la feuille de route porte en elle-même le germe du
conflit.

Tous les médiateurs internationaux successifs dont le Président Chissano, le Dr Salomaõ et
le Dr Simaõ n’ont pas sérieusement cherché à s’appuyer sur la structure locale de
médiation. Ils ont ainsi donné aux peuples malgaches l’impression que leur souveraineté leur
échappe.

A présent, si le GIC et la SADC veulent sincèrement accompagner Madagascar à trouver une
solution durable de sortie de crise, il leur faut reconnaître et appuyer le dialogue malgachomalgache,
début du processus du grand pardon et de la réconciliation nationale. Laisser aux
Malgaches la possibilité de s’approprier la solution de leur crise. Agissons ensemble sans
chercher ni à exclure, ni à imposer. Telles sont les conditions nécessaires susceptibles de
créer un environnement satisfaisant en vue d’organiser des élections justes et crédibles.

Antananarivo, le 15 décembre 2011

Lalao RANDRIAMAMPIONONA
André RASOLO
Aristide VELOMPANAHY
Serge ZAFIMAHOVA

4 commentaires

Vos commentaires

  • 20 décembre 2011 à 07:53 | LE VEILLEUR alias L’EVEILLEUR (#1331)

    Note breve, claire, nette et précise. Bravo Merci.

    - La « conscience » de la communauté internationale n’a-t-elle pas aussi besoin d’être éclairée ?

    • 20 décembre 2011 à 08:33 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à LE VEILLEUR alias L'EVEILLEUR

      En réponse à tout ça :

      "SOUTENIR l’idée du Président-Amiral rouge Didier RATSIRAKA pour la réunion au sommet des quatre + les autres,à ANTANANARIVO,Madagascar et le retour immédiat,sans conditions,du Président Marc RAVALOMANANA pour qu’il puisse participer à la vie politique locale Malgache.

      Comité de soutien pour le retour immédiat du Président Marc RAVALOMANANA et Famille.

      MADAGASCAR aux MALGACHES

      Basile RAMAHEFARISOA
      b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 20 décembre 2011 à 10:31 | QUOUSQUE TANDEM (#543) répond à RAMAHEFARISOA Basile

      Toujours rien de nouveau, la sénilité, il radote.

      Pauvre girouette !

      Pauvre bidasse !

  • 20 décembre 2011 à 15:15 | mpitily (#1212)

    L’analyse aurait pu être recevable si ses auteurs n’étaient pas des politicards proches de Z, R et R.

    Les politicards malgaches insistent sur une solution malgacho-malgache qu’ils étaient incapables de trouver depuis 50 ans car seule cette option leur (re)donnerait de l’importance et pourquoi pas des places de ministres ou de CST ou de CT dans la structure qui en sortirait !

    Le GIC-M et la SADC insistent sur leurs principes de consensualité et d’inclusivité (synonymes à leurs yeux de neutralité (n’importe quoi !)), avec 4 mouvances devenues 10 entités, car il leur est impossible de changer d’avis ?

    Moi j’insiste sur les propositions de l’ICG (International Crisis Group) car elles sont applicables rapidement (depuis 2009 même) et ce, à moindre frais et pour la CI et pour les Malgaches.

    A bon entendeur salut !

    Mpitily

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