Pour l’Observatoire Nationale de l’Intégrité (ONI), la note de 3,4 sur 10, accordée par Trasparency International (TI) à Madagascar pour cette année, est déjà prévisible, en matière de degré de corruption. C’est ce qu’a déclaré le Président du Conseil d’Administration de l’ONI, Rajaona Andriamanakiandrianina, juste après la présentation de la note de Madagascar, faite par Transparency International Initiative Madagascar (TI-IM), à l’Hôtel Palissandre Faravohitra mardi dernier.
Cette prévision est due à l’inertie des différentes administrations publiques, et des citoyens, selon l’ONI. Le Président du Conseil d’Administration (PCA) de l’ONI cite comme exemple de référence, le cas du naufrage du Tropicana II. « Bien avant que l’accident ne survienne, nous avons déjà interpellé les responsables concernés par la sécurité maritime, sur les risques d’accident maritime, mais il n’y a eu aucune réaction » déclare Rajaona Andriamanakiandrianina. Ce dernier insiste sur les alertes déjà lancées par la société civile en matière de corruption, à l’endroit de l’Etat et tous les citoyens.
C’est pour cette raison que l’ONI a corrigé ses tirs. « Nous n’allons plus nous contenter de lancer des alertes. Nous allons aussi installer un système de suivi » déclare le PCA de l’ONI. Ce dernier insiste aussi sur l’intérêt de la responsabilisation des citoyens. « Chaque citoyen doit être conscient de l’enjeu de la lutte contre la corruption », ajoute-t-il. La corruption est une affaire de tout le monde. Mais il faut aussi épingler les responsables qui bafouent leur travail. Rajaona Andriamanakiandrianina affirme qu’à l’Ile Maurice, les responsables n’ont pas hésité à mettre en prison le directeur général de la douane, et a remplacé ce dernier par un étranger. C’est pas étonnant que l’Ile Maurice a une note au dessus de celle de Madagascar, avec 5,5 sur 10, en matière de degré de corruption.
