L’approvisionnement en riz dans le pays s’annonce difficile. Pour Antananarivo, par exemple, le stock existant couvre trois mois de consommation tout au plus. C’est ce qui ressort de la déclaration du ministre du Commerce hier. Pour les autres endroits de l’île, la situation paraît encore plus catastrophique puisque dans la plupart des cas, les greniers n’assurent plus que deux mois de consommation.
Dans l’ensemble, l’approvisionnement pose problème aux autorités en raison notamment de l’inondation. De nombreuses voies d’accès aux zones de production restent coupées suite aux passages de « Fame » et d’« Ivan ». Rendant ainsi problématique la circulation des biens. En outre, ces mêmes crues provoquent, pour l’Alaotra, une inondation historique : 15 000 ha sur 18 000 ha de rizières se trouvent sous les eaux. Autrement dit, la récolte est compromise pour la saison.
Parant au plus pressé, le ministère du Commerce joint ses efforts à ceux du Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes. Ils vont acheminer du riz dans les zones les plus nécessiteuses. Par ailleurs, le gouvernement malgache a importé de l’Inde quelque 50 000 T de riz ayant un taux de brisure compris entre 15 et 20%. Le pays de Ghandi a levé, à titre exceptionnel, l’interdiction d’exportation de riz pour Madagascar. En ce qui concerne le prix de vente au consommateur, le kilo de ce riz importé n’est pas pour le moment fixé dans la mesure où sa vente sera confiée au secteur privé. « Nous avons signé un protocole d’accord avec le gouvernement indien. Le prix au consommateur sera déterminé par le secteur privé. L’intervention de l’Etat se limite à empêcher la spéculation », explique encore Ivohasina Razafimahefa.