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Société

Procès de Pety Rakotoniaina

Mis en délibéré le 8 octobre prochain

mardi 2 octobre 2007 | Alphonse M.
Pety Rakotoniana n’a rien perdu de sa verve.

L’ancien maire de Fianarantsoa, Pety Rakotoniaina et ses 9 co-accusés retournent en prison en attendant le verdict qui sera prononcé le 8 octobre prochain.

Accusés de vols de voitures, faux et usages de faux, association de malfaiteurs, détournement de biens, recels et complices de vols de voitures, Pety Rakotoniaina et 9 autres personnes ont été traduits devant la justice hier.

Au cours des débats qui ont duré 5 heures de temps, tous les prévenus ont clamé leur innoncence. En revanche, le ministère public a insisté sur le bien-fondé des poursuites tout en signalant que les charges sont suffisantes. Il réclame l’application stricte de la loi sur les prévenus. Quant aux avocats de la défense, ils ont soulevé divers points de droits afin d’innocenter leurs clients. A citer entre autres les deux avocats de Pety Rakotoniaina qui, notons-le, ont tenu à souligner qu’aucune preuve tangible n’a été apportée devant la justice pour prouver que cet ancien PDS (Président de la Délégation Spéciale) de la province de Fianarantsoa a vraiment donné l’ordre de voler les véhicules appartennant à l’Etat malgache. Selon les hommes en noir, il s’agit de simples dénonciations des co-accusés qui, selon la loi en vigueur ne devraient pas être prises en compte. D’autant plus qu’il n’a pas bénéficié des fruits de ces vols.

Evènement exceptionnel

Au cours de ses interventions lors du procès d’hier au tribunal d’Anosy, l’enfant terrible de Fianarantsoa n’a pas perdu sa verve. Il a rejeté toutes ses implications dans cette affaire tout en évoquant à maintes reprises la situation qui prévalait en 2002. Il a aussi attiré l’attention du juge qu’il s’agit d’un évènement exceptionnel. Ce leader du mouvement populaire dans la province de Fianarantsoa en 2002 n’a pas regretté sa prise de position dans la mesure où elle s’inscrit dans le cadre de la lutte pour sauver le pays. Et M. Pety de conclure que la décision des juges aura des conséquences au niveau des générations futures, notamment au niveau de la notion du patriotisme.
« Je dois être libéré s’il ne s’agit pas d’un procès politique », a-t-il clamé.

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Des Kalachnikov dans la salle...

Le procès de l’ancien maire de Fianarantsoa et ses co-accusés s’est déroulé, hier, sous haute surveillance. Une dizaine d’éléments des forces de l’ordre (Polices, gendarmes, militaires et agents pénitenciers) bien armés ont assuré la sécurité du palais de justice d’Anosy durant l’audience. Certains d’entre eux se sont postés devant la porte du palais de justice tandis que d’autres ont pénétré dans la salle d’audience, avec des Kalacknikov à la main. Par ailleurs, mis à part des journalistes locaux, des éléments des renseignements généraux, du CIS (des agents secrets) ainsi que des agents de renseignement de la Présidence de la République ont assisté à ce procès. Rien n’est laissé au hasard ! Ces hommes en treillis ont carrément refusé que les prévenus discutent avec les journalistes. « Ils n’ont pas le droit de faire de déclarations », a averti un agent pénitencier. « Nos têtes seront coupées (« Tapaka ny lohanay ») si on les laisse parler avec les journalistes », a-t-il continué. Y-a-t-il anguille sous roche ?

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Liberté provisoire rejetée

Profitant l’audience d’hier, les avocats de la défense ont demandé une liberté provisoire pour leurs clients en attendant le verdict. Mais, comme on s’y attendait, le président l’a refusé .

A rappeler que huit des dix prévenus sont en détention préventive à la maison de force de Tsiafahy tandis que les deux autres sont à la maison centrale d’Antanimora depuis plus d’une année.

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