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Editorial

Malgachisation dites-vous ?

jeudi 10 juillet 2008 |  1908 visites  | RAW

En fait de malgachisation, plus d’un citadin d’une certaine catégorie s’interrogent sur les tenants et aboutissants de cette formule. Beaucoup se rappellent de Mai 72 et de la pratique qu’en ont fait les dirigeants par la suite. En tout cas, ils sont nombreux à ne plus vouloir entendre parler de malgachisation. Beaucoup évoquent les errements de l’enseignement et les échecs de leurs progénitures tant aux examens que dans les recherches d’emplois. D’ailleurs, jusqu’à aujourd’hui, nombreux sont les parents qui se plaignent du niveau de culture tant des enseignants que des élèves. Tant il est vrai que les enseignants ont pour la plupart été formés dans le système qui n’a pas été validé par les « anciens » qui pourraient être qualifiés de « nostalgiques ».

En tout cas, il semble qu’on a tendance à mesurer le niveau d’instruction par rapport à des critères ou des programmes qui sont en vigueur en France ou à l’extérieur. Ce qui n’a rien de répréhensible ni d’incompréhensible étant donné que nous sommes une île. Mais les craintes et les préoccupations des parents et des élèves doivent être prises en compte de manière la plus sérieuse. Ces soucis peuvent se réduire à deux grandes questions. Le premier cycle à 7 ans n’est-il pas un retour à l’ère coloniale avec le diplôme de CESD, et l’arrière-pensée de faire des Malgaches des subalternes, des exécutants ? Le premier cycle à 7 ans, n’est-il pas une manœuvre légale d’inciter les enfants des paysans et des pauvres en milieu urbain à abandonner l’école sans aucun diplôme sachant que le taux d’abandon jusqu’à présent dans le premier cycle est, pour plusieurs raisons, assez important ?

Toujours est-il que la langue maternelle est primordiale pour l’apprentissage des tout-petits. La pratique et les politiques de mise en œuvre nécessitent davantage de réflexions car un échec de cette « malgachisation » est fatal. La langue est l’âme d’un peuple. C’est sa conscience.

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