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Politique

Retoucher l’ordre des scrutins

Mal parti peut-être

samedi 19 janvier 2013 | Miary

La proposition d’Andry Rajoelina de faire passer les élections législatives avant les présidentielles se heurte à des objections sérieuses en particulier des milieux internationaux : l’Ambassadeur de l’Union Européenne, un porte parole de la SADC, Mamy Rakotoarivelo ...

Quelles raisons peut-on avoir pour faire cette proposition ? Sans information particulière venant de Rajoelina, on peut rassembler les arguments de ceux qui dès l’annonce du calendrier électoral avaient défendu l’idée.

Un constat est indéniable : le paysage politique malgache a bien changé : plus de 300 partis politiques, noyade des partis traditionnels tels que AREMA, TIM, TGV etc... Ils ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Le grand public ne connait pas le nom de leurs responsables. Par ailleurs les autres partis nés comme des champignons ne sont pas arrivés en général à sortir la tête de l’eau. Certes on peut évoquer la percée de tel ou tel mais ce sont des exceptions assez peu crédibles. Ne nous étendons pas davantage sur le sujet. Mais tel que c’est, demain plusieurs dizaines de partis prétendront jouer dans la cour politique.

Une décantation est indispensable. Ce qui est exigé au niveau du Ministère de l’Intérieur (amener les partis à s’inscrire sur un registre pour prouver leur existence et puis tenir des assises telles qu’un congrès) est un début mais n’est pas à lui seul la solution.

Pour une vie politique nationale viable il faut un nombre restreint de partis viables, et donc issus de scrutins populaires, avec une doctrine et un programme. Ce n’est pas le cas actuellement. D’où la nécessité de faire un tri par la voie des urnes. Lorsque l’on aura dégagé un petit nombre de partis qui auront réussi à faire élire des députés, l’élection présidentielle, que ce soit par suffrage universel ou par voie indirect, aura un sens et le Président ne sera pas choisi uniquement en raison de sa personnalité et de son portefeuille mais avec un plus : des parlementaires de sa sensibilité, une doctrine et un programme.

L’élection présidentielle avant tout autre scrutin conduit à une personnalisation prononcée du pouvoir, car l’élu aura l’occasion de rafler les voix pour les législatives, auréolé qu’il est de son propre scrutin et de ses performances.

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