Le mercredi 3 décembre 2008 a été signé à Oslo, la Convention sur les armes à sous-munitions. Le général Marcel Ranjeva, ministre des Affaires Etrangères, représentant le Président de la République de Madagascar, a signé cette convention au nom de l’Etat malgache. Dans son discours, le ministre a souligné « l’attachement de Madagascar en faveur du désarmement dans le monde et la promotion du droit international humanitaire ». Bien que n’étant pas concerné, d’une manière directe ou indirecte, par les armes à sous-munitions, Madagascar « n’est pas moins sensible aux sorts des civils innocents, victimes de leurs effets dévastateurs ». Cette Convention devrait être ratifiée prochainement par le Parlement malgache.
100 pays engagés
Dans un élan de solidarité, initié par la Norvège, le système des Nations Unies et une coalition de la société civile œuvrant pour l’interdiction des armes à sous-munition, près de 100 pays se sont engagés à bannir ces armes. Depuis deux ans, Madagascar a participé pleinement au processus qui a mené à la finalisation et à la signature de cette convention.
Les armes à sous-munitions sont composées de multiples petites bombes, pesant moins de 20 kilos, qui se dispersent lorsqu’elles sont larguées d’avion. Leur impact touche une large surface, sans distinction. Nombre d’entre elles n’explosent pas et constituent les armes les plus dangereuses pour la population civile, même plusieurs années après la fin d’une guerre. Des centaines de milliers de victimes, dont la plupart sont des enfants, ont perdu leurs vies ou sont devenus infirmes. Les armes à sous-munitions ont été utilisées, jusqu’à récemment encore, dans des foyers de conflits régionaux. L’Allemagne, le Japon, la Grande-Bretagne, la France et le Canada figurent parmi les grandes puissances signataires de la Convention. Ils ont même commencé la destruction de ces armes.
Recueilli par Manjakahery Tsiresena
Source : Ambassade de Madagascar – Berlin.
