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Société

Madagascar et les Comores parmi les pays les plus sévèrement menacés par la faim

jeudi 14 octobre 2010 |  1875 visites  | 3 commentaires 

Un milliard de personnes ont faim dans le monde. Selon une étude réalisée par l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI), la faim atteint des niveaux « alarmants » ou « extrêmements alarmants » dans 29 pays, et plus particulièrement en République démocratique du Congo (RDC), au Burundi, au Tchad et en Erythrée.

L’indice mesurant la faim dans le monde est calculé à partir de trois indicateurs : la proportion de la population sous-alimentée, l’insuffisance pondérale infantile et le taux de mortalité infantile. Madagascar figure parmi les pays « alarmants », qui sont pour la plupart situés en Afrique ou en Asie du Sud. 36,8% des enfants y sont malnutris, à cause notamment d’une alimentation donnant trop d’importance au riz. L’étude de 2010 révèle cependant une légère amélioration par rapport à celle de 1990 (indice 27,5 contre 28,1).

Les 25 pays où la situation est « alarmante » sont par, ordre de gravité croissant, le Népal, la Tanzanie, le Cambodge, le Soudan, le Zimbabwe, le Burkina Faso, le Togo, la Guinée-Bissau, le Rwanda, Djibouti, le Mozambique, l’Inde, le Bangladesh, le Liberia, la Zambie, le Timor oriental, le Niger, l’Angola, le Yemen, la République centrafricaine, Madagascar, les Comores, Haïti, la Sierra Leone et l’Ethiopie.

Entre 1990 et 2010, l’Angola, l’Ethiopie, le Ghana, le Mozambique, le Nicaragua et le Vietnam ont vu le plus de progrès. La plus forte dégradation a été constatée en République démocratique du Congo.

Recueilli par Yann

3 commentaires

Vos commentaires

  • 14 octobre 2010 à 07:59 | Stomato (#3476)

    « Madagascar figure parmi les pays « alarmants », qui sont pour la plupart situés en Afrique ou en Asie du Sud. 36,8% des enfants y sont malnutris, à cause notamment d’une alimentation donnant trop d’importance au riz. »

    Que Madagascar figure parmis les pays alarmants n’est pas trop étonnant.
    La raison, « l’unique » raison va être comme de coutume l’entière responsabilité de la France et de la françafrique !!!

    Mais le point sur lequel je ne suis pas d’accord c’est le « trop d’importance donnée au riz ».

    Comme toujours les zexperts qui ont pondu ce rapport ne raisonnent que d’après des statistiques, sans connaitre le contexte.
    Ils ignorent que pendant des décennies l’on consommait beaucoup de riz à Madagascar, mais pas seulement du riz. Même si l’alimentation malgache a base de riz de romazava et de fruits n’est pas variée au sens des vazaha, elle est assez bien équilibrée du point de vue nutritionnel.

    Si l’alimentation malgache traditionnelle était tellement « mauvaise » aurait-elle permis la vie de la population au travers des siècles ?

    • 14 octobre 2010 à 11:03 | Clavreul (#432) répond à Stomato

      Bonjour,
      En effet , aujourd’hui, pour différentes raisons connaissent ou vont encore connaitre des états nutritionnels inaceptables dans un monde où nous avons toutes les connaissances pour éviter ce genre de situation. Vous avez raison à une certaine période les populations peu nombreuses n’exerçaient pas une grande pression sur l’environnement et y trouvaient tous les aliments en complément aux céréales pour être en bonne santé.
      Depuis par une forte pression des populations sur l’environnement l’empreinte écologique est devenue négative. La population prend plus à l’environnement que se capacités à se reconstituer. Une grande réflexion doit être menée avec et par les populations afin quelles travaillent à restaurer l’environnement tout en prélevant ce dont elles ont besoin pour vivre. Revenir à une empreinte écologique positive . Voici l’enjeu de la lutte contre la malnutrition. A madagascar nous devrions pas nous faire de souci car l’Ile recèle des potentialités importantes qu’il nous faut développer et rapidement . Voir la proposition WWF d’hier dans la Tribune pour la riziculture avec le SRI ,il est possible à Madagascar de satisfaire à ses besoins d’autosuffisance alimentaire au-delà de la fin du siècle et même d’exporter . Par ailleurs Madagascar a la chance d’avoir la possibilité de cultiver un arbre miracle l’ananambo pour assurer un complément alimentaire au riz .
      Voici par exemple une idée de l’équivalence nutritionnelle de l’ananambo ( Moringa)
      Les feuilles sont :
       2 fois plus riches en protéines que le lait ;
       3 fois plus riche en fer que le gombo ;
       4 fois plus riche que la carotte en Vit A ;
       4 fois plus riche en calcium que le lait ;
       3 fois plus riche en potassium que la banane
       7 fois plus riche en Vit C que l’orange.

      Ce type de plantation peut se réaliser dans chaque famille. Alors pourquoi ne pas diffuser largement cette information. Au lieu d’attendre un état de malnutrition , il serait bien préférable d’anticiper. J’invite toutes les Organisations, ONG et notamment l’UNICEF qui s’occupent de malnutrition des enfants et des mamans d’avoir la sagesse de travailler avec les populations afin qu’elles puissent produire elles-mêmes ces aliments riches en vitamines A , C ... calcium et autres .
      Une telle action ferait sortir Madagascar de sa situation de malnutrition périodique ou chronique dans certaines régions.
      Il est aussi possible de cultiver des baobabs pour ses feuilles très riches elles aussi en vitamines.
      Si vous êtes intéressé par ce thème de la lutte contre la malnutrition vous pouvez me contacter par E mail .

      jean-yves.clavreul@wanadoo.fr

    • 14 octobre 2010 à 11:48 | Stomato (#3476) répond à Clavreul

      « Voir la proposition WWF d’hier dans la Tribune pour la riziculture avec le SRI ,il est possible à Madagascar de satisfaire à ses besoins d’autosuffisance alimentaire au-delà de la fin du siècle et même d’exporter . »

      Il est totalement inutile que la WWF fasse la promotion du SRI.
      En fait je n’ai aucune idée de la manière dont il faudrait procéder pour en faire la promotion. Peut-être sous la menace armée, et la contrainte opar corps. Cette méthode oblige à un changement d’habitudes auxquelles les malgaches ne croient pas.

      « Par ailleurs Madagascar a la chance d’avoir la possibilité de cultiver un arbre miracle l’ananambo pour assurer un complément alimentaire au riz . Voici par exemple une idée de l’équivalence nutritionnelle de l’ananambo ( Moringa) »

      Ce n’est pas un arbre miracle, et sans vouloir vous froisser, les informations que vous donnez concernant les feuilles sont intéressantes, mais sans signification pour la maman malgache dont un enfant est malnutri. Il faudrait lui dire combien elle doit en faire manger à son enfant.
      Savez vous qu’il y a tous les acides gras indispensables dans le cognac ? Le seul problème est que pour avoir la dose journalière il faudrait en boire environ 400 litres par jour.

      « J’invite toutes les Organisations, ONG et notamment l’UNICEF qui s’occupent de malnutrition des enfants et des mamans d’avoir la sagesse de travailler avec les populations afin qu’elles puissent produire elles-mêmes ces aliments riches en vitamines A , C ... calcium et autres . »

      Si l’UNICEF était réellement à la hauteur des enjeux qu’elle se fixe, et des sommes qu’elle récolte tous les ans, la situation alimentaire dans le monde irait nettement mieux.
      Mais elle préfèrent payer des 4x4 rutilants a ses expatriés pour qu’ils puissent parader dans les rues de Tana, quitte a prendre des taxi-brousse pour en sortir !

      La principale raison de la malnutrition à Madagascar est due à l’insécurité qui frappe les campagnes depuis bien plus longtemps que les villes.
      Dès 1976 il y avait des vols de zébus pour honnorer les livraisons de viande au bloc de l’ex-URSS. Ces zébus servaient à payer des livraisons d’armes...

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