Se référant au communiqué de presse paru lundi dernier, concernant les engagements des opérateurs à réviser prochainement les prix à la baisse des produits pétroliers, nous avons interviewé quelques chauffeurs de taxi et de voitures en location, si de leur côté ils envisagent aussi de réviser leurs tarifs de course.
Baisse au compte-gouttes
Tiana et Malala, deux taximen stationnant aux alentours d’Analakaly répondent ensemble :
« nous ne croyons pas que nous allons baisser nos tarifs, si c’est toujours une baisse à petite goutte d’ Ar 10 à Ar 100 ». « Cette baisse n’aurait pas d’impact pour nous qui n’achetons que 1litre voire 5 litres maximum », renchérit Malala. « Vous savez que les taxis ne font jamais le plein d’essence, chaque goutte compte, d’ailleurs, vous remarquez nos astuces pour ne pas dépenser plus, comme la coupure de moteur, ou le ravitaillement qui ne se fait qu’une fois la course conclue ». « Cependant, cette prochaine baisse de prix des carburants aura des impacts sur nos courses si elle sera assez conséquente, nous devront aussi alors réviser nos tarifs », ajoute Tiana. « D’ailleurs, depuis longtemps que l’on entend aux infos, la chute du baril de pétrole, la diminution des tarifs n’est même pas assez perceptible dans nos pompes », reproche l’un. Le prix minima d’une course reste pour le moment à Ar 3000.
« Nos tarifs de location ne changeront pas, même si le prix du carburant baisse », affirme un propriétaire d’automobiles en location. « Le tarif d’une journée de location de 4X4 restera à Ar 120 000 car les différents entretiens et les pièces sont chers. De plus, cela ne change en rien car nous faisons le plein avant que le client ne conduise, et il nous restitue la voiture telle qu’on le lui a donné », renchérit –il. « En quelque sorte, c’est le client qui bénéficiera de cette baisse », notre versement reste le même », termine-t-il.