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Les premières pluies pour le commun des malgaches, ou les pluies de l’entre-saison selon un haut responsable des services météorologiques, ont fait des ravages dans quelques régions de l’île. Dans la capitale, un barrage qui selon les riverains avait présenté des fissures a cédé ce vendredi 11 octobre. L’eau du canal qui vient de l’Ikopa et qui devait être dirigé vers les rizières du Betsimitatatra s’est déversée dans le quartier d’Andavamamba-Anjezika. Selon une station de télévision privée de la capitale, les riverains ont dû colmater de leur propre chef avec les moyens du bord, une brèche de 2 mètres en attendant les secours des structures compétentes et concernées. Ailleurs 4 fokontany de la commune rurale de Beparasy dans le district de Moramanga, ont été victimes de la grêle : 95% des cultures dont les champs de haricots et les arbres fruitiers sont détruits. À Befandriana Avaratra, des vents violents s’apparentant à la tornade, ont décoiffé plusieurs maisons d’habitation.
Recueilli par Bill
Vos commentaires
Les premières pluies apparaissent en effet. C’est là où l’on voit les conséquences de la déforestation. Une pluie somme toute peu importante par rapport à ce qui nous attend engendre vite des conséquences démesurées. Nous avons dû stopper nos travaux en cours pour réfléchir au moyen de pallier à certains inconvénients qui viennent de surgir et anticiper des moyens de protection avant l’arrivée des grosses pluies. Tout ne se fera pas cette année mais nous allons parer au plus pressé. L’intérêt, c’est que cet incident permet de lancer une réflexion plus large avec tout le village sur la gestion des sols et des arbres. En présence de cas concrets, la population comprend très bien où est son intérêt et est prête à agir quand elle se sent encouragée et non pas critiquée.
Vraiment dommage que çà n’intéresse pas les forumistes et autres experts la gestion de l’eau et les questions environnementales.
Si on s’occupe de la gestion de l’eau au lieu de la politique politicienne, un pan entier de notre pauvreté, de notre insécurité climatique et agricole serait résolu.
Pourquoi on ne le fait pas ?
De cette lacune, le « BY PASS’ », lieu de détente des Tananariviens,
va vite disparaitre ou emporté par les eaux ... Je ne parle pas des rizières et habitations inondées, des digues éventrées, etc ...
Des problèmes sempiternels très ruineux et nuisibles alors qu’il suffit de créer un bassin de rétention d’eau en amont d’Ambohimanambola ou ouvrir un canal de dérivation vers l’Antsimodrano pour alimenter les rizières ...
C’est simple à dire mais ...
pourquoi on s’obstine à lutter contre la nature qui a ses droits, sa force ?
Evaluons le coûts des inondations et l’évaluation d’un bassin de rétention ou d’un canal de dérivation pérennes mettant en sécurité toute la vallée du Betsimitatatra et irriguant l’Atsimondrano ?
Sûr et certain que la coopération internationale veut nous aider dans ce sens mais faute d’idées, obnubilés par les 4x4, nous ne savons pas aménager et se servir de notre territoire et potentialités.
Soyons honnête envers nous : depuis notre indépendance, après Tsiranana, aucun travaux de grande envergure n’a été envisagé, entrepris.
Normal que la population vit dans l’insalubrité, dans l’insécurité hygiénique et sanitaire.
Comme si 30 personnes vivent dans une maison de 20 m² sans point d’eau ...
Cà ne se fait pas, c’est bafouer la dignité humaine ...
Je ne vois pas Rajoelina, Ratsiraka, Zafy,... et autres ne pas disposer de l’eau courante dans leurs toilettes.
Leurs 4x4 et limousines (aux frais des contribuables) peuvent circuler mais où vont mes enfants pour faire leurs besoins primaires et naturels ? ... Et le parents ? ...
Bonjour l’hygiène, la sécurité sanitaire.
Une des priorités à exiger du futur Président de la République : la sécurité hygiénique et sanitaire sinon ... ils vont chier .
La gestion de l’eau, j’en ai parlé juste hier (voir autres sujets ... du MT).
La nature a tous ses droits et c’est à nous d’essayer de la gérer et non de la contrôler... La science, les progrès et capacités humains sont loin de pallier les caprices de la Dame Nature ...
Sans être spécialiste hydraulique, il est évident qu’Antananarivo a besoin d’un grand bassin de rétention d’eau et de régulation en amont d’Ambohimanambola. Autrement, le problème est récurrent et le By Pass ne va pas durer plus de 20 ans ... Et Betsimitatatra toujours inondé ...
C’est très important, se passe des pouvoirs et de la politique ponctuelle. Il y va de la vie et de la sécurité d’Antananarivo.
Valable aussi partout dans M/car pour éviter la sécheresse, l’aridité, les inondations, ...
C’est toute notre source vitale (eau, agricole, ...) qui peut être remise en question ...
Soyons sérieux.
Je suis tout à fait d’accord avec vous en ce qui concerne vos constats.
Votre analyse des causes est bonne bien qu’incomplète.
Avec qui allez vous pouvoir mettre en place un « think tank » chargé de mettre sur pied des solutions ?
La gestion de l’eau est un sujet grave...
Jusqu’à la fin de la guerre 39-45 nombre de petites villes et villages français n’avaient pas l’eau courante. Et quand elles avaient l’électricité c’était grâce à de petites centrales électriques hydrauliques pour la plupart, fonctionnant au charbon dans quelques cas. Les centrales hydrauliques servaient également de régulateurs pour éviter les inondations...
A chaque élection à Madagascar les candidats promettent la construction d’énormes centrales hydrauliques payées par des bailleurs de fonds... mais rien ne vient.
Pourtant la technologie de petites centrales existe dans le monde, mais ne demandez pas aux pays du G8, ils ne connaissent plus ces technologies !!!
Il serait utile d’avoir l’humilité de reconnaitre que les pays que les Malagasy veulent prendre comme modèle ne sont pas nés grands et puissants. Au dix neuvième siècle des enfants travaillaient dans des mines de charbon aux USA et en Europe.
Oui, je sais des enfants travaillent aussi à Madagascar, mais ils le font pour leur survie, pas pour enrichir le pays...
Madagascar pourrait bénéficier des expériences des pays aujourd’hui « riches » et « puissants » à condition de vouloir tout faire pour des contrats exclusivement win-win.