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Société

Les marchands ambulants brisent la sérénité sociale

mercredi 28 novembre 2012 |  1806 visites  | Andrianjohary Noroelisoa

« Les marchands ambulants de la place d’Andohan’Analakely sont indisciplinés » relèvent les populations qui résident près de l’escalier public nommé « Tohatohabaton’i Tavao » qui monte vers Faravohitra. Ces marchands expliquent même que puisqu’il leur est interdit de s’installer et de faire commerce près du ministère de la Jeunesse, du Sport et des Loisirs, ils montent à cet escalier dans la matinée, et c’est là qu’ils font leur travail quotidien. En effet, les agents du « Fivondronana », c’est à dire les agents de la municipalité, leurs courent après quotidiennement. Mais ces derniers ne les empêchent pas de s’installer sur l’escalier. « C’est même les « fivondronana » qui les incitent à monter vers cet escalier », affirme une résidente dans le quartier. Elle ajoute que le pire c’est que les marchands, à part faire leur travail, y font également leurs besoins ou s’y soulagent. Ce qui fait que la pollution et l’insalubrité gagnent du terrain.

Les marchands, de leur côté, témoignent que c’est par instinct de survie qu’ils sont obligés de vivre de ce commerce ambulant. « La plupart d’entre nous avions travaillé dans les zones franches avant la crise de 2009 », témoigne l’une des marchandes. Ce que les habitants de ce quartier confirment. « Malgré le fait que nous ne supportions pas leur présence quotidienne, nous les comprenions quand même, puisque c’est leur manière à eux de gagner leur pain, et c’est préférable puisque sinon, ils seraient devenus des criminels », affirme un des habitants.

Vers 16 heures trente, les marchands descendent près du ministère de la Jeunesse, pour continuer de vendre. C’est à cette heure qu’ils sont bien sûrs que les « fivondronana » ne vont plus les chasser, puisqu’il ne sont plus en service. Et c’est seulement à ce moment là qu’ils déplacent, petit à petit, leurs marchandises de l’escalier « Tohatohabaton’i Tavao » jusqu’autour du ministère de la Jeunesse aux abord de l’ancienne Place Goulette. Les marchands d’un côté et les habitants de l’autre sont d’accord sur un point : cette dégradation sociale est le fruit de la crise qui eut lieu depuis 2009. Une raison pour laquelle ils font appel à tous les responsables de l’État, de bien vouloir trouver une solution. Sans cela, la situation risquerait de s’aggraver, puisqu’un conflit prend déjà place entre les marchands ambulants et les habitants du quartier.

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