Faute de conseil des ministres spécial en raison des vacances gouvernementales, les ministres des Forces armées, de la Sécurité intérieure et le secrétaire d’État à la Gendarmerie se sont concerté avec les entités impliquées dans le maintien de l’ordre, en l’occurrence la Justice et l’Intérieur aussitôt la tragédie de Betroka survenue, pour revoir les stratégies à adopter et s’assurer de l’effectivité de l’unicité des objectifs car la sécurité est l’affaire de tous et l’heure est grave. Ce mercredi 5 août, pendant que le Commandant en chef de la Gendarmerie nationale, le général Bruno Razafindrakoto, réunit à Mahajanga (voir article par ailleurs) les commandants de groupement de la Gendarmerie nationale des 22 régions, les principaux dirigeants des forces de l’ordre, le ministre des Forces armées (MFA) le général Lucien Rakotoarimasy, le secrétaire d’État à la Gendarmerie (SEG) le général Randrianazary et le ministre de la Sécurité intérieure (MSI) Arsène Rakotondrazaka ont organisé une conférence de presse à Ampahibe pour expliquer la situation et pour appeler l’opinion à l’apaisement et la population à collaborer avec les forces de l’ordre. Mais ont-ils réussi ? Le SEG en tout cas a été clair, il faut peser et soupeser les vocables utilisés étant donné la délicatesse de la situation dans laquelle on se trouve. Le général Randrianazary ne souhaite pas que l’on parle de perte de confiance de la population envers les forces de l’ordre, car cela relève ou contribue à une manœuvre de déstabilisation ; en qui la population devrait-elle avoir alors confiance, déplore-t-il. Il ne faut pas non parler de guerre contre les dahalo mais de rétablissement de l’ordre public.
Le général Lucien Rakotoarimasy de son côté précise que ce qui se produit actuellement n’est plus le traditionnel vol de zébus connu depuis toujours mais un phénomène nouveau qui traduit le dégradation de la société et du tissu économique qui pourrait avoir des liens avec de la déstabilisation politique et du blanchiment d’argent.
On apprit lors de cette conférence de presse que l’effectif des forces de l’ordre est insuffisant même si le ministre des Forces armées a fait comprendre le contraire. Le ratio gendarme contre superficie est de un pour 60 à 100 km2 déclare le SEG. Ce qui explique les difficultés rencontrées apparemment. Mais le rétablissement de l’ordre nécessite de l’effectif et des équipements plus importants que les opérations de maintien de l’ordre.
D’après les conférenciers, des mesures ont déjà été prises dans ce sens. Des renforts ont déjà déployés dans les zones critiques et sont aujourd’hui sur le terrain. Des moyens plus conséquents en armement et en matériels sont mobilisés dont des hélicoptères qui seront en poste à Ihosy avec les finances y afférantes. Pour convaincre l’opinion et la population il a été dit lors de cette conférence qu’en termes de renfort, 30 hommes ont été dépêchés à Ranomafana à Fort Dauphin, 50 à Belo sur Tsiribihina, et 50 autres à Betroka.
Recueilli par Valis