Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
jeudi 28 mars 2024
Antananarivo | 23h14
 

Editorial

Les dangers du « baolina an-tanimbary » dans la 4ème République

vendredi 22 mai 2015 | Adrien M. Ratsimbaharison

Il semble bien que le concept de « baolina an-tanimbary » (littéralement : jeu de football dans une rizière) est devenu un concept très utile pour la compréhension du jeu politique à Madagascar ces derniers temps. On pourrait même dire que ce concept résume parfaitement le nouvel ordre politique qui prévaut dans le pays depuis l’élection du Premier Président de la 4ème République, M. Hery Rajaonarimampianina. Mme Saraha Georget Rabeharisoa du Parti Vert et non moins représentante de l’alliance politique d’Ambodivona (ARMADA), a utilisé plusieurs fois ce concept lors de l’émission « don-dresaka » de TV Plus du 26 avril 2015. Le ministre de l’Éducation Nationale, M.. Paul Rabary, l’a repris pendant cette même émission, et s’est même donné la peine de définir ce qu’il entendait par « baolina an-tanimbary ». Il disait alors qu’un « baolina an-tanimbary » serait un jeu dans lequel tous les joueurs couraient après celui qui dribblerait le ballon et essayerait de le tacler. Ainsi, dans sa logique, comme le Président Hery Rajaonarimampianina serait en ce moment celui qui dribblerait le ballon (entendez par là : celui qui détiendrait le pouvoir politique), tous les autres politiciens couraient donc après lui et essayeraient de le renverser.
Ceux qui ont eu l’occasion de jouer, ne serait-ce qu’une fois dans leur vie, au « baolina an-tanimbary » au sens propre du terme, reconnaitraient certainement que cette définition est incomplète, sinon totalement erronée. D’aucuns seraient même tentés de dire que cette définition témoignerait plutôt de la méconnaissance par M. le ministre, aussi bien du monde rural (où l’on joue souvent au « baolina an-tanimbary » au sens propre du terme) que du mécanisme du jeu politique malgache actuel (auquel on peut appliquer le concept de « baolina an-tanimbary » au sens figuré). Ainsi, avant de parler de l’application de ce concept dans le domaine politique dans la 4ème République et des dangers qui pourraient en découler, il serait opportun de revoir sa définition.

Le « baolina an-tanimbary » au sens propre du terme

Ayant grandi aussi bien en milieu rural qu’urbain dans la partie sud des hautes terres malgaches, et ayant joué au football aussi bien dans des rizières que sur le terrain réglementaire d’Ampasambazaha (en tant qu’étudiant de différentes écoles de Fianarantsoa), je suis en droit de dire que, pour la plupart des jeunes malgaches, le tanim-bary (rizière), après la moisson et pendant la saison sèche, est un terrain « idéal » pour jouer au football. Cependant, le jeu de football sur ce genre de terrain n’est pas du tout réglementaire, d’où d’ailleurs le nom de « baolina an-tanimbary » qu’on utilise pour l’appeler. Et par analogie, beaucoup de Malgaches appellent « baolina an-tanimbary » tout ce qui n’est pas réglementaire, alors que des lois et règlements existent pour le régir, mais que ces lois et règlements sont délibérément ignorés ou violés.

En quelques mots, voici pourquoi le « baolina an-tanimbary » n’est pas réglementaire et ne peut pas d’ailleurs être règlementé :
en premier lieu, les dimensions du terrain et des buts ne sont pas réglementaires, et ne peuvent être en aucun cas réglementées. En effet, il serait impossible de trouver en milieu rural des rizières et des buts dont les dimensions pourraient correspondre exactement à celles fixées par la FIFA. D’ailleurs, les dimensions du terrain et des buts au « baolina an-tanimbary » peuvent être changées à tout moment par des joueurs en cours de match (c’est un peu comme la « majorité à géométrie variable » à l’Assemblée Nationale, comme disait le Pasteur Andriamanjato Richard) !

En second lieu, le ballon qu’on joue au « baolina an-tanimbary » n’est pas toujours réglementaire. Si les joueurs ont de la chance, ils peuvent jouer avec des vrais ballons en cuir, conformes aux règlements de la FIFA. Mais la plupart du temps, ils jouent avec n’importe quoi (ballon en boule de paille, de papier, de plastique, etc.).

Finalement, et encore plus important, les règlements fondamentaux du jeu de football ne sont pas appliqués à la lettre quand on joue au « baolina an-tanimbary ». Par exemple, le « hors-jeu », qui est pourtant très important dans le football réglementaire, n’est jamais appliqué au « baolina an-tanimbary » ! De plus, comme il y n’a pas d’arbitres respectés par tous les joueurs, ce sont toujours les plus forts qui dominent et imposent les règlements qui les conviennent au « baolina an-tanimbary » !

En somme, ce n’est pas du tout la façon de jouer (c’est-à-dire courir après et tacler celui qui dribblerait le ballon, comme dirait M. le ministre), mais plutôt l’application ou non des règlements fondamentaux du jeu de football qui caractérise principalement le « baolina an-tanimbary ».

Le « baolina an-tanimbary » dans la 4eme République

Concernant le nouvel ordre politique dans la 4ème République, la plupart des observateurs ont remarqué, dès les débuts de cette République, la réticence, sinon le refus même des tenants du pouvoir d’appliquer les lois et règlements en vigueur, surtout quand ces lois et règlements ne sont pas en leur faveur. Plus d’une fois (pour ne pas dire fréquemment), ces lois et règlements sont même violés non seulement par des ministres et simple agents de l’État, mais également par le Président de la République lui-même !

De nombreux cas de violations des dispositions de la Constitution et des lois en vigueur ont été soulevés par des journalistes, des membres de la société civile et de l’opposition, mais le plus flagrant est cette violation de l’article 168 de la Constitution concernant la réconciliation nationale. Il faut rappeler, en effet, que la Constitution de la 4ème République stipule clairement dans son article 168 que : « Dans le cadre du processus de réconciliation nationale, il est institué un Conseil du Fampihavanana Malagasy dont la composition, les attributions, et les modalités de fonctionnement sont déterminées par la loi. » Ce Conseil du Fampihavanana (Réconciliation) Malgache, qui est plus connu par son abréviation en malgache, FFM, est déjà mis en place, et a commencé son travail depuis la transition. Or, malgré cette disposition très claire de la Constitution, le Président de la République et la FFKM se sont arrogés le droit de diriger la réconciliation nationale. Ils ont ainsi produit lors des dernières assises pour la réconciliation nationale, tenues récemment à Ivato, des résolutions dont la mise en œuvre pourrait entrainer d’autres violations encore plus graves de cette même Constitution : comme la mise en place de cette Assemblée Constituante chargée de la confection d’autres constitutions, parmi lesquelles le peuple serait appelé à voter ! Cela veut dire tout simplement l’abolition de la Constitution en vigueur et avec elle la 4ème République !

Par-dessus tout, les ministres et simples agents de l’État décident n’importe quoi, n’importe quand. Par exemple, une des décisions qui ont surpris et horrifié les gens qui ont espéré le respect total de la démocratie et des droits de l’homme à Madagascar, était sans aucun doute cette décision du ministère de l’Intérieur d’interdire, en plein dépôt de candidature, l’insertion sur les bulletins de vote des photos, des noms et prénoms des candidats ! Du jamais vu dans les pays dits démocratiques ! Comment peut-on, en effet, imaginer que des candidats se présentent aux élections en France, aux Etats-Unis, ou ailleurs, dans l’anonymat total ! Sans nom, ni photo ! Ainsi, non seulement le ministère a changé les règles du jeu en cours de match, mais il a également enlevé aux candidats le droit le plus absolu d’être reconnus en tant que personne (et non pas en tant que simple logo) et aux électeurs le droit de connaitre les candidats pour qui ils vont voter ! Et plus grave encore, il semblerait aussi que le ministère n’avait même pas le droit de prendre une telle décision, du fait que les décisions concernant l’organisation et les aspects techniques des élections relèveraient plutôt de la CENI ou CENI-T et non pas du ministère de l’Intérieur (Communication de Patrick Raharimanana sur Facebook en date du 12 Mai 2015 : « Effectivement la code électoral dans son article 54 stipule que c’est la Commission Électorale Nationale Indépendante, CENI, qui détermine les caractéristiques, pour chaque catégorie d’élections, le modèle de bulletin unique de vote »).

Pour en revenir au concept de « baolina an-tanimbary », on voit bien que les tenants du pouvoir actuel s’adonnent au « baolina an-tanimbary » au sens large du terme, c’est-à-dire qu’ils se livrent souvent à des pratiques non réglementaires, au lieu d’appliquer strictement les lois et règlements en vigueur.

Les dangers du « baolina an-tanimbary » pour l’avenir de Madagascar

Si les tenants du régime actuel persistent dans ces pratiques de « baolina an-tanimbary », deux phénomènes sociaux et politiques bien connus peuvent se produire, et peuvent conduire à de graves dangers pour le pays et le peuple de Madagascar à l’avenir. Le premier phénomène pourrait être simplement décrit comme le phénomène de la « pente glissante » ou « mauvaise pente » (« slippery slope » en anglais, ou « tanana zatra mitsotra » en malgache) ; et le second phénomène serait les différentes formes de « réactions populaires » (qui peuvent aller de l’apathie générale du peuple jusqu’aux révoltes ou révolutions populaires violentes).

Le premier phénomène est facile à comprendre, et ne mérite même pas une longue explication ici. En effet, après la violation des dispositions susmentionnées de la Constitution et des lois en vigueur, il est tout à fait possible que les tenants du pouvoir actuel continueraient à commettre d’autres violations d’autres dispositions de la Constitution et des lois en vigueur, en particulier celles qui sont très importantes pour la protection de la démocratie et les droits des citoyens. Ce phénomène est connu sous le nom de « pente glissante », qui signifie qu’une fois qu’une personne (ou un régime, dans ce cas) commence à prendre de mauvaises habitudes, il serait difficile pour elle de s’arrêter, et pour les autres de l’empêcher de continuer ces mauvaises habitudes ! Ainsi, le grave danger de cette « pente glissante » dans le cas de Madagascar serait l’autocratisation du régime, ou le retour à une dictature semblable à la « dictature socialiste » instituée par Didier Ratsiraka dans les années 1970 et 80. Pour s’en convaincre, il suffit de se rappeler le cas de l’Allemagne. En effet, Adolphe Hitler a été démocratiquement élu par le peuple allemand dans un régime démocratique en 1933. Toutefois, en quelques années, il a réussi à transformer ce régime démocratique en un régime dictatorial !

En ce qui concerne les réactions populaires, il est toujours difficile de prédire ce que le peuple malgache ferait dans quelques mois ou quelques années. Cependant, on peut très bien imaginer que le peuple malgache, qui est maintenant parmi les peuples les plus pauvres du monde, les plus mal éduqués et mal nourris, serait tout simplement fatigué des crises cycliques du passé, et accepterait facilement tout ce que le régime actuel lui imposerait. Cela conduirait à une situation sociale et politique dangereuse qui ressemblerait dans une certaine mesure à celle de la Corée du Nord : un peuple totalement apathique face à un régime tout-puissant soutenu par les forces armées ! Il est également possible que le peuple malgache en aurait ras le bol tôt ou tard. Dans ce cas, comme dans le passé, il va se révolter, renverser le pouvoir et détruire tout ce qu’il pourrait détruire (comme en 1972, 1992, 2002, 2009). Cependant, entre ces deux scénarios, il est tout à fait possible que le peuple va tout simplement imiter ce que leurs dirigeants font. En d’autres termes, comme les dirigeants sont engagés dans ces pratiques de « baolina an-tanimbary, » la majorité des Malgaches vont aussi s’y mettre : ils vont tout simplement ignorer ou violer les dispositions de la Constitution et des lois qui ne leur sont pas favorables, ils vont même retourner à la pratique du « fitsaram-bahoaka » ou « justice populaire », etc. Dans ce cas, la 4e République de Madagascar pourrait très bien devenir une « République de hors la loi, » une « République de voyous, de haut en bas » !

12 commentaires

Vos commentaires

  • 22 mai 2015 à 10:58 | iarivo (#5822)

    Description folklorique des méthodes politiques à la malagasy !

    Cela à beau être amusant au point de les prendre sous une forme humoristique, mais elles démontrent bien le mal qui ronge la société malagasy depuis 50 ans (avant ces 50 dernières années, Madagascar n’avait JAMAIS connu la Démocratie et l’État républicain)

    Méthodes politiques malsaines combattu depuis 50 ans par une minorité de la frange politique malagasy mais incompris par la masse populaire, et plus particulièrement par ceux qui s’autoproclame comme des intellectuels.

    50 années de tentatives pour mettre un terme à cet état esprit et qui a nécessairement provoqué une succession de crises (1972-1991-1996-2002-2009) mais qui, à chaque fois, ont été aussitôt récupéré par des opportunistes (Didier Ratsiraka en 1976 - Albert Zafy en 1992 - marc ravalomanana après 2002 - Hery Rajaonarimampianina à partir de 2013) qui n’avaient rien à foutre de la Démocratie et des Institutions républicaines, encore moins de l’intérêt général.

    Il y aurait donc actuellement non respect de la Constitution et des Institutions de la République ???

    Alors nous devons continuer la lutte de façon systématique et avec tous les moyens dont nous disposerons, et cela aussi longtemps que ceux qui ont en charge de gérer l’État rt l’administration malagasy ne respecteront pas la Constitution et toutes les lois républicaines qui vont avec.

    Vive Madagascar, Une et Indivisible !

    Pour des Institutions républicaines, démocratiques et laïques FORTES et RESPECTÉES par tous !

    La lutte continue ...

  • 22 mai 2015 à 11:06 | Isandra (#7070)

    En effet, ce régime croit qu’ils sont en train de jouer le« baolina an-tanimbary »,...mais non pas dans un vrai match,...c’est pourquoi ils dribblent trop,...n’arrivent à marquer aucun but,...

  • 22 mai 2015 à 11:53 | Saint-Jo (#8511)

    Fijery tena hafa.

    Tsy rehefa mpanao politika no miteny zavatra iray dia voatery ho marina izay. Mety misy tsy mahamarina azy ny lazainy. Mety ho tsy misy marina mihitsy koa aza.

    Inona moa no fantatrin’ny olona any ambanivohitra lavitra any amin’izay fitsipika mifehy ny lalao baolina kitra izay nahavory mponina antanandehibe maro dia maro nanodidina TV tamin’ny taona 2014 teo ireny ? Tsy fantatrin’ny akamaroan-dry zareo akory aza hoe nisy ange izany Mundial na World Cup izany.
    Tahakin’ny tsy fahafantaran-dry zareo ihany koa fa nisy concert nataon’ny Wiener Philarmoniker [ Vienna Philarmonic Orchestra ] ka nalefa mivatana tamin’ny TV ange tamin’ny 01/01/20015 teo tany andrenivohitr’i Austria. Tsy fantatry ry zareo akory koa fa misy score (partition hoy ireo mahay teny frantsay), fitsipika voasoratra izay tsy maintsy arahahin’ny performers anie ireny feon-kira nataon’ilay orchestra ireny.
    Izany anefa tsy mahasakana ny olona any ambanivohitra hihira sy hitoto rebika. Ary iza amintsika no tsy efa nandre hira tena milay niforona tany ambanivohitra aloha, dia nohirain’olona avy any ambanivohitra ihany avy eo, ka tena nahasondriana antsika tokoa ? Any USA, ny jazz sy ny folk dia isan’ireny. Ny amin’ny jazz moa dia tsy manaraka ny score voasoratra akory ny performers, fa samy manao izay itiavany azy. Ny avy any ambanivohitra aty amintsika koa dia toy izany. Kanefa misy tena akafihizin’ny olona tokoa izy ireny. Ity misy ohatra iray manamafy io voalazako io :
    https://www.youtube.com/watch?v=6uYD0Zt-xJc
    Ndeha ary averina any amin’ny baolina antanimbary amin’izay ny resaka.
    Ny baolina kitra dia lalao tahakin’ny lalao iraisan’ny mpiara-milalao rehetra ihany. Ka izay toerana malaladalaka hita dia azo hilalaovana azy io daholo. Izay mahatafiditra baolina maro kokoa anelanelan’ny tsato-kazo anankiroa no mandresy. Azo atao tsara ny milalao azy io eny antanimbary, rehefa tafiditra any antsopitra ny vary ka maina tsara ilay taninm-bary. Bainga miavovona na mololo dia efa azo asolo ny tsatokazo. Dia eny ampilalaovana eny dia mandeha ny ady varotra. Ohatra, rehefa midona amin’ny solon’ny tsato-kazo ilay baolina dia velona ny hoe “poteau miditra tsy izy an”, hoy ny sasany. “Izy” hoy ny andaniny. Dia mandany fotoana miady hevitra (toy ny miady varotra) eo aloha ry zareo. Rehefa voalamina iny dia mitohy indray ny lalao. Ny mpikaroka momba ny fahalalàna ny fiaraha-monina any ambanivohitra dia mety hahita zava-mahasondriana tokoa raha sahy mandeha any lavitrabe any izy mba handinika akaiky ny fomban’ny olona any.
    Koa amin’ny fomba ahoana moa no ahatakarin’ny mpanao politika tsy mahalala hafa tsy izay zava-tsoa antanan-dehibe (izaho tsy miteny hoe : ny tanan-dehibe an, fa ny zava-tsoa no lazaiko) ; amin’ny fomba ahoana no ahafantarany an’izay fiaraha-monin’ny vahoaka any ambanivohitra lavitrabe any ? Miteny gasy akory aza tsy hain’ny maro amin-dry lerony !

    Momba ity Lalam-Panorenana faha-4 ity indray dia izao no fahitako azy io.
    Najoro manokana mba ifanentana tsara amin’ilay DJ sy mba anilihana izay mifaninana aminy izy io. Tahakin’ny akanjo nozairina ho an’ilay DJ be izao ! Ny fahavoazan’ny firenena nandritr’iny Teteza-Mita I iny dia tafahaotrin’ny rariny, ka tsy azo averina intsony mihitsy.
    Izaho tsy milaza hoe ratsy daholo-daholo ny voalazan’io Lalam-Panorenana io. Fa izay nosoratana ao mba ifanentana tsara amin’ilay DJ dia tena ratsibe daholo.
    Tahakin’ny akanjo ihany izy io. Ratsibe mihitsy ilay akanjo amin’ny akapobeny, ka tsy ilaina intsony mihitsy. Kanefa mety ho bokotra volamena tsara tefy no napetaka tamin’ilay akanjo. Mety koa ho nasiana amboradara tsara tarehy ny vozon’ilay akanjo sy ny loha tanany. Dia alaina ho apiasaina ireo bokotra ireo sy ireo amboradara ireo. Fa ny ambin’ilay akanjo kosa dia tsy misy ilaina azy intsony mihitsy.
    Marihina fa misy kazany roa ny toe-tsain’ireo mpanao politika ireo anatrehan’ity Lalam-Panorenana faha-4 ity.
    Ao ny be theory mpanaraka fotsiny izay voasoratra ao, ka tsy mila mijery akory na mety na tsy mety izay voasoratra, fa dia apiharina fotsiny na ho any, na tsy ho any. Olombelona azo soloina robots izy ireny. Ary ny robots aza dia azo antoka fa hahomby kokoa noho izy ireny.
    Ao koa ny olona misy saina mandinika sy fo mitempo. Ka mapiasa iry volohany no sady koa mihaino ny fitempon’ity faharoa. Izay no maha-olombelona ka maha-ambony lavitra azy raha oharina amin’ny robots.
    Ny lalàna voasoratra koa, na Lalam-Panorenana ity, na tsy Lalam-Panorenana ity, dia olombelona ihany no nanao azy. Noho izany dia azon’olombelona ahitsy, na koa aza azo foanana mihitsy raha ilaina.
    Tsy niteniteny foana akory ry zareo Frantsay raha niteny ny hoe “La loi du plus fort” ry zareo.
    Satria ny “plus fort” omaly dia tsy voatery ho mbola ny “plus fort” rahampitso.
    Ity “plus fort” ity dia tsy voatery ho “plus fort” ara-batana fotsiny, fa ao anatin’io hevitra io koa ny “plus fort” ara-toe-tsaina sy ara-haranitan-tsaina ary ara-toe-panahy.
    “NY FANAHY NO OLONA !” hoy ny razantsika.
    Tsy misy tera-tany ambonin’ny lalàna akory. Ekena izay.
    Kanefa koa tsy misy lalàna ambonin’ny firenena sy ny vahoaka. Tsy manaiky an’izay daholo anefa ny mpanao politika rehetra.

  • 22 mai 2015 à 22:39 | kunto (#7668)

    KUNTO ny PATRIOTE MALAGASY d’ANTANANARIVO :
    - Mr le Président Hery Rajaonarimampianina avez vous 1 programme pour le développement de Madagascar ?
    - 1 seul Ethnie = MALAGASY .
    - 1 Seul Ennemi = la pauvreté .
    - QUE DIEU NOUS AIDE

    • 22 mai 2015 à 22:44 | kunto (#7668) répond à kunto

      KUNTO ny PATRIOTE GASY d’ANTANANARIVO :
      - Soutenons TOUS le Président Hery Rajaonarimampianina pour le développement de Madagasikara sans discutions - sans contre partie !!!
      - Pour vaincre la pauvreté = UNION - changement de mentalité ... etc ...
      - QUE DIEU NOUS REVEIL

  • 23 mai 2015 à 08:21 | vohitsara (#8896)

    " Dans ce cas, la 4e République de Madagascar pourrait très bien devenir une « République de hors la loi, » une « République de voyous, de haut en bas » !
    A. M. Ratsimbaharison

    Mety ho tonga sy efa tonga ?

    • 23 mai 2015 à 08:23 | vohitsara (#8896) répond à vohitsara

      Mety ho tonga sa efa tonga ?

  • 23 mai 2015 à 11:03 | takaka (#8449)

    Et alors ? Il faut améliorer les Baolina Antanimbary. Ce n’est pas notre faute. Nous sommes malades si on ne mange pas le riz trois fois par jour.
    TSY METY LEO !
    Vive les Tanimbary et toutes les activités qui s’y passent !

  • 23 mai 2015 à 14:43 | Turping (#1235)

    La réponse est déjà donnée dans l’article d’Adrien Ratsimbaharison :

    - " ...Concernant le nouvel ordre politique dans la 4ème République, la plupart des observateurs ont remarqué, dès les débuts de cette République, la réticence, sinon le refus même des tenants du pouvoir d’appliquer les lois et règlements en vigueur, surtout quand ces lois et règlements ne sont pas en leur faveur,....et je rajoute que les lois soient tripatouillées en leur convenance.
    - Ni la 1ère ,ni la 2ème ni la 3ème République non plus n’a démontré de vraies règles du jeu en la matière sinon Madagascar était déjà un état avec des institutions fortes ,constitutions bien respectées sans être ébranlées par des intérêts mafieux ni étrangers .
    - Les dangers du baolina an-tanimabary a atteint ses limites avec le pouvoir de l’absolutisme ,dictatorial qui se solde actuellement par la paupérisation générale .
    - Depuis la colonisation Madagascar n’est pas encore sorti de l’Auberge ni d’exception .Le Classement au niveau du PIB/PPA est un baromètre fiable ;
    - Personne ne va contredire que le classement de Madagascar était déjà parmi les 100 premiers mondial !

  • 23 mai 2015 à 15:47 | Saint-Jo (#8511)

    Ô ry zareo â ! Ity « baolina antanimbary » esoesoanareo ity ihany aloha izao no ataon’ ny mponina any ambanivohitra lavitrabe any !

    Izay mponina tany amin’ireny toerana ireny, ka tsy mahataty ny baolina antanimbary, dia ireny lasa nifindra monina ka mameno ny arabe sy ny tany malaladalaka ary ny toerana fanariam-pako any aminareo any antanan-dehibe ireny.

    Ny mijanona aty ambanivohitra lavitra aty dia ny olona mahavokatra izay hanin-ko haniny fotsiny. « Economie de subsistance » hoy ireo avara-pianarana monina any antanan-dehibe.
    Raha misy ambim-bava azony amidy aza amin’ireny vokany ireny, dia tsy tongan-dry zareo eny antsena akory mba ho amidy, satria tsy misy ny lalana azo amoahana azy ireny. Dia izay tsy lany amahanana ny biby fiopy amin’ireny ambim-bava ireny dia loa antoerana any fotsiny.

    Ny kajy mahazatra ireo avara-pi, mba hikilasiana ny firenen-drehetra, dia sarotra atao mihitsy aty amin’ny nosintsika aty. Satria mafonja ihany ny antsoina « économie informelle » aty amintsika, kanefa tsy hay refesina marina izay tena velarany. Baolina antanimbary e !

    Ny fanovàna ny lalam-panorenana indray dia lovantsika tamin’ny mpanjanaka antsika io. Ry zareo dia efa eo amin’ny repoblika laharana faha-5 izao. Toa efa miresa-dresaka ny laharana faha-6 hono ny sasany amin-dry zareo izao.
    Isika aloha izao dia mbola eo amin’ny repoblika laharana faha-4 e.
    Kanefa moa anareo samy ’nareo any antanan-dehibe any izany, fa ny aty ambanivohitra lavitra be aty dia, ankaotrin’ny « économie de subsistance », dia repoblika-baolina-antanimbary foana no ady eo, na inona laharan’ilay repoblika foronoanareo avara-pi any antanan-dehibe any, na inona.

    Dia izay izany !

    • 23 mai 2015 à 21:38 | takaka (#8449) répond à Saint-Jo

      Tena giravy ! Hainao ny fisainana gasy. Tout terrain ianao.
      Misaotra.

    • 26 mai 2015 à 20:23 | Rakotoasitera Fidy (#2760) répond à Saint-Jo

      Marina loatra

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS