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Economie

Philippe Charmin

Les chances de Madagascar dans la mondialisation

jeudi 20 septembre 2007 | Volana R.

Dommage que l’actualité politique malgache ait laissé au second plan la visite de trois jours, la semaine dernière, à Madagascar, du grand économiste, Philippe Chalmin, Professeur agrégé de Sciences Economiques, dont l’avis fait autorité. Un homme sollicité tant par diverses institutions internationales que par les gouvernants d’Europe, de France ou de Navarre.

Dommage, à l’inverse, que cette visite n’ait pas pu se dérouler hors campagne législative, mais le Cabinet CECOM, organisateur de cette rencontre Chalmin/ chefs d’entreprises malgaches/ hauts fonctionnaires et cadres du secteur privé, ne pouvait s’incliner que devant l’agenda hyper-chargé de l’éminent professeur.

Mondialisation, la meilleure ou la pire de choses ?

Le séminaire sur le Commerce international des matières premières, dans le cadre (encore pas bien compris par nous autres insulaires de l’Océan Indien) de la mondialisation, est un sujet captivant qui a retenu l’attention de la soixantaine de participants, parmi lesquels de nombreux hauts fonctionnaires du ministère de l’Economie, du Commerce et du Secteur privé (d’ailleurs co-organisateur avec CECOM du séminaire).

Durant les deux premières 24 heures, les participants ont pu mieux cerner le nouveau boom actuel des matières premières, ce qui constitue une chance énorme pour Madagascar. Non seulement pour ses produits agricoles, mais pour ses richesses du sous-sol (pétrole, nickel.. encore que les produits miniers dans certains pays n’aient pas toujours été à même de fouetter plus vigoureusement la croissance).

Mais le point d’orgue de ce séjour de Philippe Chalmin fut la tenue d’un déjeuner-débat à l’Hôtel Colbert sur le thème des « chances de Madagascar dans la mondialisation », avec, face à face (ou côte à côte) le professeur parisien et son collègue malgache Claude Ravelomanana, une de nos plus valeureuses têtes pensantes de l’Economie nationale en sa qualité, entre autres de Docteur ès Sciences économiques. Là aussi, trois douzaines d’invités, dont les chefs d’entreprise, des représentants d’organisations internationales et du poste d’expansion économique de l’ambassade de France.

Autant dire que le niveau des débats était plus qu’intéressant. Tant pour les matières premières en particulier, que pour le cadre de la mondialisation en général, il convient de s’adapter à la nouvelle donne planétaire que constitue l’émergence de pays tels que la Chine ou l’Inde, des pays à forte croissance, dépassant les 2 chiffres pour le premier nommé et frisant les 10% pour le second. La mondialisation, comme la langue d’Esope, peut être la meilleure ou la pire des choses. C’est pour cela qu’il faut s’y intégrer de la meilleure des façons car de toute manière, elle est incontournable. Furent donc passées en revue les lois du marché, le rôle régulateur de l’Etat (point trop n’en faut !), les pôles de compétitivité… , les divers aspects du MAP (qui ont de nombreux points positifs tels que l’Eco-tourisme), les valeurs de l’esprit d’entreprises, (...) Mais parmi les atouts que Madagascar devrait développer, ce sont les industries de transformation, capables de générer rapidement de la croissance (comme c’est le cas au Vietnam ou en Chine), ainsi que les industries de service.

Telles ont été les grandes lignes évoquées durant ces journées économiques du Colbert. Ce genre de formation, le pays certainement en redemande…

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