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Dossier

VIH-SIDA : Transmission de la mère à l’enfant

Le pire peut être évité

jeudi 24 mai 2007 | Volana R.

Tout n’est pas perdu ! S’il est une richesse que les Malgaches préservent le plus, bébé serait la plus précieuse. Les recherches sur la prévention du VIh-SIDA (puisque la guérison n’est pas encore à envisager, jusqu’à aujourd’hui) apportent quelques précisions que l’on devrait prendre en compte.

Madagascar, d’ailleurs, figure parmi les pays qui ont déjà leur stratégie sur le domaine. La mise en place des sites de Prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME) permet aux parents et au personnel médical de prendre en charge et la mère séropositive et l’enfant à naître. PTME et CTV (Centre de test volontaire) sont au nombre de 575, répartis dans toute l’île et où le dépistage est gratuit.

La prévention sur la mère

L’avenir du bébé encore dépendant de sa maman (pendant la grossesse et/ ou l’allaitement) repose sur deux cas de figure complémentaires. Une femme enceinte séropositive, et qui sait son statut sérologique, peut éviter, éventuellement, la transmission à son bébé. Tout se joue avant le quatrième mois de grossesse. En effet, à ce stade, le médecin référent et traitant est en mesure d’arrêter la transmission au bébé à l’ccouchement. Sinon, ce serait trop tard. De plus, l’allaitement est tout de suite axé sur le biberon. Ce qui amène la stratégie du gouvernement à appliquer un dépistage systématique sur toutes les femmes enceintes.

La responsabilité incombe à tous

Les parents - père et mère - doivent connaître leur statut sérologique lorsqu’ils envisagent d’avoir un bébé. La faute ne revient à personne, lorsque la responsabilité est partagée. Quel avantage, en effet, à connaître qui a été positif le premier et a transmis le virus à qui ? L’essentiel, c’est de savoir prendre les mesures qui s’ensuivent, surtout quand le bébé est l’enjeu. A Madagascar, 200 personnes porteuses du VIH environ sont prises en charge par le gouvernement, dont une vingtaine de moins de 20 ans. D’autre part, seule la moitié prenne l’antirétroviral quant à leur organisme actuel. En gros, les femmes en général sont plus enclines à effectuer un dépistage du VIH.


Informer pour diriger vers le dépistage

Une séance de counseling oriente la femme dans son choix de se faire dépister ou non. Néanmoins, les analyses que la femme enceinte doit subir sont obligatoires. Ce qui implique que son statut sérologique reste secret au niveau médical. La séance d’information présente plusieurs étapes : les informations sur les modes de transmission du VIH ; la distinction entre le sujet séropositif asymptomatique et le malade du Sida ; les moyens pouvant réduire cette transmission de mère/ enfant. C’est seulement après ces sensibilisations que la femme décide si elle veut se faire dépister. Le nouveau système « Ora-Quick » facilite la prise de décision puisque la réponse se sait 20 minutes après la prise des muqueuses buccales. Un dépistage couvert par le secret médical.


Une vigilance soutenue

Aller plus vite que le virus ! La femme et l’enfant représentent les cibles les plus vulnérables, non seulement à toutes maladies, mais surtout face au VIH/SIDA. « La vigilance à leur égard est soutenue, rassure le secrétaire général du Comité national de lutte contre le Sida, Fenosoa Ratsimanetrimanana. Madagascar s’efforce d’instaurer les structures adéquates pour ce faire, comme les sites dits PTME (Prévention de la transmission de mère/enfant) ».

Le principal site PTME de Moramanga-ville se situe au sein du marché, au niveau du Centre de santé maternelle et infantile (CSMI). « La sensibilisation est quotidienne, affirme le médecin-chef, Dr Claudine Ramanivoarisoa. Chaque occasion est propice pour distiller les informations, d’autant plus que le centre dispose d’agents communautaires à raison de deux par fokontany qui sont au nombre de 13 pour la seule commune urbaine ». D’après les statistiques recueillies sur place, les femmes enceintes sont avides de connaître leur statut sérologique. Jusqu’à aujourd’hui, elles savent toutes, les risques qu’elles encourent, ainsi que leurs enfants, si elles sont séropositives. D’ailleurs, pour l’année 2006, on a enregistré un taux de dépistage de 83,87%, sur les 1436 femmes enceintes nouvellement inscrites. Les résultats sont tous négatifs.


« Ora-Quick » : Plus rapide et plus simple

Les recherches donnent raison ! Pus de prises de sang ou encore de petites piqûres sur le bout des doigts ! D’ailleurs, le sang est sacré chez les Malgaches. Aujourd’hui, grâce à l’« Ora-Quick », le nouveau moyen de dépistage du VIH n’occasionnera plus de sang versé. Un frottis des muqueuses buccales suffit pour connaître le statut sérologique d’une personne.

Pratiqué depuis l’année dernière, « Ora-Quick » a permis à 240.000 personnes, à la date du 31 décembre, à être fixées. Le défi de cette année est de dépister quelque 400 000 personnes. « La capacité de mutation du virus est très rapide, explique le secrétaire exécutif du CNLS, Fenosoa Ratsimanetrimanana, c’est pourquoi nous devons nous précipiter, suivant des stratégies mises à la disposition au niveau des centres de santé des 111 districts sanitaires ».

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