Interpellé par la presse, le ministre des Finances, Hery Rajaonarimampianina, s’étonne que le responsable de la compagnie Total ne tienne pas parole car les prix auprès des stations-service Total sont restés les mêmes contrairement à l’annonce faite en début de semaine de surseoir à l’augmentation. Son étonnement est surprenant car en début de semaine Shell aussi a augmenté les prix, alors même que le ministre déclare que le dialogue avec les compagnies pétrolières n’est pas rompu. En tout cas, aucune information sur la suite de ce dialogue n’a été rendu publique et la rencontre d’urgence prévue ce vendredi 24 août demeure dans le flou.
Défendant les positions du gouvernement, le ministre des Finances a expliqué que les compagnies pétrolières ont toujours bénéficié de subventions dans la mesure des possibilités de l’économie nationale pour maintenir les prix des produits pétroliers à un niveau supportable pour les consommateurs et pour ne pas provoquer l’inflation. L’État a accordé 60 milliards d’ariary en 2010 et 75 milliards d’ariary en 2011 aux compagnies pétrolières à titre de subvention dit-il. Rapportant les doléances des pétroliers, il ajoute que le manque à gagner durant les six premiers mois de l’année en cours sont estimées à près de 100 milliards d’ariary. Mais tout cela reste encore à vérifier, poursuit le ministre Hery Rajaonarimpampianina qui évoque la complexité du problème des prix du carburant à la pompe en raison de la fluctuation du prix du baril. En attendant que les deux parties se mettent d’accord, les courses des taxis-ville sont déjà à la hausse si les taxis-brousse n’acceptent plus que les voyageurs marchandent les tarifs affichés par les coopératives auxquelles ils font partie.
Recueilli par Bill