Le Secrétaire d’État à la Gendarmerie, le général Randrianazary a avoué ce mercredi 22 août que ce qui se déroule dans le sud actuellement ne relève plus d’actes des simples dahalo mais est la traduction de la désagrégation de la vie sociale. C’est ce qui se dégage de ses propos devant la presse conviée à Betongolo. Le général ne peut pas admettre que l’effectif d’une bande de dahalo puisse atteindre les 200 à 300 individus parmi lesquels on compte également de nombreuses femmes. D’habitude, les dahalo opèrent avec un effectif qui ne dépasse pas la vingtaine, a-t-il déclaré. Or ces derniers temps, ils sont une centaine, deux centaines, à prendre d’assaut tout un village ; autrement dit, c’est tout un village qui se déplace et razzie tout sur son passage. L’image d’une révolte qui couve ou d’une vendetta qui prend forme ne peut être effacée en écoutant le général. En tout cas, pour le général, il faut déployer d’autres efforts avec les populations des localités de cette partie de l’île pour résoudre le problème, dont l’approche de mise en confiance, d’écoute, de sensibilisation et d’éducation.
Le Secrétaire d’État à la Gendarmerie est convaincu que pour mettre la main sur Remenabila, il faut obtenir la confiance des populations du sud qui le connaissent mieux que quiconque. Le général rassure l’opinion qui s’est inquiétée de l’usage d’hélicoptère armé. Il s’agit non pas de mitrailler les bandes de dahalo mais de les pister et de les localiser ; les armes et autres accessoires héliportés ne sont que dissuasifs et ne serviront qu’en cas de légitime défense, a-t-il fait comprendre.
Pour la Gendarmerie nationale, la lutte contre les dahalo et le combat contre l’insécurité ne sont plus efficients sans l’adhésion des fokonolona.
Effectif des forces de l’ordre à étoffer
30 dahalo armés ont attaqué dans la nuit du 21 août un village dénommé Tsaramiakatra, commune rurale Anjoma-Ramartina, district de Mandoto. Ils ont emporté plus de 50 zébus, blessé gravement un membre du fokonolona et ont tué un autre. Vu le peu d’effectif dont dispose la Brigade de la Gendarmerie de Morafeno selon le correspondant de la radio nationale, il a fallu attendre des renforts de Mandoto pour pouvoir entamer les poursuites. Les dahalo ont déjà eu plusieurs heures d’avance.
