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Politique

Crise politique

Le dialogue est occulté

mercredi 4 février 2009 | Valis

Marc Ravalomanana revient à la charge. Depuis hier, le régime passe à l’offensive après que la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) ait, comme cela était probable, tourné le Maire Andry Rajoelina en dérision.

Les requêtes pour destitution du Maire déposées le 3 février dans l’après-midi ont été déboutées pour non respect de procédures car les fonctions de la HCC sont bien définies dans la Constitution. En d’autres termes, la HCC n’est pas habilitée à juger un président de la République. La HCC se contente de constater la vacance de poste et ordonner la mise en œuvre d’une autre élection présidentielle.

Pendant ce temps, Marc Ravalomanana poursuit sa tournée de démonstration de force et de dénigrement des initiatives de Andry Rajoelina. Hier, à chaque étape, Antsiranana et Taolanaro (Fort-Dauphin), il n’a cessé de prendre un malin plaisir à accuser son rival de crime contre un patrimoine de la nation en mettant le feu à la RNM et la TVM.

Si le chef de l’Etat malgache avait entendu ou lu les articles burkinabe sur cet événement, ses commentaires auraient été pires. Les comportements du chef de l’Etat rappellent ceux de son prédécesseur durant les périodes de crise de 1991-1992 et 2001-2002.

L’écoute est indispensable

En tout cas, le président Marc Ravalomanana, ferait mieux d’écouter le peuple et non l’infantiliser. Il ne s’agit pas seulement de « bouffe ». Le président sénégalais Aboulaye Wade est-il encore écouté par son ami malgache ? Interviewé par des journalistes de RFI à propos de la crise politique à Madagascar, le chef de l’Etat sénégalais dit en substance : « Nous ne pouvons renier la légalité du président Ravalomanana, il demeure président. Mais a-t-il une capacité d’écoute, la question centrale est là ? »

A entendre les propos et le ton du président lorsqu’il rapporte aux populations d’Antsiranana et de Taolanaro les événements qui sont qualifiés de « lundi noir de la capitale », Marc Ravalomanana n’a pas compris les aspirations profondes de ses électeurs et des Malgaches qui l’ont soutenu pendant plusieurs mois sur la Place 13 Mai en 2002.

Oui une partie non négligeable de cette population est déçue et a exprimé son mécontentement en étoffant les rangs des partisans de Andry Rajoelina sur la « Place de la Démocratie » mais aussi à la grande messe du stade couvert de Mahamasina.

Rossy sur la Place du 13 Mai samedi

Doit-on encore courir le risque d’une telle manifestation qui pourrait être plus importante dans les prochains jours ? Car au rythme des escalades verbales et des provocations de part et d’autres, avec en plus cette désignation d’un Président de la délégation spéciale (PDS) à la tête de la Commune urbaine d’Antananarivo, la tension ne peut que monter du côté des partisans de Andry Rajoelina.

L’arrivée annoncée de Rossy samedi prochain sur la Place 13 Mai pour animer le meeting est un autre catalyseur d’une bombe à retardement qui attend son heure pour éclater, si jamais l’écoute et le sens du dialogue sont ignorés.

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