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Editorial

Le bulletin, pas les boulets

jeudi 7 mai 2009 |  3583 visites  | Patrick A.

Difficile de ne pas être interpellé par le message : « Prenons la tragédie que nous vivons comme une formidable opportunité. Je sais, moi-même je m’étonne en me lisant, mais il faut vraiment sortir de ce bourbier. »

Le bourbier, voilà une expression appropriée. En général, lorsqu’une automobile est embourbée, on demande à tous les passagers d’en sortir pour pousser. Mais dans notre cas, il est beaucoup de passagers qui semblent vouloir se précipiter pour entrer dans le véhicule, et qui se disputent pour manier qui le volant, qui la pédale d’embrayage, qui l’accélérateur, qui le levier de vitesse...

Sortir du bourbier semble plus difficile que parcourir les quelques kilomètres qui nous séparent du garage où nous pourrons peut-être réparer durablement la voiture. Du moins, c’est ce que le passager ordinaire espère en croisant les doigts.

La solution la moins contestable reste l’organisation d’élections crédibles et sereines. Et cette organisation doit se faire plutôt rapidement, tout en suscitant une forte participation, afin que les gagnants des urnes, quels qu’ils soient, obtiennent une certaine légitimité.

On pourrait passer des heures à tenter d’énumérer les conditions nécessaires à une bonne élection :

- Un meilleur code électoral : ça ne fait jamais que quelques années que l’on discute par exemple des avantages et inconvénients du bulletin unique ;
- Un accord sur l’organisme chargé de les organiser : si la conduite des opérations électorales sous la conduite de Sylvain Rabotoarison pendant la transition de 1991 avait presque fait l’unanimité, la confiance vis-à-vis de la neutralité du Ministère de l’Intérieur s’est depuis fortement érodée ;
- Des listes électorales fiables : le dernier recensement date de 1993, et l’on a vu au cours des élections récentes des fluctuations surprenantes du nombre d’électeurs ; à tout le moins, on souhaiterait une publication d’un premier jet des listes électorales quelques semaines avant l’élection pour éviter la confusion et les suspicions habituelles ;
- L’instauration de balises concernant le financement des partis politiques et les dépenses électorales, car il ne faut pas confondre les élections avec la relance de l’économie des secteurs textile et animation artistique grâce à la subvention des tee-shirts et des concerts contre de mystérieuses contreparties ;
- L’éducation du citoyen et un minimum d’éthique des politiciens, mais peut-être que là on en demande trop, même si rêver reste gratuit...

Oui, on pourrait passer des heures à lister les conditions souhaitables, on pourrait discuter des semaines de l’opportunité de telle ou telle mesure ou de l’ordre du déroulement des différents scrutins, consacrer des mois à effectivement réaliser ces élections... Il n’empêche que le pays ne peut attendre trop longtemps et qu’il faudra aller le plus tôt possible aux urnes. En espérant que ces élections elles-mêmes ne nous entraînent pas vers une nouvelle crise.

Car on n’a aucune assurance que les prochains scrutins ne seront pas extrêmement serrés. Difficile aujourd’hui de deviner quelle pourrait être la tendance qui se dégagera d’elles, étant donné que l’on ressent aujourd’hui davantage l’expression de frustrations contre telle ou telle personne qu’un mouvement en faveur des idées de telle ou telle autre.

Il revient dès aujourd’hui aux citoyens malgaches de contribuer à ce que les futurs scrutins soient crédibles, en veillant personnellement à leur honnêteté. Comme par coïncidence, cela fait cette année 20 ans que des organisations locales supervisent des élections.

L’intérêt commun de tous les Malgaches est que cette supervision soit irréprochable, et que d’ici là, de nombreux volontaires se soient bien imprégnés de principes qui devront gouverner leur action.

Mais il ne faudra pas oublier que la présence d’observateurs n’a pas empêché le désastre de 2002. Le niveau d’exigence de ces organisations d’observation devra être accru, afin qu’elles puissent contrer rapidement toute revendication prématurée de victoire par un camp politique, tout en étant assurées que les observations qu’elles ont prises en compte soient parfaitement objectives et vérifiables.

Énorme challenge qui mérite cependant d’être relevé, et qui ne relève pas du rêve absolu. Il existe des méthodologies permettant le plus souvent d’annoncer de manière fiable le résultat d’une élection dès le lendemain. Les moyens nécessaires sont à la portée d’organisations non gouvernementales, y compris dans un pays comme Madagascar, où le téléphone portable a quand même depuis quelques années facilité bien des choses.

Parce que le Droit et l’intelligence doivent primer sur la force.


Post-scriptum  : Quant aux lecteurs qui se sentiraient le courage de contribuer à traduire en malgache la méthodologie qui a été liée à cet article, nous les invitons à annoncer dans les commentaires à quelles parties ils comptent s’attaquer, et à envoyer leur traduction par mail à la rédaction. Nous prenons le risque de nous engager à rendre le résultat disponible au public. Les légalistes sincères noteront qu’en ce qui concerne les droits d’auteur originels, « portions of this work may be reproduced and/or translated for noncommercial purposes provided NDI is acknowledged as the source of the material and is sent copies of any translation. »

22 commentaires

Vos commentaires

  • 7 mai 2009 à 07:30 | New Africa (#559)

    Merci Patrick pour souligner l’importance de passer au scrutin juste, libre et transparent et d’arreter l’anarchie.J’encourage meme les putschistes et terroristes Capsatistes actuels d’avoir le courage historique (s’ils saisissent les vraies dimensions des mots COURAGE et HISTORIQUE)d’organiser le scrutin avant la fin de l’année pour que cette crise et la honte ne perdure outre mesure à Madagascar.Ils pourront alors prouver aux Malagasy et à l’Humanité qu’ils ont quand meme un peu d’egard pour la democratie et pour les paroles qu’ils ont données sur la place du 13 mai.Je reste à la fois sceptique et optimiste car le scpectre de la violence, des intimidations, des abus de pouvoir et des arrestations actuels signifient que les TVGistes n’ont pas confiance en eux memes et sont comme toujours indisciplinés et sans aucune valeur de leadership et de gouvernance communs. Alors ils sont angoissés par leur défaite certaine aux elections et veulent les repousser le plus loin possible. Mais en meme temps, ils ne sont pas si betes et ils savent (je l’espère) que plus la violence et la crise perdurent et, plus leur popularité va diminuer,plus de bavures vont etre perpétrées, plus les caisses de l’Etat seront vides, plus de vies humaines vont etre perdues et plus leur responsabilités vont etre établies politiquement et surtout juridiquement sur tout cela.J’epère que compte sera rendu un jour pour ces vies brisées ou perdues, ces crimes à l’endroit de notre économie dejà faible !Alors, je crois quand meme qu’ils vont organiser ces elections avant la fin de l’année pour se tirer d’un piège qui se referme inexorablement sur eux-memes. Mais je pense aussi qu’il serait sage de faire la reconciliation nationale et signer une Convention entre les partis engagés dans cette crise dans les prochains mois (juillet-aout 2009) afin que nous allions serienment vers les elections et surtout l’accepations des resultats des elctions de novembre 2009.Sinon,cette histoire des plus sombres rique encore de se repeter pour le régal sanguinaire du Commandant Andrianarijaona et du Colonel Lylson et tous les opportunistes de Capsat HAT et Compagnie au détriment de notre de notre immensément pauvre pays.
    Vive la République de Madagascar !
    New Africa

    • 7 mai 2009 à 08:45 | pelanoro (#1576) répond à New Africa

      Je suis d’accord avec vous, mais actuellement, est-ce que c’est réalisable, surtout qu’on n’a que des revanchards et des baroudeurs au pouvoir ?
      Déjà, ils écrasent « le fihavanana », ils n’ont plus d’âme en plus. Leur unique pensée c’est la violence sous toutes les formes.
      C’est un peu mesquin de ma part, mais je souhaite qu’un virus biologique s’abatte sur eux et sur leur famille, et là ils comprendront que la vie humaine n’est rien. Même leurs armes ne les défendront plus.
      Et avec les conditions de vie actuelle, ces virus auront des facilités à s’installer.
      Ils se croient intouchables, mais.....

      Pour TGV, il est trop trop jeune pour comprendre des choses. Ce n’est qu’un apprenti, mais le pire, c’est qu’il est nommé président de la HAT, mais qu’il n’a aucun pouvoir sur ses sujets. De toutes les manières, il s’en fiche car il a atteint son objectif d’être appelé président. Alors où ira-t-on ?
      Et la réconciliation n’est pas notre fort. Certains malgaches ont gardé ce côté sauvage, bestial. Les mots ne servent à rien malheureusement.
      Les membres de la HAT ne seront jamais conscients, sauf si le Capsat fait une erreur en tirant sur leur famille-même.

      De mon côté, je ne désespère pas, car je sais que l’effet booerang marche toujours. Parfois on doit patienter mais c’est le prix de la paix.

      Bon courage à tous et merci Patrick de nous éclairer dans nos pensées et d’aider à mieux approfondir nos convictions.

    • 7 mai 2009 à 13:03 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à New Africa

      Il ne faut pas se plier aux désirs des étrangers.Les malgaches doivent accepter « le désir de changement ».D’abord,les assises régionales ;puis une assise nationale avec changement de la constitution sous forme de référendum.Election des députés et sénateurs après révision des listes électorales .Mieux vaut élire un « PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE AU SUFFRAGE INDIRECT ».Il sera seulement un arbitre pour la NATION.Il n’aura pas de pouvoir politique.
      Basile RAMAHEFARISOA(2)22ramahefarisoa

  • 7 mai 2009 à 08:00 | RADAGIL (#127)

    Dans le climat actuel je pense qu’il serait très difficile d’organiser une élection(ce qui semble souhaitable)mais
    vu l’intransigeance de chaque camp il y aura toujours une suspicion de triche quel que soit le résultat.Il faut que le climat soit apaisé et que Les Légalistes acceptent le fait accompli et qu’il donne au Pouvoir en place issu d’un coup d’état ou non une chance de calmer le jeu pour 6 mois ou un an !Ainsi chacun pourra s’exprimer et dire ce qu’il pense pendant ce laps de temps

    • 7 mai 2009 à 08:20 | rasta (#213) répond à RADAGIL

      On ne joue pas avec l’avenir de la Nation en donnant LEUR chance à de pertinemment reconnus terroristes

    • 7 mai 2009 à 08:39 | akama (#2045) répond à rasta

      DES QUE L’ON PARLE DE SCRUTINS, REFERUMDUM... LES TGV NE FONT PAS DE COMMENTAIRES.

    • 7 mai 2009 à 09:24 | pelanoro (#1576) répond à RADAGIL

      Je suis d’accord avec vous sur certains points Radagil.

      Quand vous dites qu’il faut que les légalistes acceptent le fait accompli et donnent la chance au pouvoir, quelque part ils l’ont fait, ils n’ont pas contre-attaqué par les armes aussi, ils montrent juste leur mécontentement dans le silence.

      Comment la HAT puisse calmer le jeu pour 6 ou 12 mois ? Depuis leur accès à leur pouvoir, qu’ont-ils faits les HAT ? Est-ce que c’était calme à Madagascar ? Je pense que vous serez d’accord avec moi, en disant NON. Est-ce qu’ils ont fait l’effort de calmer le jeu ? NON ! Au contraire, ils ont montré leur force en agissant avec les armes, avec les arrestations, les tueries.

      Si l’on veut endormir un bébé, on lui chante une berceuse au lieu de lui balancer une musique hip-hop.
      C’est avec la DOUCEUR qu’on calme les choses. Et on discute aussi calmement. On essaie de comprendre pourquoi l’autre est mécontent. Mais la HAT s’assied dessus. Rien à cirer des mécontentements des légalistes.

      Et les autres parties, où sont-elles ? Est-ce que vous les entendez ? Non, car même pour elles, rien n’est clair. Leur silence ne veut pas dire forcément qu’il adhère à la HAT, car je sais que certains n’approuvent pas la HAT, mais ils réfléchissent avant d’agir. Et tout le monde devait faire ça même TGV.

      Redescends sur terre parmi nous. Vous avez quand même des bonnes idées, et en les adaptant avec celles des autres, ça donnera une solution.

    • 7 mai 2009 à 10:05 | Rabila (#1379) répond à RADAGIL

      j’ai les mêmes commentaires plus bas.

      Rien n’empêche l’opposition de tenir un double langage :

      - de dialogue (branche politique)
      - de combat contre les putschistes (communication subversive à défaut de branche armée)

      Mais il faut déja que l’opposition existe.

    • 7 mai 2009 à 13:09 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à pelanoro

      Pelanoro !!il ne faut pas être aveugle .Depuis l’arrestation des « pseudos-légalistes-meneurs »,certains calmes, quand même,à MADAGASCAR.Il faut que les forces de l’ordre se montrent qu’elles éxistent et elles sont là pour éviter le « CHIENLIT ».
      Basile RAMAHEFARISOA

    • 7 mai 2009 à 14:56 | nyaina (#950) répond à Rabila

      OUI mais pour la HAT , il ne faut pas que OPPOSITION existe !!!!

    • 7 mai 2009 à 15:28 | pelanoro (#1576) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Non, monsieur, je ne suis pas aveugle, mais je suis en souffrance.

      Quand vous dites qu’il faut que les forces de l’ordres doivent montrer leur existence et sont présents pour éviter le « chienlit », alors je ne sais plus c’est quoi leur vraie fonction.

      Savez-vous réellement ce qui se passe ici ? Je vous raconte une histoire : ça s’était passée mardi vers 11h30 du matin. J’étais avec une amie du côté d’Antsahabe, juste à la sortie du tunnel. On était à pied. On a rencontré des militaires bien armés. Evidemment, ça nous fait quand même peur et on se dépêchait. Mon amie, justement 3 mn avant de passer devant les militaires, a reçu un appel téléphonique de son portable, et elle a répondu. Et en passant devant les militaires, il y a un militaire qui criait sur mon amie et lui demande « à qui vous téléphonez ? » Et mon amie lui répondait que c’est sa belle-soeur. Et il a pris violemment le téléphone et l’a jeté par terre. Nous étions abasourdies et nous avons pris la poudre d’escampette, laissant le téléphone par terre (d’ailleurs on ne sait pas s’il est cassé tellement c’est fait violemment).Heureusement qu’on n’habite pas loin.

      C’est presque ça le quotidien des malgaches d’ici.C’est la PEUR qui règne. Bien sûr, il n’y avait pas de coup de feu, mais est-ce qu’on appelle cela le calme ? Dès qu’on sort, on est terrorisé. Même pour aller au marché, j’ai du mal.On doit s’attendre à tout. On risque du jour au lendemain de se retrouver en prison. On n’ose même plus dire nos noms, tellement on a peur que tous patronymes similaires aux suspects légalistes peuvent être arrêtés, faisant partie de la famille de ces derniers.

      Trouvez-vous ça normal ? La violence ne se limite pas aux tueries.
      Vous, en France, vous ne connaissez pas ça. Pour que vous viviez cette expérience, je souhaite qu’un jour, vous oublierez votre carte d’identité et la police française vous embarquera sans sommation, vous placera en garde à vue pendant au moins 2j, avant que vous prouviez que vous êtes de nationalité française. Là peut-être vous comprendriez mieux.

      Basile, la question que je vous pose souvent : pourquoi ne viendrez-vous pas à Madagascar en ce moment de crise, au lieu de critiquer à distance ? Qui vivra verra.

      à +

    • 7 mai 2009 à 21:48 | holy (#2059) répond à pelanoro

      Pelanoro,

      Vous n’êtes pas seule,n’arrêtez pas d’espérer et de témoigner.Sotez prudente car Andry rajoelina ne vous protège pas.C’est pourtant lui qui doit se lever en homme fort.
      Monsieur Ramahefa est peut être de souche malgache mais son coeur est ailleurs.

      Une grande partie de ma famille est comme vous courageuse même terrorisée. Ils vous enlèveront un portable mais le « bouche à oreille marche » (c’est une tradition de Madagascar n’est ce pas ?). Nos collègues et amis à l’étranger aiment Madagascar et le peuple malgache. Vous n’êtes pas seule !

  • 7 mai 2009 à 09:06 | Citoyenne Malgache (#599)

    L’image du bourbier est bien choisie (merci Rondro d’inspirer nos éditorialistes préférés).

    Pour sortir d’un bourbier, la solution c’est d’avoir un treuil, ou des hommes qui tirent ensemble sur la même corde. Alors cherchons le treuil ou tirons ensemble sur la même corde... Mais pour cela il nous faut un leader. Et c’est là tout le problème.

    • 7 mai 2009 à 21:56 | holy (#2059) répond à Citoyenne Malgache

      Le leader sera celui qui est au volant. Encore faut-il qu’il ait le permis !

      Est-ce le cas de TGV ?
      Qui lui a permis ? Quelle validation par les urnes ?

      Il faut aussi que tout le monde tire dans la même direction sinon la voiture restera sur place et les tireurs seront épuisés. Les roues doivent aussi rouler sur une surface dure.etc.

  • 7 mai 2009 à 09:51 | Rabila (#1379)

    Seulement, l’opposition n’existe pas encore réellement ou se trompe de combat.

    Il ne s’agit plus de restaurer le régime de RA8. Il s’agit de revenir à quelque chose de légal et démocratique.

    Et sur ce plan, les HAT-TGV n’ont pas le monopole. Et on peut toujours les rappeler leur illégitimité.

    Une opposition, bien organisée avec des réelles propositions, peut encore les damer le pion.

    • 7 mai 2009 à 11:32 | CLERAK (#1830) répond à Rabila

      non monsieur, revenir à quoi ?

      légal où ?

      démocratique où ?

      oppositions de quoi ? par qui ?

      illégitimité comment ?

      monopole de quoi et de qui ?

      je n’en ai encore jamais vu à Madagascar ?

      Il s’agit plutôt de vouloir, de créer, et d’avancer à (ou d’attendre), quelque chose de légale et de démocratique.

      Ne soyons pas aveuglés par la poutre de la HAT et des dirigeants d’autrefois, essayons de rester objectif face à notre paille.

  • 7 mai 2009 à 10:25 | Jeanmi (#838)

    Vous dites que l’on pourrait passer des heures à énumérer les conditions nécessaires à la tenue d’élections crédibles et sereines.

    Vous avez commencé une liste, elle mériterait sans doute d’être complétée.

    Le problème à mon sens, même en l’état actuel de votre énumération, est le suivant :

    Combien de temps va t-il falloir pour que ces conditions soient vraiment réunies et qui va s’en charger ?

    L’opposition actuelle ne le fera pas s’estimant déjà légitime ... au moins jusqu’à 2012.

    La HAT ? Difficile à imaginer puisque même si elle voulait accélèrer le calendrier prévu, elle ne semble pas en avoir les moyens humains ... et on ne la laisserait sûrement pas faire.

    On tourne en rond !

  • 7 mai 2009 à 10:52 | CLERAK (#1830)

    Merci pour le schéma du bourbier où est parvenu notre pays, mais faire une élection est loin d’être la solution idéale. L’élection était et restera toujours chez nous une source de discordes jusqu’à preuve du contraire.
    La démocratie naît de la volonté, de la culture et de l’éducation, mais pas de l’urne.

    Le Capsat et la HAT ne sont que les rares putschistes qui ont osé se montrer à visage découvert jusqu’à aujourd’hui, bon courage les gars ! conduisez nous au moins dans un coin sec !

    Et pas les autres de 1975, 1991 et 2002, l’autruche serait jaloux de nous !

    Depuis trop longtemps, l’alternance ne s’était jamais fait que par le renversement d’un pouvoir vénéré puis maudit par les électeurs eux-mêmes (13 mai ou Ambohijatovo, d’Antananarivo ou des autres régions, des intellos ou des ignorants, de la minorité active ou de la majorité silencieuse, des militaires ou civils …).

    Que les passagers se disputent et crèvent dans le bourbier durant cette transition ou pendant les républiques d’après, ils ne sont pas non plus des citoyens modèles, quand ils seront bien au fond, la solution apparaîtrait d’elle-même par lassitude, par une volonté réelle de vivre ensemble harmonieusement, par la nature même de l’homme qui est de se serrer les coudes face à un danger, et les rêves de démocratie ne seront plus ni de l’écriture, ni d’éternelle improductive lamentation.

    Les malgaches ne sont pas des kamikazes ou des masochistes, ils sont des apprentis étourdis profondément humains. J’espère !

  • 7 mai 2009 à 11:32 | Iris (#840)

    Grand merci pour les propositions !
    C’est déjà un début de réflexion !
    Si les concernés daignent bien les apprécier !

    « Parce que le Droit et l’intelligence doivent primer sur la force. »

    Bon courage, et bonne continuation !

  • 7 mai 2009 à 12:56 | zana47200 (#227)

    Le passage par les urnes aurait dû être accompli depuis le début de la crise si les deux protagonistes n’étaient pas égocentriques.
    Ravalomanana, s’il s’était senti en force aurait dû faire comme le général De Gaulle, provoquer un référendum.
    Andry Rajoelina s’il était sûr qu’il a les 19 millions de malagasy avec lui, aurait dû faire pareil.
    Seulement, ni l’un ni l’autre n’a pas pensé au vahoaka qui s’embourbe beaucoup plus que les dirigeants en ce moment.
    La notion du suffrage universel n’est pas bien connu et des malagasy, mais surtout des prétendants dirigeants du pays. Et c’est là où le bât blesse, car être dirigé par des ignorants en la matière fait froid au dos, surtout si nous les dirigés comprennent mieux les vocables de la constitution du pays.
    Je prie Dieu qu’il aide les malagasy au pays pour sortir de cette misère dont ils n’ont pas voulu mais qu’on leur impose.
    A tous les compatriotes au pays, je vous souhaite bon courage et bonne chance.

  • 7 mai 2009 à 16:41 | franescof (#1060)

    A Patrick, New Africa,Pelanaro, Radagil et Basile et les autres

    Je suis tout à fait d’acord sur ce qui est écrit par les uns et les autres. Maintenant vous êtes au bord du précipice, soit vous en sortez par la voie des urnes, soit le fameux commandant va faire régner la terreur. Il est encore temps, si les deux parties sont pretes à discuter avec des moderateurs au milieu.

    Je suis d’accord avec Basile vous devriez faire avant la fin de l’année le réferendum et les législatives puis en 2010 élire un Président arbitre.
    Mais quel mode de scrutin allez vous choisir pr les législatives : la proportionnelle intégrale qui nécessitera des ententes mais qui peut rendre le pays difficile à gouverner ou le scrutin majoritaire à un tour qui accentuera les fractures (il y a de l’espace entre les deux).

    Et comme l’écrit Patrick : quel défi sera de faire respecter le vote des malgaches

    Enfin j’ai l’impression qu’entre les lecteurs un point de vue commun se dessine. Ne pourriez vous pas mettre d’accord avec les autres journaux ouverts au dialogue et convaincre les nombreuses orgnanisations de la sté civile de parler avec vous dans le meme sens.

  • 7 mai 2009 à 22:59 | rakala (#726)

    Merci à Patrick pour l’objet de cet article. Toutefois, j’aimerais aborder certains faits/aspects qui je pense méritent d’être soulevés ici.

    Vous avancez l’exemple de la voiture qui s’est embourbée à cause de querelles intestines à qui sera le chauffeur. Vous proposez la tenue d’une élection dans les meilleurs délais, tout en espérant une forte participation, là vous souhaitez régler sur le court terme le problème de notre voiture. Et vous pensez qu’au garage on va peut-être la réparer durablement.

    Aucune élection aussi bien organisée techniquement soit-elle n’est acceptable à mon sens, tant que le citoyen lambda que nous sommes n’ait absolument l’assurance que tout a été entrepris pour la rendre sereine.

    Pour gagner des participations il faut savoir susciter les intérêts de nos cibles, ils sont malades, ils ont besoin qu’on leur propose des schémas thérapeutiques qui traite sur le fond la cause de leur maladie. Nos électeurs sont désabusés par les vaines promesses.

    Donc suppose qu’il nous faut au préalable définir les principes fondateurs de notre nation en votant une Constitution qui doit véhiculer les valeurs non négociables de notre unité et de notre identité en tant que nation.

    Il faut du temps pour l’écrire, un temps pour que les citoyens prennent connaissance de son contenu, un temps pour qu’elle soit comprise par les futurs électeurs.

    Le citoyen appelé à se présenter aux urnes - qu’on qualifie de « responsable » - vote pour valider ou non une proposition de programme de gouvernement du pays.

    La gestion des affaires publiques doit faire appel à des compétences capables de défendre le pays.Il ne doit pas y avoir de place pour l’amateurisme.

    Le premier bon sens serait de ne pas organiser une élection sans une base statistique fiable du nombre actualisé des électeurs potentiels. Le dernier comptage date de 1993.

    Donc il faut du temps, de nouveau, si on veut faire les choses dans les règles.

    Sérieusement quel intérêt avons-nous, à se précipiter à son organisation alors que nous ne pouvons pas donner l’assurance à nos futurs électeurs que tout a été entrepris pour gérer les crises de confiance ?

    Notez, c’est justement à cause de ces pertes de confiance que les crises refont surfaces périodiquement pour nous rappeler que nous avons manqué à nos principaux devoirs vis-à-vis de notre pays.

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