Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) achète 460 tonnes de maïs auprès de douze associations de producteurs dans les districts d’Amboasary et Ambovombe, au sud de Madagascar. Selon Willem van Milink, représentant du PAM dans le pays, cet organisme onusien « multiplie les achats de denrées alimentaires auprès de petits producteurs pour assister les communautés en insécurité alimentaire, particulièrement celles des régions du sud de Madagascar frappées de sécheresses récurrentes. Ces achats locaux permettent au PAM de contribuer au développement agricole du pays et aide de petits agriculteurs à avoir accès à de nouveaux marchés. »
En 2011, le PAM a acheté 3 000 tonnes de denrées alimentaires sur le marché national, soit près de 10% de ses provisions ; et il prévoit d’augmenter à 20% le volume de ses achats locaux, notamment auprès d’associations de producteurs du sud de Madagascar. Par ses achats locaux, le PAM contribue à améliorer les conditions de vie des petits agriculteurs et des ménages vulnérables au moment où les besoins d’assistance sont grandissants. Les conséquences des aléas climatiques, du ralentissement économique et de la baisse des offres en matière de services sociaux de base détériorent la situation déjà précaire des ménages malgaches. Dans le sud du pays, les communautés portent encore les séquelles des précédentes années de sécheresses et leur stratégie de survie est très affaiblie.
Le maïs a été acheté avec une contribution de la France et sera distribué aux populations en insécurité alimentaire au sud de Madagascar en échange de leur participation à des travaux de réhabilitation d’infrastructures communautaires et de protection de l’environnement. Ces travaux visent à renforcer la résilience des ménages vulnérables aux catastrophes naturelles et reconstituer leurs moyens de subsistance tout en leur assurant une consommation alimentaire adéquate en période de soudure.
Les associations d’agriculteurs auxquelles le PAM achète du maïs sont encadrées par le projet Appui au renforcement des organisations professionnelles et aux services agricoles (AROPA), financé par le FIDA. Ce projet inclut des formations pour améliorer les techniques agricoles et pour aider les petits agriculteurs à se regrouper en associations.
« Le fait de se regrouper en associations nous aide à trouver plus d’opportunités de marchés », explique Savoky René, président de l’Union Hery Mitambatra Tsivory, une des associations bénéficiaires. « Nous pouvons écouler les excédents de maïs qui, auparavant, restaient invendus car la production dépassait la demande. Les bénéfices que nous en tirons nous permettent de rénover nos outils de production et d’acheter des semences de bonne qualité », ajoute Maka, président d’une autre union, l’Union Mirailahatse Berano/Tanandava.
Pour mener à bien ses autres interventions, le PAM à Madagascar continue, en cette année de crise, de rechercher des financements pour assister les groupes vulnérables et améliorer leur situation alimentaire et nutritionnelle, entre autres 400 000 jeunes enfants élèves du primaire, les femmes enceintes/allaitantes et autres groupes vulnérables dans le pays.
Recueilli par Valis
(source : département communication PAM)