Comme on s’y attendait, les impacts des incessantes hausses du prix de carburant vont se répercuter sur le coût de transport. Tous les transporteurs publics vont appliquer cette hausse, en dehors des transporteurs urbains et suburbains de la capitale qui vont bénéficier d’une subvention étatique.
La zone nationale, comme elle l’a déjà annoncée, va réviser à la hausse le coût du transport de voyageurs à partir du 10 août prochain. L’augmentation variera entre 14% et 22% et ne va pas dépasser les 30% selon les responsables de cette zone. Les décisions de la zone régionale sont aussi attendues. Elle va très probablement opter pour une augmentation des tarifs.
Les taxis ville aussi sont contraints d’augmenter le coût de la course et d’adopter des mesures d’économie afin de consommer le moins de carburant possible. Haja Rakotoarisoa, un taximan d’Ambatobe affirme qu’il ne roule plus pour chercher des clients mais attend seulement dans le parking. D’ailleurs, les rares taxis ville qui roulent vides sont ceux qui viennent de déposer un client et qui vont rejoindre leur parking. « Nous coupons toujours le moteur dans les embouteillages, point mort dans les descentes… bref, nous économisons chaque goutte de ce précieux or noir. Les clients, compréhensifs, ne râlent pas trop même si parfois certains de nos confrères ont du mal à démarrer après » selon ce taximan. Seuls les gens pressés, les malades ou ceux qui ont des lourds bagages prennent le taxi, la fréquentation des taxis a d’ailleurs chuté de 40% à 60% depuis ces incessantes hausses de prix. « Prendre un taxi ne figure pas dans la priorité des gens, il y a d’autres postes budgétaires plus importants pour les ménages malgaches » selon le jeune homme. Il faut savoir aussi que le carburant ne constitue pas la seule dépense d’un taxi, l’entretien, les pièces détachées et les impôts sont de plus en plus onéreux. L’entretien par exemple varie entre 10.000 ar et 50.000 ar par semaine selon le cas, pièces détachées non compris.
Le prix d’une course de taxi varie entre 3.000 ar et 20.000 ar selon le trajet. Le maximum s’applique pour un trajet entre le centre-ville et le « fasan’ny karana » ou le centre ville et Ivato, le minimum pour un trajet de moins de 2 km.
Les transporteurs publics urbains et suburbains pour leur part devront commencer à toucher leur subvention d’ici le début du mois d’août selon le ministère des Transports après la rencontre entre ce département et les transporteurs concernés. Il a été décidé aussi que la subvention s’élève à 440 ariary / litre/ jour/ voiture à hauteur de 30 litres au maximum par véhicule. Rappelons que les transporteurs ont demandé une subvention de 909 ariary/litre, ils ont obtenu moins de la moitié.
– Coût du transport national à partir du 10 août
Destination : | Tana-Toamasina | Tana-Antsiranana | Tana-Mahajanga | Tana-Tuléar | |||||
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Nouveau prix | 19.500 Ar | 91.000 Ar | 32.500 Ar | 45.500 Ar | 23.400 Ar | ||||
Ancien prix | 15.000 Ar | 70.000 Ar | 25.000 Ar | 35.000 Ar | 18.000 Ar |