La noce est–elle terminée ?

Le Parlement de la transition est sur pied, même s’il est encore chancelant. Les formations politiques qui le composent ne semblent plus parler le même langage et ne partagent plus les mêmes soucis, sauf par rapport à la communauté internationale en général.

Et encore ! Car des formations appartenant à l’ESCOPOL ne cachent pas leur « ouverture » à tout dialogue pouvant consolider la démarche pour sortir le pays de la crise, sous-entendant par là, leur disponibilité à d’autres négociations ou d’autres accords. Est-ce à dire que la crise n’est pas encore close ? À certains égards, on croit comprendre de la part de certaines formations de l’ESCOPOL, qu’en dépit de la volonté de cheminer rapidement vers la 4e République, la crise demeure si d’autres formations de l’UDR laissent entendre le contraire.

Des formations politiques telles que le Leader Fanilo, l’AVI, l’AME, le Hasin’i Madagasikara (parti Vert), sont de plus en plus préoccupées par les élections de maires et des conseillers. L’état 211 bis crée la polémique et divise. Quant au TGV, il est en train de se rendre à l’évidence que la population tananarivienne, malgré sa proximité géographique avec les institutions, ne connaît pas dans sa majorité l’existence de ces nouvelles institutions, le Congrès de la transition (CT) et le Conseil supérieur de la transition (CST). Surprise désagréable en fait.

Et l’on s’interroge sur l’impact réel et en profondeur des tournées des membres du gouvernement dans les communes et districts reculés. En tout cas, le doute est permis sur la réalité de l’adhésion ou de la compréhension du référendum du 17 novembre tel que le déclare haut et fort le ministre de la Communication depuis le Menabe. Qu’en dit le chef du parti RPSD Vaovao, membre et co-président du groupement « Les As », l’enfant terrible de Maintirano qui ne peut pour l’instant pas se lancer dans une quelconque compétition électorale faute d’amnistie ? Surtout quand cette question d’amnistie est remise par l’Exécutif Andry Rajoelina aux calendes grecques ?

Raharinaivo Andrianatoandro, fervent défenseur de Marc Ravalomanana ne veut pas en parler car d’après lui la question de l’amnistie est très délicate et complexe. Il semble se réfugier provisoirement derrière l’absence de projet en ce sens venant du gouvernement.