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Tribune libre

Madagascar

La Françafrique dans l’ombre de Rajoelina

lundi 18 janvier 2010

C’est le pire scénario qui se dessine à Madagascar après le coup d’Etat, le 17 mars, de l’ancien disc jockey et ancien maire d’Antananarivo, Andry Rajoelina. En décembre, la tension est montée d’un cran après le torpillage des pourparlers inter-malgaches. Doit-on s’en étonner à l’heure où le pays est au bord de l’explosion ?

Après plusieurs mois de troubles, des négociations avaient débuté au mois d’août à Maputo (Mozambique). Ces pourparlers réunissaient les chefs de quatre principaux partis, dont Rajoelina et le président déchu. Après plusieurs rounds de négociations sous l’égide du Groupe international de contact (GIC), « Billets d’Afrique » (n°187, octobre 2009) avait estimé que les perspectives de sortie de crise étaient minces, polluées par les efforts de la diplomatie française pour légitimer le putschiste Andry Rajoelina à la tête d’une Haute autorité de transition.

Comment, en effet, régler, une crise majeure sur une base de travail aussi peu crédible que celle de proposer la présidence du gouvernement de transition à un putschiste ? Comment peut-on condamner le putsch sans condamner les putschistes ?

Un accord « bancal »

C’est exactement l’avis des médiateurs africains après quatre jours de négociations tumultueuses, début novembre, à Addis Abeba. Les quatre principaux dirigeants politiques malgaches – Andry Rajoelina, Marc Ravalomanana, et les anciens présidents Didier Ratsiraka et Albert Zafy – y avaient paraphé un « acte additionnel » aux accords de Maputo signés le 9 août. Ce texte confirmait Rajoelina comme président de transition, mais flanqué de deux « coprésidents » issus des mouvances Ravalomanana et Zafy, la mouvance de Didier Ratsiraka conservant le poste de Premier ministre, confié à Eugène Mangalaza.

Au-delà de l’optimisme de façade, les doutes se sont donc clairement exprimés sur la capacité à fonctionner « d’une telle usine à gaz », selon les termes d’un diplomate de l’Union africaine (UA). Le médiateur de l’organisation internationale de la Francophonie, Edem Kodjo, cherchait, lui aussi, à se rassurer en qualifiant l’accord de « bancal » : « Cette architecture du pouvoir correspond parfaitement à la conception de la vie en société du peuple malgache : on se retrouve ensemble sur un minimum commun » (sic !). Quant au Commissaire paix et sécurité de l’UA, Ramtane Lamamra, il usait de la méthode Coué : « Même une monstruosité juridique peut représenter une sortie de crise. »

Les accords de Maputo à la poubelle

Il n’y avait que Kouchner pour se féliciter, toujours lyrique, d’un accord qui augurait d’une « sortie de crise pacifique », « du sens des responsabilités des responsables malgaches » et appeler « toutes les forces malgaches, à faire preuve du même sens de l’intérêt national durant la période de transition qui s’ouvre ». L’ambassadeur de France, Jean-Marc Chataignier, pouvait donc présenter ses lettres de créance à Andry Rajoelina.

La déclaration de Kouchner s’est révélée être de pure forme alors que Rajoelina refusait de participer, début décembre, à une rencontre - la troisième à Maputo depuis le mois d’août – où chaque mouvance présentait la liste de ses candidats au gouvernement de transition, conformément à l’accord d’Addis Abeba. Tandis qu’un « collectif de jeunes officiers » issus du Corps des Personnels et des Services Administratifs et Techniques (CAPSAT), des conseillers à la présidence, conduits par deux faucons, les lieutenants-colonels Charles Randrianasoavina et René Lylison faisaient monter la pression pour exiger que les ministères régaliens reviennent à la mouvance Rajoelina, celui-ci a prétexté de ne pas vouloir négocier à l’étranger la composition du futur gouvernement d’union. Randrianasoavina et Lylison, bien connus pour leurs méthodes musclées, ont joué un rôle clé dans le coup d’Etat du 17 mars. De source bien informée, ils sont, l’un ou l’autre, de tous les voyages à l’étranger de Rajoelina. Pour l’escorter ou le contrôler ?

La diplomatie française comme tuteur

Quant à la diplomatie française, qui pourtant appelait au sens des responsabilités, elle trouvait le moyen d’appuyer implicitement Rajoelina en regrettant, dès le lendemain de la consultation de Maputo « que les résolutions signées le 8 décembre par les trois chefs de file malgaches présents à Maputo s’écartent du cadre consensuel prévu par ces accords ».

Un feu vert pour Rajoelina qui, criant au coup d’Etat, estimait, six jours plus tard, qu’une cohabitation avec ces trois mouvances était désormais « impossible » tout en leur interdisant un retour à Madagascar. Le 16 décembre, il annonçait unilatéralement la tenue de législatives le 20 mars et le 20 décembre, il nommait, un nouveau Premier ministre, Cécile Manorohanta, aussitôt remplacée par le colonel Albert Camille Vital. Par ailleurs, les journaux malgaches ont mentionné l’arrivée d’un nouveau conseiller technique français pour le partage des postes ministériels et le voyage en France d’un proche de Rajoelina, Norbert Ratsirahonana, qui aurait rencontré des autorités françaises à l’Elysée. Claude Guéant ?

« Rajoelina otage de son clan »

Tandis que la France invitait mollement à une reprise du dialogue et à des élections transparentes, la déclaration de la Commission parlementaire paritaire ACP-UE réunie à Luanda (Angola), début décembre, n’avait rien de diplomatique. Elle fustigeait, en effet, « l’intransigeance » de Rajoelina, « autoproclamé » président de la République « lequel apparaît comme l’otage de son clan », « la répression par les forces militaires des nombreuses manifestations de protestation populaire » et exigeait « le rétablissement immédiat du parlement malgache », « l’ouverture d’une enquête internationale indépendante chargée de faire la lumière sur les violations des droits humains et les répressions répétées contre la population », « la libération immédiate de tous les prisonniers politiques et l’annulation des procédures judiciaires contre ceux-ci ». Enfin la commission demandait /« à tout gouvernement intérimaire de Madagascar de ne conclure aucun accord ou contrat avec d’autres pays ou entreprises portant sur les richesses naturelles et le patrimoine national, avant (…) que la population malgache n’octroie un mandat légitime à un nouveau gouvernement. » Conséquence du coup de force de Rajoelina, l’Union européenne menace d’annuler son aide, actuellement bloquée, d’un montant de 580 millions d’euros. Les Etats-Unis ont également pris des sanctions. Seule la France poursuit sa coopération bilatérale.

Il semblerait, en fait, que la France ne voulait pas d’un nouveau Maputo. L’ambassadeur de France, Jean-Marc Chataignier, si bavard jusque là et très actif dans les négociations a été plus que discret au mois de décembre. Aurait-il perdu son rôle de chef de file de l’Union européenne à Madagascar comme il aimait à se présenter, au profit de l’ambassadeur d’Allemagne comme le pense la presse malgache ? De là à torpiller les accords de Maputo, il n’y a qu’un pas à franchir. Areva dans l’ombre de Total Comme trop souvent, l’action de la France est motivée par la seule défense de ses intérêts économiques.

Dans un billet du 25 mars, /Le Canard Enchaîné/ expliquait l’aversion qu’inspirait Ravalomanana à la France et soulignait que sa chute ne désespérait pas vraiment l’ancienne puissance coloniale, celle-ci jugeant le coup d’Etat « de changement de pouvoir hors norme ».

Le contentieux datait de 2002 où Paris avait mis cinq mois pour reconnaître son élection. Ravalomanana lui avait ensuite rendu la monnaie de sa pièce en mettant les entreprises françaises en concurrence avec les entreprises chinoises, américaines ou canadiennes. Le groupe Bolloré avait été écarté de l’appel d’offre pour la gestion du port de Toamasina. « Quant au groupe Total, il ne devra qu’à l’intervention personnelle de Sarko d’arracher, en 2008, (…) un permis de prospection terrestre ».

Areva s’est également invité dans la danse, officiellement dans l’appui logistique à …Total à la prospection des sables bitumineux de Bemolanga. Curieux hasard, il y a aussi de l’uranium dans la même zone comme dans d’autres régions de Madagascar. Areva a-t-elle normalement des activités d’appui logistique dans la prospection pétrolière ? Il serait intéressant d’avoir la réponse…

Raphaël De Benito
Billets d’Afrique et d’ailleurs, n°187, janvier 2010.

19 commentaires

Vos commentaires

  • 18 janvier 2010 à 09:38 | réveille-toi jeunes Malagasy (#2446)

    - Et dire que certains Malagasy trouvent encore crédit à ce putschiste qui balaie d’un revers de milliards d’ariary la lutte de ceux qui ont libéré Madagascar de la colonisation !
    - Des milliards d’ariary dans sa poche pour brûler Madagascar, pour détruire le peu d’usine Malagasy au profit de la françafrique ou indirectement d’autres entreprises étrangères !
    - Tsy mataho-tody TGV sy ny forongony !

    • 18 janvier 2010 à 11:40 | Oscar (#1649) répond à réveille-toi jeunes Malagasy

      Patientons, le glas va bientôt sonner.

  • 18 janvier 2010 à 09:48 | Jill (#3525)

    Isole de tous les pays et de la CI, sauf de la France, Madagascar est en passe de devenir le nouvel Haiti dans quelques annees. En contrepartie d’une reconnaissance bancale que souhaite le gouvenement HAT putschiste, les entreprises et l’Etat francais vont prelever systematiquement leur dime, le droit de reconnaissance, sur toutes les richesses du pays pendant les annees a venir. L’histoire n’est qu’un eternel recommencement ! Comme d’habitude, pour survivre, les malgaches n’auront plus qu’a emigrer a La Reunion ou en Metropole. Ainsi soit-il !

    • 18 janvier 2010 à 10:33 | Stomato (#3476) répond à Jill

      Madagascar isolé de tous... C’est en partie vrai hélas. Pour dialoguer il faut être au moins deux, et bien souvent Madagascar s’isole.

      Les entreprises françaises vont prélever leur dîme... Connaissez vous une seule entreprise qui soit philantrope et qui ne veut pas gagner d’argent ?
      Essayez d’être raisonnable !

      Pour survivre il ne retera plus qu’à émigrer à le Réunion ou en métropole dites-vous... Expliquez votre désir d’aller dans le pays que vous détestez et que vous maudissez... sans raisons objectives.

      Vous avez trop raison en prédisant une avenir à la Haïtienne pour Mada. Malheureusement l’ensemble des malgaches vont rester sans réactions devant cette évidence. Ce qui ne les empêchera pas le jour venu d’accuser tous les étrangers en un bloc de ne pas les avoir aidés et de ne pas faire assez !
      Et ce sont surtout ceux qui en feront le plus qui porteront les accusations les plus graves.

    • 18 janvier 2010 à 12:04 | réveille-toi jeunes Malagasy (#2446) répond à Stomato

      à Stomato
      « Connaissez vous une seule entreprise qui soit philantrope et qui ne veut pas gagner d’argent ? »

      - Question un peu simpliste, la réponse est évidente mais ce qu’on demande c’est que ces entreprises-là n’utilisent plus les politiciens cupides, véreux de l’Afrique pour mener leur business à leur guise ! On veut la fin de la françafrique ! Qu’ils fassent en occident ce qu’ils font en Afrique s’ils peuvent, mais pas dans un pays fragile démocratiquement et qui a du potentiel pour sortir de la pauvreté !

  • 18 janvier 2010 à 09:55 | ramanavy (#3555)

    C’est clair, depuis longtemps, tout le monde sait que la France est derrière ce cout d’etat, je pense que la solution pour enlever ce putch du pouvoir, est l’union de tous les malagasy, une bonne fois pour toute. « Mitsangana ry malagasy rehetra tsy vaky volo, esory eo amin’ny fitondrana eo io mpanonga-panjakana io, aleo tena ampetraka ny fitondra-mbahoaka »

    Les malagasy n’ont pas besoin de Andry RAJOELINA (manipulé par la France), les malagasy veulent la vraie démocratie.

    • 18 janvier 2010 à 11:55 | réveille-toi jeunes Malagasy (#2446) répond à ramanavy

      - Entièrement d’accord avec vous Ramanavy ! La réconciliation nationale doit se faire !!! On ne va pas grossir les rangs des 4mis en laissant ces putschistes au pouvoir !!!! Les intérêts de nos 4mis avant ceux de la françafrique !

    • 18 janvier 2010 à 12:51 | ramanavy (#3555) répond à réveille-toi jeunes Malagasy

      Les Malagasy d’abord et le reste ensuite, je suis d’accord à 100%.
      Je crois que chez nous on n’est pas encore suffisamment prêt pour la patrie. « Mila entanina ny ekipa rehetra : ento miakatra ny firenena é, ento miakatra ny tanindrazana !!! »

    • 19 janvier 2010 à 11:42 | meloky (#637) répond à ramanavy

      Entinareo hiakatra aiza ary ity firenena ity !
      Tsy io ihany ven o nampitotongana azy lavitra toy izao ka ny marika aza miha mitombo (T@ andron-dRatsy iraka 70% ny fahantrana, t@ andron-dra8 80%) ka hoentinareo amin-kafetsena ho aiza indray.

      Raha te hiady dia miadia aloha @ izay te hanjanaka ny tany sy firenena, dia foano avy eo ny fahantrana, fa aza manao be rediredy toa an-dry tavan-tsoavaly sy zafy, tsy manao raha tsy ny manenji-dresy foana nefa rehefa mahazo toerana ny sigara no apololotra isan’andro !

  • 18 janvier 2010 à 12:33 | poiuyt (#584)

    Un grand Merci au journaliste.C’est bien un texte pareil que je souhaitais personnellement de mes vœux, depuis quelques temps. Il faut faire la liste, mais EXHAUSTIVE, de tous les actes qui ont mis en 3 mois un pouvoir légal à l’écart, en s’asseyant sur l’avis exprimé d’un peuple souverain.
    Il faut accoucher et publier les chroniques de ce coup d’état depuis le début, de manière à amener toute intelligence à penser dans son intime conviction que en fait on peut se demander sérieusement de la responsabilité de l’homme de la nuit qui gouverne indûement, contre la part de cette responsabilité de ceux qui le manipulent. Le but est d’amener le monde, mais surtout l’Afrique à réviser les confiances entre états, pour qu’il soit vigilant désormais vis-à-vis de ceux peu enclins au respect des intérêts locaux, et les amener à réfléchir sur la manière de faire gaffe.

    Que l’Afrique soit un jour égale !

  • 18 janvier 2010 à 12:57 | Nadia (#3387)

    SVP
    Ne vous y mettez pas vous aussi.
    Des noms , des faits pour étayer votre sujet.
    N’oubliez pas que 1 semaine aprés le regret sur les consultations de Maputo ,un autre regret avait été formulé par la diplomatie Francaise qui avait mis le DJ en fureur.
    La diplomatie Francaise est maintenant contrainte de rejoindre la position de la communauté internationale et c’est là l’essentiel.
    Tout le reste ne fait actuellement que envenimer la situation.
    Votre article et analyse aurait du apparaitre il y a plus d’un an maintenant ce n’est que jeter de l’huile sur le feu.
    Bien sur que la diplomatie Francaise a joué et manipulé le gamin puisque elle avait été rejettée par Ravalomanana. ( Attention je n’approuve absolument pas je ne fais que constater)
    Dans cette situation malsaine la seule question qu’il me reste est de savoir de quel coté et dans quelle proportion se trouvent les armes.

    SVP conservez votre esprit critique sur Madagascar Tribune sinon il n’ya plus beaucoup d’espoir d’avancer sans bain de sang.

    • 18 janvier 2010 à 17:37 | ton ami (#480) répond à Nadia

      Aleo ny gazety no hilaza azy fa toa tsy fitiavana ny frantsay mantsy rehefa miteny, hitampoko hitamp-pirenena fa ny ao ambadiky Rajoelina dia ny Frantsay.

      Izao anefa no tsarovy ry mpamadika tanindrazana .

      NY TODY TSY MISY FA NY ATAO NO MIVERINA
      ANDRIAMANITRA TSY ANDRINAREO ANDRINAY

      Aza misento ry Malagasy havako fa hoavy ny marainatsika !

      MASINA NY TANINDRAZANA

  • 18 janvier 2010 à 18:00 | Rakotoasitera Fidy (#2760)

    Et pourtant ce n’est point Ndimby qui est l’auteur de cet article ??

  • 18 janvier 2010 à 18:46 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Je m’amuse en lisant cet article.Pour une fois ce n’est pas un belge.

    Savez-vous que la cartographie minière de MADAGASCAR était ,depuis des années, dans les cartons de l’Institut Géographique National (I.N.G.) français ( avant l’indépendance)

    Françafrique ????

    Expliquez un peu vos diverses versions sur françafrique.

    A propos de Monsieur BOLLORE Vincent,c’est un « AMI » des malgaches depuis longtemps.A l’époque de ZAFY,il fréquentait déjà les malgaches.

    A propos de l’uranium,Madagascar est un fournisseur de la FRANCE depuis de longues années.S’il y a une amélioration dans ce domaine,tant mieux.

    Je suis toujours favorable pour améliorer une coopération fonctionnelle bilatérale.

    MADAGASCAR a tous les « AVANTAGES » d’être une île,accessible de partout.« ON » peut se passer de l’AFRIQUE.Il faut se concentrer sur la COMMISSION DE L’OCEAN INDIEN avec un peu de réserve sur l’Ile Maurice.(Elle pourrait être le cancer de l’Océan Indien)

    Basile RAMAHEFARISOA

    • 18 janvier 2010 à 20:13 | Jill (#3525) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      M. Basile !

      Que vaut Madagascar sans l’Afrique, sans Maurice.... seul avec La Reunion, je precise dans l’Ouest de l’Ocean Indien puisque vous semblez louer les Francais et faire de l’anti-anglo-saxonnisme primaire votre dada, qui vire parfois au racisme anti-africain. Je ne parle meme pas de la partie de l’Ocean Indien qui touche les rives de l’Australie ! Si Madagascar pouvait reussir seul, ca se saurait depuis ... Les theses universitaires auraient rempli les sections africaines des bibliotheques universitaires mondiales ! il n’y a qu’a voir les « restes » de la 1er Republique pour s’en convaincre du contraire. Aujourd’hui les dirigeants putschistes de la HAT veulent aller vers la 4e, sans avoir digere les 3 premieres ! Leur unique specialite c’est de deifier un peuple, un pays, qui a du a mal a digerer sa regression au rang de puissance moyenne, apres ses annees lumieres.

      Vous ressemblez a ces Marocains qui ont demande a leur pays de se porter candidat pour etre membre de l’Union Europeenne, pensant rejoindre le « centre du monde ». Au 21e siecle, l’Europe ne fait plus le monde ! Elle n’est meme pas capable de reunir autant d’argent que l’actrice americaine Sandra Bullock (vous la connaissez, au fait ?), prise individuellement, pour aider Haiti ! Meme Israel arrive a fournir plus d’hommes pour aider cette pauvre ile d’Haiti que la France a colonise, asservi et pille, et pourtant ce n’est pas dans « sa » zone d’influence qu’est le moyen-orient !

      Alors de grace, ouvrez-vos yeux ! Meme votre president NS essaye de militer pour un « multilateralisme » pour ne pas sombrer dans le neant. Je ne comprends pas que des gens comme vous ont des oeilleres et ne pensent que « Francais ». Avoir une autre vision n’est pas un tare, au contraire ! N’en avoir qu’une, par contre l’est mais ca se soigne !

      Pour finir sur l’Afrique que vous detestez tant mais en fait que vous jalousez au fonds de vous-meme. Si on compare rapidement le niveau d’avancement des pays africains anglophones a celui des pays africains francophones (Madagascar compris), dans tous les domaines, je pense, comme on dit, qu’il n y a pas photo ! Alors, au lieu de leur jeter la pierre a ces Africains, quelle que soit la couleur de leur peau car au fond le probleme est la, les Malgaches devraient d’abord balayer devant leurs portes avant de critiquer les autres, et apprendre des autres car nul n’est prophete chez soi ! Etre de couleur « marron » ne veut pas dire qu’on a le cerveau plus « clair » qu’un « noir » !

    • 19 janvier 2010 à 08:53 | ton ami (#480) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Basile,

      Hihomehezanao ny fahavoazan’ny tanindrazanao satria mba efa lasa vazah taratasy any ivelany any ianao !

      Aza manody !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  • 18 janvier 2010 à 21:35 | Rakoto (#358)

    Soyons plus objectif avant de prendre avis :

    Exemple concret concernant l’exploitation des minerais de Nickel et Cobalt à Madagadascar au temps de RA8 :

    Quelques chiffres et projections

    Notez la disproportion sur les gains futurs engrangés par Sherritt international et ses associés par rapport à l’Etat malgache.

    Les actionnaires :

    Sherritt international 40 % (Canada),
    Sumitomo Corp 27,5 % (Japon),
    Korea Resources Corp 27,5 % (Cor ?e),
    SNC-Lavalin 5 % (Canada).
    Les bailleurs de fonds :

    BEI (Banque européenne d’investissement),
    BAD (Banque africaine de développement),
    JBIC (Japanese Bank for International Cooperation),
    Eximbank (The Export-Import Bank of Korea),
    EDC (Export Development Canada),
    Banques commerciales européennes non-identifiées.
    Investissement durant la phase de construction : Coût total estimé à 3,78 milliards d’USD. Investissement durant la phase d’opération d’une durée de 27 ans estimé à 5,9 milliards d’USD.

    Durée minimale de l’exploitation : 27 ans + 3.

    a/ Ce que vont gagner Sherritt international et ses associés

    Production annuelle estimée :

    Nickel : 60.000 Tonnes,
    Cobalt : 5.600 Tonnes.
    Cour moyen du nickel au mois d’avril 2008 (source London Metal Exchange) : 28 968,07 $/Tonne.

    Calcul sur cette base : 60.000 Tonnes/An x 28 968,07 $ = 1 milliard 738 millions 084 milles 200 cents $/An.

    Soit sur une période de 27 ans : 1.738.084.200 $ x 27 = 46 milliards 928 millions 273 milles 400 cents $.

    Prix moyen du Cobalt au mois de mai 2008 : 106 000 $/Tonne.

    Calcul sur cette base : 5.600 Tonnes/An x 106 000 $ = 5 milliards 936 millions $/An.

    Soit sur une période de 27 ans : 5.936.000.000 $ x 27 ans = 160 milliards 272 millions $.

    b/ Ce que va gagner Madagascar

    28 millions d’USD/An en droit, taxes et redevances.

    Soit 28 M $ x 27 ans = 756 millions de dollars.

    Il suffit de faire le rapport entre les différents montants pour comprendre que dans ce projet, Madagascar se fait littéralement flouer, voler et dépouiller.

    • 18 janvier 2010 à 22:24 | Jill (#3525) répond à Rakoto

      M. Rakoto,

      Dans cette affaire que vous citez, quel savoir-faire apporte Madagascar, quels capitaux apportent Madagascar et quel risque prend Madagascar dans cet investisssement ... j’ajouterais, quelles ressources humaines apportent Madagascar, a part le pouvoir de flouer tout investisseur, local ou international qui se presenterait. Quand on n’a ni l’un ni l’autre, soit on se tait et on accepte, soit on essaye de faire profil bas et on essaye de recolter les miettes. Oui, les miettes !

      Si les dirigeants successifs, y compris les actuels putschistes de la HAT, avaient un tout petit peu souci de l’avenir du peuple Malgache, le pays ne serait pas tombe bien bas dans la betise. Il ne faut pas tout le temps chercher a expliquer ses echecs par la faute des autres ! Typiquement Francais, comme mentalite ! La colonisation a peut-etre sa part de responsabilite mais les dirigeants successifs ont aussi pleinement leur part de responsabilite ... sans exception, ceux qui pretendent avoir la legitimite du peuple, actuellement, sans que celui-ci ait eu a se prononcer, d’une maniere ou d’une autre, depuis plus d’un an ! Demain, on pretend lui demander son avis, sans que le « chef » actuel puisse etre juge, critique ou meme perturbe de son trone. Je ne sais pas comment est qualifie ce type de regime a Madagascar mais, meme en France, modele inebranlable des Malgaches, cela s’appelle tout simplement une dictature, point barre ! Comme dit l’autre !

  • 19 janvier 2010 à 18:09 | leucky (#3198)

    Du calme..Aujourd’hui c’est la faute des Français ? Je croyais que Madagascar
    était un peuple souverain.Le bordel il est made in Mada, pas besoin de repeindre
    l’ennemi, noir , blanc,jaune.Nous sommes beaucoup à penser que Madagascar
    aura l’avenir dans le dos à chaque fois que vous ferez demi-tour.Alors RDV dans
    10 ans. Avec un peut de chance vous aurez bien trouvé un solution.

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