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Economie

Nouvelle loi sur les zones franches

La Conférence des Travailleurs de Madagascar dénonce

jeudi 31 janvier 2008 | Felana

« L’existence de deux codes de travail, régissant les emplois pour les zones franches et les autres emplois privés est une forme de discrimination ou un « ghetto juridique » ». Ces propos ont été de Constant Raveloson, secrétaire général de la CTM (Conférence des Travailleurs de Madagascar) quand il a pris la parole hier, pendant une conférence de presse. Même si une telle loi est déjà promulguée, le président de la République peut procéder à sa relecture, a-t-il souligné. Ce syndicat dénonce également l’abolition de toutes les conditions imposées par les investisseurs étrangers telles l’extension des heures supplémentaires sans la consultation des employés et la pratique directe ou indirecte des travaux forcés, bafouant les principes des droits fondamentaux du travail. Si l’arrivée des investisseurs étrangers sur notre territoire sera conditionnée par l’abolition de toutes les conditions déjà imposées, les emplois à Madagascar prendront la forme d’esclavage. Concernant l’extension des heures supplémentaires dans les entreprises franches, elle doit être uniquement appliquée dans les cas de forces majeures. Or, dans la plupart des zones franches, c’est une pratique au quotidien. Les employés sont souvent appelés à pallier au manque des ouvriers dans l’entreprise et souffrent des longues heures de travail tard le soir, et même la nuit.

Un programme du Bureau International du Travail (BIT) sur l’appui au respect des principes et droits fondamentaux du travail, appelé « Pamodec » est appliqué à Madagascar depuis 2007. Ce programme contient les quatre règlements stipulés dans la Convention Internationale et protège notamment les employés des zones franches. « Pamodec » est axé sur l’opposition à la discrimination, à l’opposition aux travaux forcés sous toutes ses formes, sur l’abolition du travail des enfants, et sur le respect des droits des travailleurs dont la liberté d’adhérer à une association syndicale. Ainsi, les employés doivent êtret consultés par les employeurs sur l’extension des heures supplémentaires. Cette consultation, appelée « convention cadre », incite les patrons à recruter des travailleurs s’il en manque pour éviter les intempestives heures supplémentaires.

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