Madagascar est le centième pays fumeur dans le monde, après le Panama, si la Grèce est le premier. Un fumeur dans la Grande Île consomme 276 tiges de cigarettes par an, si un fumeur du Panama en consomme 291 et un Grec 307 tiges.
Avec la convention pour la lutte contre le tabagisme, mise en place par l’organisation mondiale de la santé en 2003, le ministère de la Santé Publique malagasy et les associations anti-tabac se sont mis d’accord pour mettre des étiquettes de mise en garde contre le tabac couvrant 50% de l’emballage d’un paquet de cigarette. Ainsi, des arrêtés ont été mis noir sur blanc pour permettre ce changement afin que tous les paquets de cigarette distribués sur le marché portent ces étiquettes. Les arrêtés en question avec des images de paquets de cigarettes portant les nouvelles étiquettes sont d’ailleurs affichés dans la plupart des épiceries. Ce sont là des dispositions dissuasives qui pense-t-on, démontrent à tout le monde à quel point la cigarette nuit à la santé.
La majorité de ceux qui fument échappe cependant à cette publicité dissuasive car, faute de moyens, elle n’achète pas un paquet de cigarette. Cette majorité s’offre seulement quelques tiges à chaque emplette. Il y a déjà là une faiblesse ou un facteur de blocage à la sensibilisation faite au moyen d’étiquette. Cette majorité, toujours, ne peut pas voir les mises en gardes sur les paquets puisque que chaque tige de cigarette ne comporte aucune mise en garde. Alors que sur chaque tige de cigarette est mentionnée sa marque. Ce qui prouve que l’on pourrait écrire un message d’avertissement contre le tabagisme, sur chaque cigarette. Quant aux affichages, les membres de la population ne s’accordent presque pas le temps de lire ce qui y est écrit. Ils viennent dans les épiceries faire leurs achats et s’en vont vite fait. Encore faut-il ajouter que les consommateurs accèdent aux cigarettes par le biais des marchands ambulants où il n’y a aucun affichage.
Veut – on réellement lutter contre le tabagisme ? Si la réponse est oui, alors pourquoi sa vente est-elle encore permise ? Soyons honnêtes avec nous même pour répondre que l’État soutire des intérêts grâce à l’impôt payé par les entreprises productrices. Ajoutons même que si l’on interdit la vente de cigarettes, que vont devenir ces entreprises ? Vu la situation actuelle du pays, avec le manque de création d’emplois, ce serait ignoble de détruire celles qui existent déjà et augmenter ainsi le nombre de chômeurs.
Le respect de la liberté de chacun est également mis à l’échelle des raisons pour laquelle on n’interdit pas tout simplement la vente de tabac. Les humains sont tous égaux et libres, donc peuvent faire le choix de fumer ou pas. Il est vrai que ce n’est pas évident d’arrêter de fumer du jour au lendemain. C’est la volonté qui doit soustraire à la consommation de tabac. Mais la plupart des fumeurs sont déterminés et ne prêtent aucune attention aux messages d’avertissement.
Une autre solution pour cette soustraction et même pour venir à bout de la consommation, l’émission télévisée 100% mag a montré qu’en France, des cigarettes électroniques sont les nouveaux remèdes à la dépendance aux tabacs. Des fumeurs témoignent que ça marche. Reste à savoir comment faire pour que ce remède arrive jusqu’à nous.
