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Economie

Pêche crevettière

« L’avenir est sombre », selon le GAPCM

vendredi 8 février 2008 | Alphonse M.

La filière crevettière est en danger. Ce constat est du secrétaire général du GAPCM (Groupement des Aquaculteurs et Pêcheurs de Crevettes de Madagascar), Georges Ramorasata, lors de sa rencontre avec quelques journalistes hier, au Relais de la Haute Ville, en présence des hauts responsables du ministère de l’Agriculture et de la Pêche.

Devant cette menace réelle pour ce secteur, le ministère en partenariat avec les opérateurs a conçu un nouveau texte permettant de définir les conditions d’exercice de la pêche traditionnelle, artisanale et industrielle des crevettes côtières. En clair, ce nouveau décret a pour objectif de mieux gérer l’exploitation des crevettes côtières.

« L’objectif visé dans la gestion de l’exploitation des crevettes côtières est d’atteindre, en concertation avec les organisations professionnelles représentatives, suivant le principe du « Partenariat Public – Privé », la production maximale équilibrée économique dans l’ensemble des zones de pêche, tout en préservant la ressource, l’environnement et les intérêts des acteurs déjà historiquement présents et restés opérationnels dans la pêcherie crevettière malgache ».

A l’instar de la diminution des captures, cette filière est concurrencée sur le marché international par les produits d’aquaculture en provenance du Chine, le Vietnam, du Brésil... D’ailleurs, le coût de production des crevettes est très élevé à Madagascar.

Vers un gel de l’effort de pêche

Pour pallier à ce problème récurrent, le ministère a prorogé d’un mois, soit trois mois au total, la période de fermeture de la pêche crevettière. En outre, l’administration envisage de geler l’effort de pêche afin d’éviter la surpêche provoquant des dégâts énormes. Le nombre de bâteaux de pêche industrielle est limité à 65 tandis que celui des pêcheurs artisanaux est de 21. Des nouvelles conditions d’attribution de licences ont été adoptées. Le pays est divisé en quatre zones de pêches et c’est en fonction de celles-ci qu’on a délivré les licences de pêche et le montant de redevances à payer.

« Impossible de frauder »

Contrairement aux déclarations du chef de l’Etat, M. Ravalomanana, le secrétaire général du GAPCM a affirmé qu’il est pratiquement impossible de frauder au niveau des déclarations d’exportation. Les Européens sont exigeants, a-t-il martelé, en matière d’hygiène alimentaire. Des contrôles sanitaires sevères s’imposent avant toutes les embarcations vers l’Europe, a-t-il ajouté. Or, lors de son intervention au cours du dialogue présidentiel à Iavoloha, M. Ravalomanana a pointé du doigt les opérateurs véreux ainsi que les pillages de nos ressources halieutiques. Les pertes du pays s’élèvent à plusieurs centaines de millions d’euros, s’indigne le chef de l’Etat. L’heure est grave !

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