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Portrait

Arikaomisa Randria

« L’art me fait bien vivre »

samedi 9 août 2008 | R. C.
Arikaomisa Randria, un homme de son temps. ( Photo : R.C )

Les temps ont changé. L’époque des vaches maigres est aussi derrière nous. C’est la conviction de Arikaomisa Randria, ce producteur d’émissions radiophoniques et plus particulièrement de pièces radiophoniques. Il se dit non seulement fier de son gagne pain mais surtout qu’il en vit bien. « L’art me fait bien vivre », jubile le poète- écrivain, la caquette toujours vissée sur la tête. Sans pour autant révéler son chiffre d’affaires. En bon malgache, il sait dire tout sans dévoiler l’essentiel. Les verres correcteurs accrochés sur le nez, Arikaomisa Randria voit pourtant tout d’un œil résolument optimiste. « Je gagne ma vie convenablement grâce aux contrats que j’arrive à conclure avec mes ‘clients’ », dit- il au détours d’une phrase citant les entités qui collaborent avec lui. En fait de clients, ce sont les conventions qui le lient avec la radio Don Bosco et avec Anae, un organisme de protection de l’environnement. Lesquels avouent « être satisfaits de la collaboration » avec l’homme de lettres. A la radio Don Bosco, c’est aussi le même satisfecit : « les pièces radiophoniques font exploser l’audimat. » Autant dire que l’« ancien de Rabe » n’a pas du souci à se faire quant à son avenir professionnel et artistique. Mais comme c’est quelqu’un qui ne dort pas sur ses lauriers, il révèle qu’il investit son épargne de diverses manières afin de la faire fructifier.

Plume alerte et féconde

Le secret de cette réussite se trouve dans son flair d’artiste à l’écoute des tendances de son temps. « Les gens de toutes conditions adorent les histoires d’amour, les histoires drôles et les histoires émouvantes », raconte-t-il. Ses succès bâtis sur la mise en scène de cette triptyque s’égrènent à l’infini : Onjan’ny fo, Ditra manadala (300 épisodes), Onja mahery (120 épisodes), Jiaby Jiaby, Tohivakana, Malokila, Sarivolana, Fo maditra, Fanasina, Sidisidina, Volomborona, Revy sa ditra, Ombon’ady, Kenda, Henji- pitia (300 épisodes), Radera sy Ramely (comique)… Ce sont toutes des pièces ayant crevé l’audimat à la radio, à la télévision et aussi dans les salles obscures. Car de temps à autre, ce natif du Lion sort sa botte secrète d’acteur dans ses propres « histoires ». Arikaomisa Randria a joué dans Revy sa ditra le rôle de Ramose Barijaona. Le succès phénoménal de ce premier feuilleton télévisé est à l’origine de tout ce qui suit après comme Jiaby Jiaby dont il est le scénariste principal. Alignant succès sur succès, « Kômisera Randria » est amnésique à d’éventuel échec passé. « Je ne sais pas », répond- il à une question sur le sujet. Il ne peut en être autrement puisque c’est quelqu’un qui a appris le BA.ba du métier à la bonne école. En fait, il a fait ses premières armes chez Dodwell Trust à la radio Madagasikara. Puis, il a eu comme mentor ou « coach » dans le langage d’aujourd’hui, Solofo José à qui il voue un profond respect. « C’est un immense artiste, un authentique homme de radio », lance-t-il en guise de reconnaissance à ce modeste enseignant à la retraite. Arikaomisa Randria a accouché de ses doigts prolifiques des dizaines de poèmes, de feuilletons radiophoniques et télévisés et une bonne centaine de poèmes. Et à 43 ans, il n’est pas prêt de ranger sa plume alerte et féconde.

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