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Politique

Ravalomanana Marc à Iavoloha

« Je n’ai pas l’intention de m’accrocher au pouvoir »

samedi 5 janvier 2008 | Alphonse M.
Le présidentserait prêt à passer la main à d’autres le moment venu.

Ravalomanana Marc a officiellement déclaré hier qu’il n’a pas l’intention de se maintenir le plus longtemps au pouvoir conformément aux dispositifs constitutionnelles. Il veut donner des leçons à ses pairs africains pour que Madagascar soit vraiment... un modèle.

Dès le début de son deuxième mandat, le président de la République Ravalomanana Marc a déjà annoncé d’une manière officielle qu’il n’a pas l’intention de s’accrocher au pouvoir. C’était hier, lors de la cérémonie de présentation de vœux au palais d’Iavoloha, que le chef de l’Etat malgache a couper court les rumeurs selon lesquels qu’il va procéder à une nouvelle révision de la Constitution pour qu’il puisse se porter candidat à l’élection présidentielle autant de mandat qu’il veut. Dans cette même ordre d’idée, il a également invité les autres élus (Sénateurs, députés et maires) d’emboîter son pas.

Cette déclaration du chef de l’Etat a été largement commenté au sein de la classe politique dès hier après-midi. Un membre de l’opposition nous a indiqué qu’il ne s’attendait pas à un tel revirement de Ravalomanana Marc. Toutefois, il a reconnu qu’il s’agit d’une sage décision au profit de la jeune démocratie malgache et le pays tout entier. En général, toute la classe politique malgache a favorablement accueilli cette déclaration de Ravalomanana.

Deux mandats...

Se référant aux dispositions constitutionnelles limitant le mandat présidentiel à deux seulement, l’actuel locataire d’Iavoloha n’a pas eu l’idée de rester longtemps dans son fauteuil. Depuis l’application de la Constitution, conçue par les Forces vives en 1992, le mandat du chef de l’Etat est limité dont l’objectif est d’éviter le règne sans partage des présidents des pays en développement. Les Didier Ratsiraka, Omar Bongo, Paul Bia, Robert Mugabe, M. Kadhafi, Kim Il Sung, Fidèle Castro....sont restés au pouvoir pendant des années sans se soucier de leur bilan.

Au début des années 90, plusieurs pays africains ont decidé de rompre avec le passé en limitant à deux seulement le mandat présidentiel. Mais, actuellement, force est de constater que bon nombre d’entre eux ont fait marche arrière et ont l’intention de reviser leur constitution pour que les dirigeants en exercice puissent briguer le maximum de mandat. Parmi eux, à citer le Cameroun, l’Algérie, le Tchad, le Mali...

Visiblement, le chef de l’Etat malgache va se démarquer de ces dirigeants propres aux pays en voie de développement. Marc Ravalomanana roulerait plutôt pour l’alternance démocratique. Toutefois, on est encore loin des pratiques considérées comme des piliers de la démocratie telles que la tenue des élections libres et transparentes, la charte de l’opposition, le libre accès aux médias publics... Beaucoup reste encore à faire pour que Madagascar soit vraiment un modèle en Afrique en matière de démocratie.

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