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Economie

Climat d’investissement

Image du pays fortement ternie

vendredi 30 janvier 2009 | Valis

Les intérêts étrangers ou les investissements étrangers victimes des actes de vandalisme de ces derniers jours préoccupent aussi le gouvernement. Hier le ministre de l’Economie, Ivohasina Razafimahefa a été sur le terrain des décombres à Ankorondrano.

Courts, Zoom, Jumbo Score ont été saccagés et pillés. Accompagné par les propriétaires et gérants des magasins installés sur ce grand site commercial, le ministre Ivohasina Razafimahefa a pu évaluer l’ampleur des dégâts qui, à vue d’œil, s’élèvent à plusieurs dizaines de milliards d’ariary.

Il est vraisemblable que des suggestions de dédommagements ont été discutées en plus des éventuelles dispositions pour une rapide reprise des activités de ce centre commercial. Car en plus des centaines d’emplois directs qui sont directement menacés, il faut considérer les milliers d’emplois induits qui sont privés de ressources ; sans parler du manque à gagner en matière de chiffres d’affaires pour l’économie tant de la capitale que du pays.

Des touristes ont vu à Toamasina

Le centre commercial sis à Ankorondrano n’est pas le seul investissement étranger sur lequel les vandales ont frappé. A Toamasina également, d’autres investissements étrangers, précisément dans l’hôtellerie, ont subi eux aussi les actes de brigandage suite au mouvement de foule.

Il s’agit de l’ancien hôtel Flamboyant et de l’ancien Hôtel Plage, tous deux appartenant à des étrangers.

Les touristes installés à l’Hôtel Flamboyant ont été désagréablement surpris. Ils seront les véhicules de mauvaises images du pays malgré la beauté de la nature et du paysage et en dépit du légendaire accueil chaleureux des Malgaches. Ils ont vu que pour des raisons d’instabilité politique, les investissements peuvent en quelques heures être réduits en cendre sans qu’aucune autorité locale ne puisse rien faire ou du moins prenne la peine d’essayer de protéger des infrastructures d’envergure.

Des années d’investissement, partis en fumée

Un employé de l’EDBM dont la fonction principale est de faire la publicité de Madagascar auprès des potentiels investisseurs est amer. « L’image de Madagascar est salie. Nous (NDLR : l’Etat malgache et l’EDBM) lançons sans relâche des appels aux investisseurs étrangers de venir faire fructifier leurs capitaux mais voilà ce que nous faisons de leur argent. C’est honteux ! Et après tout ce qui s’est passé, y aura-t-il encore des capitalistes qui vont investir ici ? Je pose la question car je constate que ni l’Etat, ni les autorités militaires et civiles ne sont même pas capables d’assurer les capitaux investis dans la capitale.  »

Très lucide, un employé du ministère de l’Economie et du Commerce conclut qu’il faudra des années pour redorer le blason du pays auprès des opérateurs étrangers et rassurer les investisseurs de la stabilité politique indispensable pour la bonne marche des affaires. Un exportateur de produits locaux s’interroge quand est-ce que ses produits vont être embarqués à bord du navire. Mais ce qui l’inquiète le plus c’est la question de savoir si son client, importateur en Europe, va encore lui faire confiance car il fait des investissements énormes pour pouvoir satisfaire les commandes et conclure le contrat avec son client européen.

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