Une hausse du taux de chômage urbain est prévisible. Le faible niveau de chômage au niveau national se traduit par l’abondance de l’activité rurale. En effet en 2005, le taux de chômage n’est que de 2,6 % mais il a doublé par rapport à 2001, ce qui implique que le chômage est un phénomène urbain. En 2005 la population urbaine a augmenté de 11,0 % alors qu’en 2001 il n’était que 4,8 % c’est-à-dire que ce taux a été multiplié par 2,3 en quatre ans. D’ailleurs, dans toutes les provinces, plus précisément celle de Fianarantsoa et de Mahajanga qui ont été multipliés par 5 et pour toutes les catégories de membres des ménages . ce qui fait que, les chefs de ménage sont assez peu concernés par le chômage contrairement aux femmes ou hommes.
Marchés du travail
On a constaté que le taux de chômage de ces trois catégories de ménages sont de l’ordre de 16,0 %, un accroissement de 5 à 6 points de pourcentage par rapport à 2001. Dans les grandes villes, le taux de chômage des femmes est de 15,5 %, ce qui est deux fois plus élevé que celui des hommes –7,1%. Ainsi, la féminisation de la pauvreté en milieu urbain est possible en rapport avec la hausse sensible du chômage féminin, ce qui conduit à sous-estimer les difficultés d’accès des femmes aux marchés du travail. Dans le centre ville, le taux de chômage est moins important dans les ménages pauvres que non pauvres et n’a pas varié entre 2001 et 2005, contrairement chez les non- pauvres où l’on a constaté une augmentation.
Les jeunes cibles
Certes, le poids de chômage urbain est surtout supporté par les jeunes pour la classe d’âge de 20 à 24 ans où le taux est plus élevé. Depuis 2001 jusqu’en 2005, non seulement le taux de chômage féminin a augmenté de 26,6 %, environ quatre fois celui des jeunes hommes mais aussi le chômage s’est fortement accentué dans la classe d’âge de plus de 50 ans, néanmoins, par rapport aux taux des chômeurs total, ceux des jeunes aient diminué de 28,1%. En ce qui concerne les jeunes diplômés de 20 à 24 ans du second cycle et du supérieur, les taux étaient respectivement de 17,0 et 57,7% en 2005. Notamment, pour ceux qui ont 25 à 29 ans, le taux reste stable, c’est-à-dire de 21,5 % depuis 2001 jusqu’en 2005. Dans les grands centres urbains, plus de 10% des diplômés qui ont cessé leurs études au niveau secondaire sont au chômage quel que soit leur âge. Entre 2001 et 2005, celui des jeunes femmes diplômées s’est accru de 9,6 % et 4,3 % pour les hommes.
Recueilli par R. Manintriniaina Colombe, Diana Rakotolehibe et Lorraine R.