Une mécanique géopolitique persistante
En 2010 (déjà !!!) j’écrivais dans « petites-réflexions-sur-le-sommet-de-Nice » [1], un texte sur l’analyse de la géopolitique de la crise malgache : « La crise politique malgache est, on le répète, le reflet d’un affrontement d’intérêts exogènes […] Dans cette partie d’échecs à l’échelle mondiale, le pays et le peuple malgache importent peu. C’est rageant à imaginer, mais il en est ainsi. Et la situation perdurera au gré des tractations entre les grands, qui ne seront pas plus empressés que cela à la résolution de la crise, si celle-ci leur permet de servir leurs propres stratégies. Et [ses acteurs nationaux] ne sont probablement plus que des pions dans cette situation ».
Bientôt quinze ans ont passé… Les noms changent, les mécaniques restent. Madagascar demeure un territoire d’affrontements souterrains, où se combinent enjeux et rivalités internes et équations géopolitiques. Le pays semble traverser aujourd’hui un nouveau moment de tension critique, dans lequel la lecture des probables influences étrangères reste plus que jamais importante à établir.
Un moment critique à relire à la lumière internationale
Alors que Madagascar s’installe dans un climat de défiance généralisée et de fragilisation accélérée de ses institutions, il était de fait intéressant de refaire l’exercice proposé en 2010 et de relire les dynamiques internes à la lumière des enjeux et rapports de force internationaux.
Loin d’être un simple État insulaire périphérique, la Grande Île est redevenue un terrain stratégique où s’affrontent silencieusement les intérêts de puissances globales. L’émergence de discours radicaux, la résurgence de tensions militaires internes, et l’enchevêtrement des réseaux d’influence peuvent être éclairés d’une cartographie des acteurs, de leurs alliances et de leurs projections. Cette analyse, propose humblement de déchiffrer en conjecture les lignes de force de la recomposition qui semble en cours. Elle identifie les logiques de puissance qui s’y affrontent et, peut-être, les leviers par lesquels Madagascar pourrait, ou non, reprendre en main un destin plus démocratique et plus inclusif qu’il ne l’est … Et qu’il ne le sera si une nouvelle crise non anticipée émerge avec des acteurs qui ne se seraient pas plus éclairés qu’ils ne l’étaient en 2009.
L’histoire politique de Madagascar s’écrit rarement dans l’évidence. Elle se déploie par à-coups, dans un enchevêtrement de compromis formels, d’alliances opportunistes et de tensions structurelles.
Un échiquier global aux ramifications locales : vers un nouveau basculement
Et depuis quelques temps un climat de fébrilité parait traverser les élites et les institutions, climat nourri à la fois par un essoufflement du pouvoir exécutif, un regain de mobilisation de certains acteurs et des frémissements au sein des hiérarchies militaires … Et nourri de signaux convergents d’intérêts étrangers en quête de positionnement.
Dans ce contexte, la question n’est pas tant de savoir si un basculement est en cours, mais sous quelle forme il pourrait se produire, et à l’avantage de qui.
On peut à cet égard se pencher sur la cartographie des acteurs malgaches selon leur degré supposé [2] d’alignement ou d’ouverture aux puissances étrangères, notamment la France, historiquement influente, mais aujourd’hui concurrencée, en particulier par la Russie et la Chine. Une évaluation de la posture des États-Unis et, dans une moindre mesure, de celle de l’Union européenne semble nécessaire pour compléter cette analyse.
Une grille d’analyse par les alignements géopolitiques contextuels
Il faut ici avoir à l’esprit que à Madagascar, l’alignement n’est jamais idéologique. Il est contextuel, transactionnel, parfois volatil. Mais il est structurant.
Au premier chef, le dirigeant malgache Cedric Andry Rajoelina parait désormais contesté de toutes parts. Incarnant un pouvoir désormais fragilisé par l’usure du temps, des promesses non tenues, par la dégradation régulière des conditions économiques et sociales et par les contradictions internes de sa gouvernance, s’il entretient encore des canaux diplomatiques actifs avec la France – on l’a vu dans la séquence COI avec Emmanuel Macron – les marges de confiance de Paris à son égard se sont probablement érodées.
L’autoritarisme assumé de sa pratique politique, l’emprise croissante des intérêts privés autour de l’appareil d’État, ainsi que certaines ouvertures vers des puissances rivales – telles que les Émirats ou la Chine (et ses contrats d’infrastructures) – contribuent certainement à installer une forme de réserve stratégique dans les cercles décisionnels parisiens. On ne le soutient plus franchement, mais on ne l’abandonne pas non plus, par crainte d’une déstabilisation qui profiterait à des acteurs moins compatibles avec les intérêts occidentaux.
Quant à la Russie que j’imagine particulièrement présente dans cette séquence, Rajoelina reste à ses yeux un homme du compromis occidental… De fait peu fiable sur le plan stratégique, les russes ne le considèreront donc probablement pas comme un allié, mais comme un obstacle contournable.
Ravatomanga : la puissance de l’ombre
La figure de Mamy Ravatomanga, soutien économique et médiatique central du régime, cristallise elle toutes les ambiguïtés. Riche, influent, insaisissable, il paraît n’être pro personne. Ne semblant ni particulièrement pro-russe, ni pro-français, ni pro-chinois (peut-être pro Emirati ???), il semble être avant tout pro-Ravatomanga.
Son verrouillage apparent des marchés publics, des médias et des flux douaniers en fait une figure incontournable… Mais il en fait aussi une porte d’entrée potentielle pour toute puissance étrangère désireuse d’influer sans s’exposer. La Russie l’observe certainement, sans forcément miser sur lui. La France s’en méfie. La Chine y trouvera un partenaire de fait.
Ses fonctions consulaires Serbe et Ivoirienne, bien que protocolaires, pourraient paraitre neutres et décoratives. Mais si elles ne lui confèrent probablement pas plus d’intérêt que ça sur la scène internationale, elles renforcent un ancrage diplomatique informel, dans un contexte où les relais officiels sont souvent contournés au profit de réseaux personnels. Cette double casquette consulaire peut par ailleurs servir l’objectif stratégique de conférer une forme de respectabilité institutionnelle à un acteur aux contours économiques et politiques controversés.
Ravalomanana : une option modérée ?
Ravalomanana, l’ancien président, reste une figure structurante en particulier dans les Hautes Terres. Jadis soutenu par les États-Unis et respecté par l’Union européenne, malgré des relations conflictuelles avec la France, il a su opérer un repositionnement post-exil, plus modéré, plus institutionnel.
L’alliance affichée de Ravalomanana avec Hery Rajaonarimampianina n’est peut-être pas tant un projet politique qu’une tentative de recomposer un pôle modéré, acceptable pour Paris, Berlin ou Bruxelles. Les Russes peuvent ne pas l’avoir oublié, mais n’y voient pas nécessairement le levier révolutionnaire tel qu’ils savent les envisager et soutenir quand ils décident de mener une action de déstabilisation du type de celles qui leur permettent de mette en place un pouvoir susceptible de leur permettre un accès aisé aux richesses minières d’un pays … Il n’y a que ça qui les intéresse … Et planter des couteaux dans le dos des occidentaux…
Mais aujourd’hui, le fait qu’un blogueur ouvertement pro-russe dénigre frontalement Ravatomanga et Rajoelina tout en louant Ravalomanana peut toutefois interpeller. Ces méthodes « wagnerienne » de déstabilisation et de mobilisation potentielle des masses populaires puis des forces armées pour casser l’image et l’influence occidentale ont déjà fait leurs preuves au Sahel. On peut s’en inquiéter.
Siteny : le joker national ?
Et qu’en est-il de cet acteur qui voudrait s’avérer incontournable : Siteny Randrianasoloniaiko. Semble-t-il populaire, mobile, peut-être encore politiquement indépendant, il intrigue. Apprécié dans les régions du Sud, il incarne un profil de « joker » : ni homme du système, ni opposant radical. Pour Paris, il est encore fréquentable mais sa crédibilité porte à interrogation ; pour Moscou, il est potentiellement récupérable ; pour les autres, il resterait un inconnu à surveiller.
La pièce qui se joue sur ce théâtre national ne peut toutefois se comprendre sans intégrer les logiques géopolitiques plus larges.
La France : un acteur prudent et sur la défensive
Ici, le premier rôle de l’invité guest star étrangère est évidemment dévolu à la France. Elle conserve une présence diffuse mais ambivalente. Sa stratégie oscille entre prudence, continuité diplomatique et réflexe de repli. Elle ne veut pas s’exposer à un échec de soutien comme dans le Sahel, ni être accusée d’ingérence néocoloniale.
Elle maintient ses canaux avec tous les protagonistes, tout en gardant ses distances. Rajoelina, qui a autrefois été porté à bout de bras, est aujourd’hui vu comme un partenaire imprévisible. Ravatomanga, trop opaque, inquiète. Ravalomanana et Rajaonarimampianina offrent peut-être l’avantage d’une façade modérée malgré des dissensions entreRa8 et la France mais qui pourraient avoir été apaisées par Rajaonarimamianina.
La posture française reste celle d’un acteur influent mais incertain, plus soucieux de ne pas perdre que désireux de gagner. Elle navigue à vue, dans un environnement où les certitudes se sont effondrées.
La Chine : une stratégie discrète mais ancrée
La Chine, quant à elle, structure sa présence à long terme, sans éclat. Elle finance des infrastructures, détient des concessions minières et contrôle une part croissante du commerce de gros. Elle ne cherche pas à intervenir politiquement, mais à verrouiller l’accès aux ressources et aux circuits logistiques. Elle mise sur la stabilité, mais s’accommode du désordre tant que ses intérêts ne sont pas remis en cause. Elle ne soutiendra aucun candidat, mais sécurisera toujours le régime en place, quel qu’il soit, s’il garantit ses actifs.
Les États-Unis : désengagement stratégique
Les États-Unis, pour leur part, sous administration trumpienne, se sont désengagés. Retrait de l’USAID, fin de l’approche normative, abandon du soft power… Washington ne s’intéresse plus tant au développement démocratique de Madagascar, mais uniquement à sa fonction stratégique dans l’axe indo-pacifique. Tant que le pays ne bascule pas dans l’escarcelle chinoise ou ne devient une base logistique russe, les États-Unis observeront, sans intervenir. Le pays n’est plus vu comme un partenaire, mais comme un point de vigilance à distance.
L’Union européenne : une puissance d’accompagnement
‘Et l’Union européenne là-dedans ? L’UE reste un acteur du long terme, structuré autour de la coopération, du développement et de la gouvernance. Elle financera encore et toujours l’éducation, la santé, les ONG. Mais elle ne veut et ne peut avoir ni levier militaire, ni stratégie d’influence. Si elle appelle à la stabilité, à la démocratie et au droit, elle ne fait pas poids dans un conflit de souveraineté. Son rôle est aujourd’hui celui d’un soutien de reconstruction — post-crise, jamais pendant. D’autant que la France y gagne en légitimité et influence européenne en tant qu’acteur géopolitique défenseur des intérêts de l’Europe ;
La Russie : l’art de la perturbation périphérique
Enfin, la Russie, par le biais de relais discrets et de méthodes hybrides (blogs prorusses, relais militaires, soutien à des manifestations de rue), structure une stratégie de déstabilisation contenue. Elle ne vise pas à prendre le pouvoir directement, mais à l’influencer en périphérie. Son appui va à ceux qui refusent l’ordre occidental, qui peuvent contrôler un nœud stratégique (mines, ports, opinion publique). À Madagascar, elle cherche des points d’appui : dans les marges, dans les fractures, dans les rancunes postcoloniales.
Un affrontement feutré pour le contrôle du récit
Ce qui se trame aujourd’hui n’est donc pas une joute électorale classique. C’est encore une fois un combat feutré et invisible pour le contrôle du récit national et de ses leviers. L’avenir immédiat ne dépendra pas cette fois seulement d’un vainqueur d’urne, mais du camp qui saura a) d’une part mobiliser soit (idéalement) à travers un langage de souveraineté crédible, soit à travers des arguments (on peut le craindre) populistes b) fédérer des relais intérieurs et c) obtenir la tolérance, voire le soutien, des puissances régionales.
Madagascar n’est pas un terrain neutre. C’est un espace disputé, aux frontières visibles du Sud global. Pour survivre politiquement sans sombrer, il faudra que la transition, si transition il y a, soit pensée comme un acte de souveraineté lucide, ouvert aux forces vives, mais immunisé contre les ingérences déguisées que peuvent invoquer certains acteurs.
Le pays n’a jamais eu le luxe de l’improvisation. Certains l’ont cru il y a 16 ans, on le paye encore aujourd’hui. Nous n’avons de luxe que celui, très court, de la lucidité.
Patrick Rakotomalala (Lalatiana PitchBoule)… Mai 2025
Les chroniques de Ragidro
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Vos commentaires
Pour moi, Rakotomalala et Ikala paingotra doivent être lus en même temps.
Le texte de Rakotomalala nous oblige à voir plus loin que notre nez.
Je pense que la France reste le facteur déterminant pour Dago. Parce que la plupart de ceux qui ont un pouvoir sont des francophones. Il est loin le temps où les Britanniques étaient le phare (avec la LMS).
Le cardinal Tsarahazana a pointé, à juste titre, le danger qu’est l’islam chez nous. Il est originaire de la Sava où les musulmans n’ont jamais pu s’installer. C’est la région d’où sont arrivés les Rasikajy, les Zafin-dRaminia et les Merina (Andriantomara).
Bref, commençons par savoir qui nous sommes. Avec qui nous sommes les plus proches sur le plan culturel. Pour moi, nous avons toujours été à la marche de tout. Et Rakotomalala semble ne savoir.
Mais les faits sont là : notre pauvreté culturelle est telle que nous sommes à la merci des autres.
Les derniers contacts avec l’Asie du Sud-Est se sont interrompus quand les Portugais s’y sont installés (fin du XVe siècle).
le trafic d’influence est patent.
Les grandes puissances rivalisent entre eux.
Les TRAITRES INDIGENES SONT CORROMPUS : se prostituant au plus offrant.
==> par définition : un traitre n’a pas vocation à être fidèle
==> pour l’instant la France est présente depuis 1896 et conforte sa MAFIA depuis 1960
LE BAL DES FAUX CULS NE FAIT QUE S’AFFIRMER.
Sans compter les « combinationne » derrière les fagots : je te donne ci , tu me passes ça ..
comme au bon vieux temps des colonisations au XIX ° siècle...
ce qui n’est qu’un jeu confortable face à un pays hyper corrompu qui n’est plus un Etat de droit....
La réalité, les faits historiques, le contexte géopolitique...on ne peut les perdre de vue !
De prime abord, l’histoire avait enseigné le contexte de la Conférence de Berlin de 1884-1885, ayant vu 13 pays européens qui avaient unilatéralement décidé de dessiner des frontières pour les pays qu’ils vont accaparer et piller...
Plus tard, replongeons nos regards vers la situation des pays sahéliens au cours de la décennie précédente...des pays ayant connu des tensions et guerres tribales et religieuses...en présence des forces françaises qui ne font que s’interposer en laissant le djihadisme proliférer au point de saper le fondement des Nations et des républiques, et au profit des multinationales pour piller les zones riches en minerais stratégiques...
La RDC, sans parler de la prétendue rébellion katangaise du temps de Moïse Tschombe, devenu un pays longtemps instable a cause de ses richesses... détenant des quantités inestimables de minerais stratégiques sur lesquelles l’appétence des multinationales occidentales ne cesse de grandir en utilisant pour s’y faire des supplétifs venant de l’Ouganda et du Rwanda...
Et Madagascar avec ses richesses naturelles et maritimes qui intéressent au plus haut point les grandes puissances militaires et nucléaires, membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Et la COI, dont les pays membres ne font que laisser la France s’imposer sans y être invité d’amener sa domination diplomatique et agenda politique et sécuritaire !
L’intention des politiques françaises n’est plus ni cachée ni voilée de soucis de coopération : c’est de s’imposer comme gérante et administratrice de fait et de force de l’océan indien ainsi que d’une grande partie du Canal de Mozambique, et en obligeant les Nations qui s’y trouvent a orienter leurs politiques étrangères et de coopération dans ce sens...
Les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité ont chacun leur objectif et agenda géopolitique, c’est légitime, mais la question cruciale est légitime aussi :
« La France et sa politique, est-ce-qu’elle a changé depuis la Conférence de Berlin de 1884 ? »
quid de l’ONU ???
- La Russie qui fait une guerre coloniale a un DROIT DE VETO au conseil de Securité
– le Rwanda veut coloniser une partie de la RDC : PERSONNE NE BRONCHE !!!!
– Trump n’arrète pas de faire des déclarations tonitruantes , perturbant bl’ordre économique mondiale,tout en se contredisant..
– guerre Pakistan/Inde : tout le monde a la bombe A ...on s’amuse !
ON BAIGNE DANS L’INCONNU ET L’INSTABILITE
et comme toujours....le bal des faux culs continue.....
On fait comme si....
Ny tena marina dia Tsy manana FOTOTRA i Madagasikara
Very tanteraka ny MAHA IZY AZY , satria :
– Ny Mpitondra efa tsy gasy intsony ka tsisy irarahiany izay maha Malagasy ka ny Kolontsaina vahiny rehetra dia ampidirina malalaka eto avokoa satria matim-bola dia tsy miaraharaha izay ho fiantraikany any aoriana any akory. Ny antsika tsy rarahiana fa ny an’ny hafa asandratra. Ary ny tanjon’izy ireo dia hanaparitaka izany eto Madagasikara. Hamafa tanteraka ny maha gasy antsika.
– Eo lafiny ara-toekarena dia nopotehina isika ary miantehitra amin’ny vahiny sy ny mpamatsy vola avy any ivelany.
– Eo lafiny ara-tsosialy dia mitrongo vahaolana isika. Eo lafiny fandriampahalemana dia efa manakaiky ny fanjakan’ny Baroa isika.
– Madagasikara dia tany mamokatra sy tena midadasika nefa na eo aminy resaka fambolena aza isika dia mbola manafatra vary avy any ivelany.
Ny vahiny indray no mbola tonga mamboly eto amintsika mitondra fitaovana harifomba.
– Ny eo amin’ny resaka Harena voajanahary moa dia tsisy misikatra izany ny Malagasy, fa na aondran’ny mpitondra an-tsokosoko na trandrahan’ny vahiny. Tompony mangatak’atiny isika ary ataon’izy ireo amin’izay hitiavana azy.
– Eo lafiny ara-kolontsaina dia efa nopotehina isika ary ankehitriny ampidirin’ny mpitondra malalaka eto daholo ny kolontsaina vahiny rehetra Sinoa, Japonais, Coréen...sns
– Tsy misy hianteherana ireto mpitondra ankehitriny ireto izay efa mipetraka ho fahavalon’ny vahoaka mihitsy ary miady mafy hametrahana izany rafitra Fanjanahana moderina izany. Ny vahiny no tiana atao
tompon-tany eto.
– Tsy maintsy mandroso hono i Madagasikara !
Handroso amin’ny inona ny firenena iray tsy manana fototra, tsy mari-toerana ary tsy mijoro tsara ary mbola menatra ary enjehin’ireo mpiondana Kolotsaina vahiny.
– Ary ny farany fa tsy ny kely indrindra :
Ny marina dia tsy misy firenena hamonjy an’ Madagasikara izany , tsy maintsy ny tombontsoany sy vahoakany fona no laharam-pahamena, aza manonofy.
Tsy i Rainilaingarivony CEDRIC RAJOELINA sy ny forongony no hitondra ny fanovana ilaina mankany amin’ny FAMPANDROSOANA ilain"ny vahaoka tsy vaky volo.