Le taux de prévalence VIH en Afrique sub-saharienne a augmenté de 7% entre 1990 à 2005. Une situation qui présente une forte implication sur l’économie d’un pays et constitue ainsi une véritable contrainte à la réduction de la pauvreté notamment dans les pays en voie de développement. En effet, les besoins en terme de traitement sont considérables.
Les ressources financières nécessaires aux traitements sont passées de 11,6 milliards de dollars en 2005 à 22,1 milliards cette année. Par rapport aux ressources disponibles, le gap devient plus important à hauteur de 12,1 milliard de dollars contre 6,0 milliards en 2006 et 3,3 milliards en 2005. Notons que 25 millions de personnes vivent actuellement avec le VIH. Par ailleurs, on constate une féminisation du phénomène. 61% des personnes vivant avec le VIH sont des femmes. D’après Elizabeth Laura Lule, Manager de l’AIDS, il est nécessaire d’utiliser
le montant disponible
d’une manière efficace. À Madagascar, la stratégie de lutte contre cette épidémie se concentre beaucoup plus sur les groupes vulnérables, et le développement des campagnes de grande communication, les stratégies de proximité. Une approche bien appropriée à la situation existante, caractérisée par un taux de prévalence bas. D’où le choix de Madagascar pour la tenue de la Réunion régionale annuelle des intervenants dans la lutte contre le Sida du 31 mars au 4 avril.
Lors de cette réunion, 165 participants venant de plus de 30 pays Africains et plusieurs partenaires au développement se sont partagé des expériences. Ce qui leur a aussi permis d’affiner leurs plans pour les années à venir par l’identification des défis principaux à la mise en œuvre et des domaines dans lesquels les pays auront besoin de l’appui technique pour renforcer les capacités. Il est à noter qu’un investissement supplémentaire de 50 milliards de dollars sera injecté dans la lutte contre le VIH/ Sida dans une cinquantaine de pays africains.
