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Economie

Transformation industrielle du bambou

Financement américain et technologie chinoise

lundi 21 mai 2007 | Gilbert R.

La société Madagascar Bambou a inauguré, le 16 mai 2007, sa première usine de transformation du bambou. Cette unité est installée dans le quartier de Morarano I, près d’Ambolomadinika, dans la commune urbaine de Toamasina.

Ainsi que l’a expliqué David Mayers, le directeur général, américain du groupe, à travers une allocution livrée moitié en français et moitié en malagasy, l’usine inaugurée est l’aboutissement de deux ans de travail patient. En amont, le projet a mis ce temps à profit pour susciter des plantations de bambous géants. Pour cela, il a sensibilisé et organisé les paysans dans 27 communes de la zone littorale de Toamasina, c’est-à-dire dans les régions d’Analanjirofo au Nord et de l’Atsinanana au Sud. Et bien que cette plante semble pousser et proliférer naturellement dans la zone, le projet programme la réalisation de quelque 25 ha de plantations pour sécuriser l’approvisionnement pérenne de l’usine, 5 ha devant être réalisés en 2007.

Tous azimuts

En ce qui concerne le traitement du matériau bambou fourni à l’usine, le DG a révélé qu’il se fera selon une technologie chinoise et un liant d’origine norvégienne. Mais les E.U, la France et Madagascar apportent aussi leur support technique. Cette collaboration multiple se retrouve aussi d’ailleurs au niveau du financement qui implique la Sonapar (Société nationale de participation), la Mauritius Commercial Bank, Madagascar avec l’appui de l’Agence Française de Développement, c’est ce qui a fait dire à l’une des collaboratrices du DG que Madagascar Bambou est une petite Nations Unies où les langues officielles sont l’anglais, le français et le malgache.

Le DG ainsi que les autres intervenants à la cérémonie inaugurale ont mis en exergue les différents aspects de l’intérêt de cette exploitation industrielle du bambou, matériau abondant sur la côte Est. Car le projet, outre cette mise en valeur d’une ressource naturelle négligée jusqu’à présent, alimentera l’exportation à partir de maintenant en fournissant du « bambou pressé » sous forme de parquet ou de mobiliers. En vitesse de croisière, il emploiera 160 personnes, dont 85 sont déjà à l’œuvre à ce stade-ci de son développement. En amont, il fournira aux paysans une source nouvelle de revenus propre à suppléer avec avantage à ceux recherchés par l’abattage des forêts pour des cultures sur brûlis, et favorisera la préservation de la nature (fixation du sol contre l’érosion, revalorisation des terrains épuisés par l’agriculture…). Même les communautés de bases, communes et fokontany producteurs, y trouveront un compte supplémentaire.

L’usine de Morarano sera dirigée par Didier Roques, directeur des exploitations, et Ialfine Tracoulat, directrice administrative et financière.

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