Aujourd’hui, je crains de devoir décevoir certains en tentant de faire du faux Rabehevitra. Georges sait être parfois un peu vache et arrive ainsi à faire un effet boeuf ; avec l’actualité du moment en Europe, j’ai l’impression en prenant sa place d’obliger ses lecteurs fidèles à miser sur un mauvais cheval.
Ne prétendant pas fabriquer du cuir (ou plutôt du dur à cuire), je ne sais pas si je saurais vous faire un correct skaï [1]. Sans contrefaçon, parlons donc du faux. Le faux, à ne pas confondre avec la faux.
La faux est un outil pour récolter du blé.
Faux
nom féminin
Instrument agricole servant à couper les herbes, les céréales. : Une faux bien aiguisée.
Le faux est un outil pour se faire du blé.
Faux
adjectif
1 Contraire à la vérité. : Cette affirmation est fausse. SYNONYME erroné ; inexact ; mensonger.
2 Qui n’est qu’imité. : De la fausse monnaie. Un faux diamant. Des faux cils.
3 Hypocrite.SYNONYME déloyal ; sournois.
nom masculin
1 Ce qui est contraire à la vérité. : Il faut reconnaître le vrai et le faux. SYNONYME mensonge.
2 Contrefaçon. : Ce tableau est un faux. SYNONYME copie.
Nous sommes à une de ces époques où l’on privilégie le faux sur la faux.
À ceux qui sont choqués à l’idée d’avoir peut-être mangé du cheval, je fais juste remarquer que le porc est proche de l’homme (pas seulement par son comportement, mais aussi par sa génétique), et on en fait bien du saucisson.
Pour en revenir à la politique, ce qui se passe en Europe rappelle l’émoi il y a quelques années, lorsque sur la place du 13 mai un « homme politique » en avait qualifié un autre de « tavan-tsoavaly » [2]. Vingt deux ans plus tard, l’on est en droit de se demander si ce n’était pas un compliment involontaire. Le cheval étant le meilleur ami de l’homme, l’imiter correctement devrait être considéré comme une réussite pour ceux qui prétendent être des hommes politiques.
Andry Rajoelina (qui a aussi eu droit à sa dose d’analogies avec le monde animal) a affirmé qu’aucun des candidats déjà annoncés à l’élection présidentielle n’est patriote. Aurait-il fait des études vétérinaires pour être aussi affirmatif ? J’en hennis de plaisir et réclame un test ADN (si possible, un rien plus sérieux que ceux de paternité dont je vois la pub dans les journaux).
Comme l’écrit fort à propos Sahondra Rabenarivo, c’est parce que la politique à Madagascar consiste toujours en une bataille pour le « butin » qu’on ne voit pas au-delà de sa vitre teintée ou de son mur barbelé. Je serais tenté de rectifier : au delà de la clôture de son haras [3]. Sauf que l’on me fait remarquer que ce sont les abeilles qui butinent. Saleté de varroas ! C’est encore la faute à Sheritt ?
Georges a rebaptisé le ministre de la Communication, Harry Laurent Rahajason, ministre de la Propagande. Bien vu, mais il suffit de rappeler que Harry Laurent Rahajason, c’est juste une imitation de Rolly Mercia ; et il faut croire qu’il serait le vrai Andry Rajoelina, depuis qu’Onitiana Realy (c’est son vrai nom à elle, really ?) a fait remarquer qu’il est curieux qu’il se soit senti obligé de commenter sur le plateau de la TVM les propos d’Andry Rajoelina immédiatement après que ceux-ci aient été émis : « Pour la population malgache, c’est honteux d’avoir un ministre comme lui. (...) Son apparition, quelques minutes après le passage du président de la Transition, signifie qu’il n’a aucun respect envers ce dernier. »
Tout ça se cristallise sur le fait que les sondages de TV Plus n’auraient pas autant de valeur scientifique que ceux de la place du 13 mai… Les ruades d’Onitiana Realy valent parfois les coups de griffe de Georges.
N’ayez crainte ; mes propos ne sont qu’un peu d’irrévérence et d’humour, en espérant que cela nous réveille un peu. « Les grandes nations ne se suicident pas, ne se laissent pas mourir. Au plus profond d’elles-mêmes, elles finissent, quand tout semble perdu, par retrouver l’énergie de rebondir. Plus long est le calvaire, plus profonde est la chute, plus forte est l’énergie qui va les propulser hors du trou où elles sont tombées. ». Ce n’est pas moi qui le dit, mais Moncef Marsouki, Président de la Tunisie, devant le Parlement européen.
Je vous souhaite un joyeux week-end pas trop pluvieux. Et, quoi qu’il en soit, n’oubliez pas d’aller vous promener dans le pré. Vous m’y trouverez peut-être en train de hennir.
